Claude Angeli

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Claude Angeli (23 juillet 1931 - ) est un journaliste français.

Sommaire

[modifier] Journaliste

En 1964, il est exclu du parti communiste. Il rejoint alors Le Nouvel Observateur. Il participe à la confection du premier numéro du journal belge de gauche Le Point, en 1967. Il quitte "Le Nouvel Observateur" pour rejoindre Politique-Hebdo, créé en octobre 1970 par un autre exclu du parti communiste : Paul Noirot.

Il entre au Canard enchaîné en 1971, recruté par Jean Clémentin. Il devient chef des informations, puis rédacteur en chef adjoint pour l'information politique, et rédacteur en chef. Il dispose d'informateurs dans les milieux de la police et du renseignement.

[modifier] Les écoutes téléphoniques

Lors de l'affaire des écoutes téléphoniques, il fut le plus surveillé des collaborateurs du journal, et reçut le code de table d'écoutes téléphoniques du nom d'Astrée. Au printemps 1971, il mit en défaut, avec le concours de journalistes d'autres quotidiens, les policiers pris en flagrant délit de filature (il s'agissait d'agents de la Direction de la surveillance du territoire (DST)). Il porta plainte, et l'affaire se termina deux ans et demi plus tard par une amnistie. Le 13 juin 1973, il fait publier par Le Canard enchaîné, une transcription manuscrite de ses conversations téléphoniques effectuées par le service spécialisé des écoutes (le Groupement interministériel de contrôle), en indiquant son organisation, les destinataires politiques des notes, les procédés utilisés, le nombre d'écoutes réalisées.

[modifier] Bokassa et l'affaire des diamants

Après la tentative avortée de la DST, qui voulait installer des micros dans les bureaux du "Canard" (qui publiera les principaux noms de ces "plombiers"), débute, cinq ans plus tard, celle des diamants. Le 10 octobre 1979, sous le titre « Pourquoi Giscard a organisé la casse des archives de Bokassa », Claude Angeli y décrit sur une pleine page la générosité intéressée de Bokassa envers Valéry Giscard d'Estaing. C'est le début de l'affaire des diamants de Bokassa.

[modifier] Citations

  • « Le journalisme d'investigation est un terme qui nous vient des États-Unis. Il y a eu les fameuses affaires du Watergate et autres, donc c'est devenu à la mode. En France, on parle beaucoup moins du journalisme d'enquête. Le Canard enchaîné le pratiquait bien avant, il n'a pas attendu le Watergate pour publier des enquêtes importantes [...] Ma conception du journalisme d'investigation, je dirais qu'il s'agit du journalisme normal. » in Le Journalisme d'investigation en France de 1945 à nos jours, de Sophie Gerbaud, 1993.

[modifier] Œuvres

  • Claude Angeli et Paul Gillet, La Police dans la politique : 1944-1954. 1967.
  • Claude Angeli et Paul Gillet, Debout partisans ! : les Communistes dans la Résistance, de la débâcle aux F.T.P.. Paris : Fayard, 1970.
  • Les polices de la nouvelle société. Petite collection Maspéro, 1971.
  • Une milice patronale, Peugeot. Paris, Maspéro, coll. « Cahiers libres », avril 1975.
  • Une femme à part. Paris : Grasset, coll. « Littérature française », mars 1991. 217 pages, 13 x 20 cm. ISBN 2-246-44441-1.
  • Claude Angeli et Stéphanie Mesnier, Notre Allié Saddam. Paris : Olivier Orban, 1992.
  • Claude Angeli et Stéphanie Mesnier, Le Nid de serpents. Paris : Grasset, janvier 1995. 229 pages, 13 x 20 cm. ISBN 2-246-48221-6.
  • Claude Angeli et Stéphanie Mesnier, Sale temps pour la République. Paris : Grasset, février 1997. 234 pages, 21 cm. ISBN 2-246-51801-6.
  • Claude Angeli et Stéphanie Mesnier, Fort-Chirac. Paris : Grasset, 2000. 165 pages, 21 cm. ISBN 2-246-55711-9.
  • Claude Angeli et Stéphanie Mesnier, Chirac père & fille. Paris : Grasset, septembre 2000. 168 pages, 21 cm. ISBN 2-246-59371-9.
  • Claude Angeli et Stéphanie Mesnier, En basse campagne. Paris : Grasset, 2002. 176 pages, 21 cm. ISBN 2-246-61691-3.