Cinéma marocain

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Cinéma d'Afrique du Nord

Le cinéma marocain désigne les films et la production cinématographique produite au Maroc. Ce pays, à l'opposé par exemple du cinéma algérien, a dégagé toute responsabilité de l'état, en omettant de renconter le nécessaire équilibre entre un cinéma commercial et un cinéma esthétisant à public essentiellement élitiste : On retrouve au niveau national des réalisateurs qui ont donné leur lettres de noblesse : Wechma (Traces) Hamid Bennani, Moumen Smihi (El Chergui ou le Silence violent, 1975), Jilali Ferhati (Poupées de roseau, 1981 ; la Plage des enfants perdus, 1991), Farida Benlyazd (Une porte sur le ciel, 1988), Saad Chraibi (Chronique d'une vie normale, 1990), Mohamed Abderrahmane Tazi (Badis, 1989 ; À la recherche du mari de ma femme, 1993), Abdelkader Lagtaâ(Un amour à Casablanca, 1992; La porte close, 1998, Hakim Noury (le Marteau et l'Enclume, 1990), Hassan Benjelloun (la Fête des autres, 1990). Actuellement de jeunes réalisateurs sont en train de révolutionner le cinéma marocain. Parmi ceux-ci citons des réalisateur comme Nabil Ayouch ou Narjiss Nejjar, Faouzi Bensaïdi, Noureddine Lakhmari, Leila Triki, Laïla Marrakchi[1]. D'après une étude publiée par le cabinet valyans à la demande du centre cinématographique marocain (CCM), même si la production du cinéma au Maroc est abondante, les salles de cinéma ferment et 60% des marocains ne regardent pas de films[2].

Sommaire

[modifier] Histoire

Le premier tournage au Maroc date de 1897, avec Le Chevrier marocain de Louis Lumière, qui inaugure une tradition de tournages étrangers au Maroc[3].

Quelques dates-clefs :

  • 1907 : Félix Mesguich tourne à Casablanca un reportage sur les débuts de l’agression française contre le Maroc.[4]
  • 1919 : un premier film de fiction colonial en français Mektoub est est produit par Jean Pinchon et Daniel Quintin avec Mary Harald Bogaerts.
  • 1935 : construction du Cinéma Vox à Casablanca par Marius Boyer. D'une capacité de 2000 places, c'est à l'époque le plus grand cinéma d'Afrique. Il est détruit dans les années 1970.
  • 1944 : Création du Centre Marocain de la Cinématographie (CCM). Les studios et laboratoire Souissi sont ouverts à Rabat.
  • 1958 : premier long-métrage marocain : Le fils maudit de Mohamed Ousfour.
  • 1968 : Premier Festival du film Méditerranéen à Tanger. Le festival se tient aujourd'hui à Tetouan.
    • 1970: Film fondateur du cinéma marocain.
  • 1982 : Premier festival national à Rabat.
  • 1992 : Sortie de "Un amour à Casablanca" de Abdelkader Lagtaâ qui a connu un succès inédit et qui a été considéré comme le film qui a réconcilié le public marocain avec son cinéma.
  • 2001 : Première édition du Festival international du film de Marrakech
  • 2007 : Inauguration de la Cinémathèque de Tanger.

[modifier] Films étrangers tournés au Maroc

Si le Maroc est depuis toujours une terre d'accueil pour le cinéma étranger (Othello d'Orson Welles en 1952, L'homme qui en savait trop d'Alfred Hitchcock en 1956 [5],[6], ou Lawrence d'Arabie en 1962), c'est depuis les années 2000 que cette activité se développe vraiment, avec l'ouverture de studios de tournage aux normes internationales à Ouarzazate. On peut citer Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre en 2002, Kingdom of Heaven de Ridley Scott en 2005. Parmi les raisons de cet engouement pour les production au Maroc, ce sont les variétés de paysages, l' architecture variées, l'éclairage lumineux et ses nuances[7].

[modifier] Le Maroc dans l'imaginaire cinématographique

Un certain nombre de films très célèbres, s'ils ont été tournés en Californie, font appel à l'image du Maroc, ou du moins la vision d'un orient romancé. En 1930, Cœurs brûlés (Morocco) de Josef von Sternberg réunit Marlene Dietrich et Gary Cooper. Quelques années plus tard, c'est l'énorme succès de Casablanca avec Humphrey Bogart et Ingrid Bergman qui consacre cette image à travers le monde.

[modifier] Wechma de Hamid Bennani

La plupart des chercheurs et des critiques du cinéma admettent que la véritable histoire du cinéma marocain a débuté avec la production du film Wechma de Hamid Bennani en 1970, en effet les productions antérieures à cette date ne sont que des copies marocanisées de mélodrames égyptiens. Wechma est à l'origine d'un nouveau courant cinématographique appelé « modernité cinématographique ».[8]

[modifier] Festivals de cinéma

Le Festival international du film de Marrakech est l'évènement cinématographique le plus important du royaume, on connait moins celui de Tanger dédié au court-métrage, ou encore celui de Salé consacré à la femme «Ecrans de femmes», et celui de Meknès consacré au cinéma d'animation (FICAM)[9].

[modifier] Réalisateurs et réalisatrices

[modifier] Acteurs et actrices

Nouredinne Lakhmari

[modifier] Filmographie sélective

[modifier] Notes

  1. Son premier long métrage, Marock, est produit en 2004 et figure dans la section Un certain regard au Festival de Cannes en 2005.
  2. 60% des Marocains ne vont pas au cinéma in Aujourd’hui le Maroc par Qods Chabâa
  3. inscrit au catalogue des Lumière sous le numéro 1394.
  4. Le cinéma marocain par : Virginie Lelièvre
  5. Le réalisateur débarqua à Marrakech avec armes et bagages (plus de 25 camions de matériel pour le tournage de ce film)
  6. Un espion est assassiné à Marrakech et confie au Dr. Benjamin McKenna, rencontré la veille, qu'un attentat se prépare à Londres. McKenna et sa femme se retrouvent embarqués dans un complot international, obligés de se taire pour sauver leur fils gardé en otage.
  7. Le cinéma marocain à l'heure d'Hollywood par Odile Tremblay
  8. Une histoire du cinéma marocain Festival des 3 Continents
  9. Ce festival devient l'un des principaux rendez-vous mondiaux du cinéma d'animation et représente le seul du genre sur l'ensemble du continent africain.

[modifier] Liens externes

http://www.maghrebarts.ma/cinema.html réference incontournable pour l'actualité du cinéma marocain

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