Christian de La Mazière

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Christian de La Mazière, né le 22 août 1922 à Tunis, décédé le 15 février 2006, est un journaliste français.

Sommaire

[modifier] Biographie

Fils d'un officier qui avait participé à la guerre russo-polonaise, il s'engage en septembre 1939. Il est maintenu dans l'armée de Vichy jusqu'en 1942. Par la suite, il collabore au journal Le Pays libre puis, juste avant la libération de Paris par les Alliés, s'engage dans la Waffen-SS.

Il fut l'un des derniers survivants de la Division SS Charlemagne, unité de la Waffen SS formée de Français. Dans les derniers jours du Troisième Reich, des unités de cette division combattaient à Berlin, et participèrent à la défense du Reichstag[1].

Christian de la Mazière fut fait prisonnier en Poméranie par les troupes polonaises et fut remis aux autorités russes, puis françaises. Après avoir essayé de se faire passer pour un ancien membre du STO pour éviter d'être jugé comme ancien membre de la Waffen-SS, il est démasqué, puis condamné à cinq ans de prison en 1946, il perdit ses droits civiques durant dix ans sur le territoire français. Il est gracié par Vincent Auriol en 1948. Sorti de Clairvaux, il occupera différentes fonctions au cours des années suivantes dont celles d'impresario et montera une agence de relations publiques en 1952. Il travaille à L'Écho de la Presse et de la Publicité, et à La Correspondance de la Presse de Georges Bérard-Quélin.

Il raconta notamment son expérience, dans le film Le Chagrin et la pitié qui racontait la vie des Français sous l'occupation allemande. Il a également témoigné de son engagement à travers un livre, Le Rêveur casqué, ouvrage qui fit l'objet de plusieurs éditions et traductions mais sonnera le glas de son agence de relations publiques. À noter qu'il s'y attribue un grade d'officier, alors qu'il n'a été tout au plus que Rottenführer (caporal-chef). Il sera ensuite employé par le Figaro Magazine et au Choc du mois, avant de rejoindre au Togo le Président Gnassingbé Eyadema comme conseiller. Trente ans plus tard, il décrira ses années d'après-guerre dans « Le Rêveur blessé », expliquant les conséquences de ses choix sur sa vie sociale et professionnelle. Il fut un temps le compagnon de Juliette Gréco, puis de Dalida.

[modifier] Ouvrages

  • Le Rêveur casqué, Robert Laffont, 1972.
  • Le Rêveur blessé, de Fallois, 2003.

[modifier] Bibliographie

  • Henry Rousso, Pétain et la fin de la collaboration - Sigmaringen 1944-1945, Complexe, 1999.
  • Jean Mabire, La Division Charlemagne, Fayard, 1974.

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes et références

  1. Beevor, A. (2002). La Chute de Berlin. Paris : De Fallois.
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