Chronique de la croisade des Albigeois

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Trois textes médiévaux retracent la chronique de la croisade des Albigeois.

Chanson de geste de 9 578 vers composée en occitan. La première partie de 130 laisses est l'œuvre de Guillaume de Tudèle, troubadour navarrais. Installé à Montauban, il commence son récit en 1210 et le complète au fil des évènements. Bien renseigné, il est proche de Baudouin de Toulouse et favorable aux croisés. Il cesse d'écrire en 1214.

Son continuateur est resté anonyme. Il est au contraire adversaire des croisés. Il retrace les grands épisodes de 1213 à 1218. Son style éloquent et passionné est d'une qualité poétique incontestée.

  • L'Histoire albigeoise de Pierre de Vaux-de-Cernay.

La chronique est écrite en latin. Pierre, qui a participé à la quatrième croisade (1202-1204), rejoint son oncle Guy des Vaux-de-Cernay devenu évêque de Carcassonne en 1212. Il assiste au parlement de Pamiers et au concile de Lavaur, mais n'est pas témoin de la bataille de Muret. Il rejoint Simon IV de Montfort en avril 1214 et suit l'armée des croisés. On perd sa trace après 1218. Il est considéré comme l'hagiographe officiel de la croisade.

  • La Chronique de Guillaume de Puylaurens[1]

Né vers 1200, Guillaume est au service de l'évêque de Toulouse Foulques en 1228. Il reçoit la cure de Puylaurens. Il s'est certainement inspiré de Pierre des Vaux-de-Cernay, qu'il complète par ses propres souvenirs de jeunesse et la consultation des obituaires et des textes officiels. Son ton est plus modéré que celui de son prédécesseur.


[modifier] Notes

  1. Il ne doit être confondu avec son homonyme, chapelain du comte Raymond VII

[modifier] Liens internes

Croisade des Albigeois