Guerre russo-polonaise de 1920

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Guerre russo-polonaise de 1920
Informations générales
Date 19191921
Lieu Europe centrale et Europe de l'Est
Issue compromis traité de Riga
Belligérants
Russie Polonais
Commandants
Mikhaïl Toukhatchevsky Józef Piłsudski
Edward Rydz-Śmigły
Forces en présence
800 000 hommes 738 000 hommes
Pertes
morts : 30 337
disparus : 51 374
blessés : 113 510
morts : ~ 60 000
disparus : inconnu
blessés : inconnu
Guerre russo-polonaise de 1920
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La guerre russo-polonaise (février 1919- mars 1921) est l'une des conséquences de la Première Guerre mondiale. Les frontières entre les deux États naissants, la Russie soviétique et la Deuxième République de Pologne[1], n'avaient pas été clairement définies par le traité de Versailles. Cette lutte armée avait un double enjeu: idéologique (la Russie soviétique tentait de faire sa jonction avec la Hongrie soviétique et avec les révolutionnaires allemands) et territorial (tentatives des Polonais pour récupérer les territoires perdus lors des partages de la Pologne à fin du XVIIIe siècle, et des Soviétiques de récupérer ceux ayant appartenu à la Russie impériale avant la Première Guerre mondiale). Les deux États clament leur victoire [2] dans ce conflit.

Sommaire

[modifier] Noms et dates du conflit

Cette guerre est connue sous différentes appellations. « Guerre soviéto-polonaise » est sans doute l'appellation la plus courante, mais impropre car l'URSS n'a été officiellement proclamée qu'en décembre 1922: c'est donc la Russie soviétique qui fut l'adversaire de la Pologne dans ce conflit. D'autres noms comme « guerre russo-polonaise de 1919-1921 » (pour la distinguer des précédents conflits) et « guerre bolchevique » (en polonais : wojna bolszewicka) ainsi que « guerre de 1920 » (en polonais : wojna roku 1920) sont souvent utilisés dans des sources polonaises, alors que les historiens soviétiques l'appellent plutôt « guerre contre la Pologne blanche » ou la considèrent tout simplement comme faisant partie de la « guerre contre l'interposition étrangère » ou de la guerre civile russe. Les historiens russes modernes parlent de « guerre contre la Pologne de 1920 ».

Il y a controverse autour de la date du début du conflit. Les historiens communistes considèrent que la guerre a commencé en avril 1920 par l'offensive polonaise en Ukraine appelée opération Kiev. Mais d'autres estiment l'offensive de l'Armée rouge de 1919 comme étant à l'origine du conflit, même si la guerre ne fut officiellement déclarée qu'en 1920. En fin de compte, les évènements de 1920 seraient une conséquence logique, et imprévisible, du prélude de 1919<réf>Voir article principal (en anglais) : les causes de la guerre russo-polonaise </réf>. Tout dépend en fait du statut des territoires en litige: si on les considère russes, l'Armée rouge est dans son droit et ne fait que tenter de mettre fin à une occupation étrangère, mais si on les considère polonais, l'Armée rouge est l'agresseur et l'offensive polonaise, la riposte.

[modifier] Prélude

Maréchal Józef Piłsudski

En 1918, avec la fin de la Première Guerre mondiale, la carte de l'Europe centrale et de l'Europe de l'Est change radicalement. La défaite de l'Allemagne et la guerre civile russe remettent au goût du jour une indépendance réelle des nouveaux États d'Europe centrale. Dans le même temps, la Russie avant de se transformer en Union soviétique, voit ces territoires comme des provinces russes en rébellion. Mais la révolution et la guerre civile, commencée en 1917, l'empêchent de réagir rapidement.

En attendant, avec le succès du grand soulèvement de 1918, la Pologne regagne son indépendance perdue en 1795 lors de la Troisième partition de la Pologne. Après 123 ans de soumission à ses trois voisins impériaux, elle proclame la Deuxième République de Pologne, et le pays renaissant songe à récupérer ses anciens territoires occupés par la Russie, l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie.

La politique polonaise est sous l'influence de Józef Piłsudski et de sa vision d'une fédération conduite par la Pologne englobant, la Lituanie, l'Ukraine et d'autres régions d'Europe centrale et de l'Europe de l'Est émergeant maintenant des ruines des empires défaits de la Première Guerre mondiale. La nouvelle union devait être un contrepoids aux intentions impérialistes de la Russie ou de l'Allemagne. Piłsudski prétendait qu'"il ne pouvait y avoir de Pologne indépendante sans Ukraine indépendante". À cet effet, les forces polonaises se tournent vers les vastes territoires de l'Est. Sans pour autant, avoir l'intention de conquérir la Russie elle-même, ni se joindre à l'interposition occidentale à la guerre civile russe.

Renaissance de la Pologne, mars 1919: en bleu l'éphémère Galicie ukrainienne
Renaissance de la Pologne, mars 1919: en bleu l'éphémère Galicie ukrainienne

La guerre entre la Pologne et la Russie, comme la plupart des conflits en Europe à cette époque, survient plus par accident, que par dessein. Dans le chaos qui prévaut dans les premiers mois de 1919, en Russie, comme en Pologne, il est peu probable que quiconque souhaite délibérément une guerre. La Pologne, ligne de front importante durant la Première Guerre mondiale, instable politiquement, est déjà engagée dans des conflits de frontières avec l'Allemagne (les soulèvements silésiens) et la Tchécoslovaquie (conflits de frontières entre la Pologne et la Tchécoslovaquie). En Russie, l'attention des politiques est principalement dirigée à combattre la contre-révolution et l'opposition des puissances occidentales.

Cela commence à changer plus tard en 1919, quand Vladimir Lénine, chef du nouveau gouvernement de la Russie communiste, succombe à un élan d'optimisme, venant des victoires de l'Armée rouge sur les monarchistes russes "blancs", anti-communistes et pro-occidentaux. Les Bolcheviks croient alors que toutes les nations du monde vont se soulever pour instaurer le système soviétique, pour créer une alliance communiste mondiale. La principale raison de la guerre imminente avec la Pologne est de lier la révolution bolchévique à la Révolution spartakiste allemande. Lénine voit la Pologne comme un pont que l'Armée rouge doit franchir afin de lier les deux révolutions et aider d'autres mouvements communistes en Europe de l'Ouest. Selon lui "c'est le moment où tous les Allemands, même les pires réactionnaires et monarchistes, vont reconnaître les Bolcheviks comme leur salut".

L'offensive soviétique sur la Pologne a pour but "d'explorer l'Europe", afin d'y faire pénétrer le bolchévisme, et d'exporter la Révolution prolétarienne par la force, grâce à l'Armée rouge. Dans un télégramme, Lénine déclare : "Nous devons diriger toute notre attention au renforcement des Révolutions bolchéviques occidentales". Le but de l'Armée rouge n'est pas de vaincre l'Europe mais de provoquer une Révolution à l'échelle du continent. Selon le général Mikhaïl Toukhatchevski : "À l’Ouest ! Sur le cadavre de la Pologne blanche se trouve la route à la révolution mondiale. Marchons sur Vilno, Minsk, Varsovie !"

[modifier] Déroulement

[modifier] Chaos en Europe de l’Est

En 1918, l'armée allemande à l'Est commence à battre en retraite vers l'Ouest. Les zones abandonnées par les puissances centrales deviennent le théâtre de conflits entre les gouvernements locaux mis en place par les Allemands, d'autres gouvernements qui ont éclos indépendamment après le retrait allemand, et les Bolcheviks, qui espèrent incorporer ces zones dans la Russie soviétique. Nombre de ces groupes sont fragmentés, et forment des alliances instables les uns avec les autres, et se combattent continuellement. Presque toute l'Europe de l’Est se retrouve dans le chaos.

En novembre 1918, Lénine ordonne à l'Armée rouge d'avancer vers l'Ouest, en occupant les territoires que quittent les Allemands. Le but poursuivi est d'atteindre l'Europe centrale, d'installer des gouvernements soviétiques dans les pays nouvellement indépendants de la région et de soutenir les révolutions communistes en Allemagne et Autriche-Hongrie. Au début de 1919, des combats éclatent presque par accident et sans directives des gouvernements respectifs, quand les unités militaires polonaises autonomes de Wilno (Samooborona, auto-défense de Wilno), affrontent les forces bolcheviks, chacune essayant de contrôler le territoire pour son propre gouvernement. Les forces soviétiques, mieux organisées, prennent le dessus, et repoussent les forces polonaises vers l'Ouest.

Au printemps 1919, la conscription soviétique réunit une armée de 2 300 000 soldats. Toutefois, peu d'entre eux sont envoyés à l'ouest cette année-là, puisque la majorité de l'Armée rouge est engagée contre les Russes blancs. En septembre 1919, l'armée polonaise dispose de 540 000 hommes sous les armes, dont 230 000 sur le front soviétique.

Affiche de propagande soviétique : « Voilà comment mettre fin aux idées des maîtres. Longue vie à la Pologne soviétique ! »
Affiche de propagande soviétique : « Voilà comment mettre fin aux idées des maîtres. Longue vie à la Pologne soviétique ! »

De petites unités de police polonaises sécurisaient la frontière orientale. Au 14 février, les forces polonaises ont pris position le long de la ligne formée par Kobryn, Pruzhany, les rivières Zalewianka et Niémen. À cette date, des unités polonaises commencent à rencontrer des éléments avancés de l'Armée rouge, et une ligne de front se forme lentement, à partir de la Lituanie et à travers la Biélorussie et l'Ukraine.

Affiche de propagande polonaise : « Aux armes! Défendons le pays! Gardez à l'esprit notre destin. »"
Affiche de propagande polonaise : « Aux armes! Défendons le pays! Gardez à l'esprit notre destin. »"

[modifier] Début de l'avalanche : premiers conflits soviéto-polonais

Le premier sérieux conflit armé de la guerre a lieu le 14 février près des villes de Maniewicze et Biaroza en Biélorussie. Vers la fin février, la progression de l'offensive bolchévique s'arrête. Les forces soviétiques et polonaises sont également en conflit avec l'Ukraine et les troubles s’amplifient dans les pays baltes (guerre de libération d'Estonie, guerre de libération de la Lettonie, guerre d'indépendance de la Lituanie). L'escalade du conflit semble inévitable.

Début mars 1919, les troupes polonaises commencent une offensive et traversent le fleuve Niémen, capturent Pinsk et atteignent l'orée de Lida. L'avancée des Russes et des Polonais commence à peu près en même temps en avril, ce qui se traduit par une augmentation des soldats en garnison dans cette région. Ce même mois, les Bolcheviques capturent Grodna et Vilnius mais sont repoussés par une contre-offensive. La nouvelle armée polonaise se montre un adversaire bien plus coriace que les Russes ne l'avaient initialement considéré. Incapables d'accomplir leurs objectifs et devant faire face à des offensives de plus en plus vives des forces blanches, l'Armée rouge se retire de ses positions et se réorganise. La guerre soviéto-polonaise reprend plus sérieusement.

Au même moment, la guerre civile russe fait rage. Au début de l'été 1919, les Blancs prennent le dessus et les forces blanches dirigées par Anton Ivanovitch Dénikine marchent sur Moscou. Pour Piłsudski, les Bolcheviques sont les moins dangereux des adversaires de la guerre civile russe car les Blancs ne sont pas prêts d'accepter l'indépendance de la Pologne tandis que les Bolcheviques proclament que les partitions de la Pologne sont nulles et non avenues. Dans les mois à venir, Denikin paye chèrement son refus de tout compromis sur la question.

Le 19 avril, les forces polonaises reprennent la grande ville de Wilno et avancent régulièrement sur le front Est. Le 2 octobre, elles atteignent le fleuve Daugava et sécurisent la région de la Desna à Daugavpils (Dyneburg).

Europe centrale et Europe de l’Est en décembre 1919
Europe centrale et Europe de l’Est en décembre 1919

Jusqu'au début 1920, l'offensive polonaise est plutôt réussie. Des batailles éclatent bien sporadiquement entre les forces polonaises et l'Armée rouge. Cette dernière est trop occupée par la guerre civile, même si les forces blanches antirévolutionnaires reculent lentement mais régulièrement de tout le front Ouest, de la Lettonie à l'Ukraine.

[modifier] Front diplomatique, 1re partie : les alliances

En 1919, les deux camps tentent à plusieurs reprises de négocier la paix. En fait, les relations entre la Pologne et la Lituanie s'aggravent. Les dirigeants polonais sont réticents à céder aux demandes lituaniennes : une complète indépendance, et la ville de Wilno, capitale historique de la Lituanie où vivent cependant une majorité de Polonais. Les négociateurs polonais font quelques avancées auprès du gouvernement provisoire letton, et les troupes polonaises et lettones mènent quelques opérations communes contre les Bolcheviques au début de l'année 1920. Du côté polonais, le plus grand succès reste la signature d'une alliance avec la République populaire d'Ukraine de Simon Petlioura. Ce dernier, après que son gouvernement eut été vaincu par les Bolcheviques, obtint l'asile politique en Pologne et prend la tête d'une nouvelle armée ukrainienne. La guerre ukraino-polonaise s’achève en juillet 1919, et à partir du mois de septembre, les fidèles de Petlioura, qu'ils soient polonais ou ukrainiens, combattent ensemble.

[modifier] 1920

[modifier] Forces en opposition

Les forces Soviétiques connaissent plusieurs succès face aux Blancs, battant Dénikine et signant des traités de paix avec la Lettonie et l'Estonie. Le front polonais devient le plus important théâtre militaire et la majorité des forces et des ressources soviétiques y sont consacrées. En janvier 1920, l'Armée rouge concentre 700 000 hommes près de la Berezina et en Biélorussie. Durant l'année 1920, presque 800 000 soldats de l’Armée rouge sont envoyés vers le front polonais, dont 402 000 sur le front ouest et 355 000 aux armées du front sud-ouest et en Galicie. Les Soviétiques disposent de nombreux dépôts d'armes abandonnés par l'armée allemande durant sa retraite d'Europe de l’Ouest en 1918-19, et des armements modernes de fabrication française capturés aux Armées blanches russes et aux forces expéditionnaires alliées de la guerre civile russe. Grâce à ces nouveaux moyens, le haut commandement soviétique prévoit une offensive en avril-mai.

Les généraux Bolchéviques de l'offensive de l'Armée rouge comprennent Mikhaïl Toukhatchevsky (le nouveau commandant du front ouest), Léon Trotsky, Joseph Staline et Félix Dzerjinski, Polonais de naissance et futur fondateur de la Tcheka, la police politique soviétique.

L'armée Polonaise est formée de soldats ayant combattu dans les anciens empires (allemand, russe, austro-hongrois), suppléés par des volontaires et des recrues inexpérimentées. L'organisation logistique est très mauvaise, reposant sur des équipements récupérés de la première guerre mondiale. L'armée polonaise utilise des armes provenant de cinq pays différents, et des fusils issus de six pays, chacun utilisant un type de munition différent. Les forces polonaises croissent de 100 000 hommes en 1918 à 500 000 en 1920. Au 20 août 1920, l'armée polonaise comprend 737 000 hommes, un nombre équivalent aux effectifs de ses adversaires.

Les services secrets polonais ayant appris que les Soviétiques préparent une offensive, le commandement polonais décide de lancer sa propre offensive avant celle de leurs adversaires. L'opération Kiev consiste à battre l'armée rouge sur le front Sud de la Pologne et à établir un gouvernement allié en Ukraine.

[modifier] L’avance polonaise : opération Kiev

Jusqu'en avril, les forces polonaises avancent lentement mais sûrement vers l'Est. Le nouveau gouvernement letton demande l'aide polonaise pour reprendre Daugavpils, qui tombe après de durs combats en janvier et est remise aux Lettons, qui voient les Polonais comme des libérateurs. En mars, les forces polonaises enfoncent un coin entre les forces soviétiques de Biélorussie et d'Ukraine.

Le 24 avril, la Pologne déclenche son offensive générale, l'opération Kiev, avec pour objectif la création d'une Ukraine indépendante, qui deviendrait une des composante de la fédération Międzymorze (avec la Pologne, la Lituanie et la Biélorussie) proposée par Piłsudski, et une alliée dans le combat contre les Soviétiques. Durant l'offensive, la Pologne est appuyée par l'armée de la République du peuple ukrainien dirigée par Simon Petlioura.

La 3e Armée polonaise vainc facilement l'Armée rouge en Ukraine lors de combats frontaliers. Les forces combinées polono-ukrainiennes s'emparent de Kiev le 7 mai, ne rencontrant qu'une faible résistance. L'avancée militaire polonaise fait bientôt face aux contre-attaques de l'Armée rouge. Se préparant à une offensive vers Żłobin, l'armée polonaise parvient à les repousser, mais est incapable de suivre ses plans initiaux. Plus au nord, la situation était encore plus mal engagée pour les Polonais. La 1re Armée polonaise essuie une défaite, et est obligée de battre en retraite, poursuivie par la 15e Armée russe, qui reprend les territoires entre Dzwina et Berezina. Les forces polonaises tentent de tirer avantage des flancs exposés de leurs adversaires, mais échouent à stopper l'avance soviétique lors de leur manœuvre d'enveloppement. Fin mai, le front est stabilisé près de la rivière Auta, et les forces soviétiques commencent à préparer leur prochaine poussée.

L'avance polonaise maximale lors de l'opération Kiev, en juin 1920.
L'avance polonaise maximale lors de l'opération Kiev, en juin 1920.

Le 24 mai 1920, les forces polono-ukrainiennes, au sud, affrontent pour la première fois la fameuse 1re Armée de cavalerie (Konarmia) de Semion Mikhaïlovitch Boudienny. Les assauts répétés des cosaques de Boudienny brisent le front polono-ukrainien le 5 juin. Les Soviétiques déploient ensuite des unités de cavalerie mobile pour harceler l'arrière-garde polonaise, avec l'objectif de couper les lignes de communications. Le 10 juin, les armées polonaises battent en retraite sur l'ensemble du front. Le 13 juin, les Polonais et leurs alliés ukrainiens abandonnent Kiev.

[modifier] Les victoires soviétiques

Le commandant de la 3e Armée polonaise en Ukraine, le général Edward Rydz-Śmigły, décide de basculer vers le nord-ouest. Ses forces se retirent en bon ordre, sans trop de pertes, mais ne sont pas capables de renforcer le front du Nord et les défenses de la rivière Auta, où s'apprête à se jouer une bataille décisive.

Du fait de forces insuffisantes en nombre, le front polonais, sur 320 kilomètres, n'était tenu que par une maigre ligne de 120 000 soldats appuyés par 460 pièces d'artillerie, sans réserves stratégiques. La pratique de l'établissement d'une ligne fortifiée de défense avait fait la preuve de son efficacité, lors de la Première Guerre mondiale, sur un Front occidental saturé de troupes et de matériel. Le front polonais était quant à lui faiblement pourvu en homme, avec une artillerie inadéquate et quasiment pas de fortifications.

Pour briser la ligne polonaise, l'Armée rouge forme le front du Nord-Ouest, dirigé par le jeune général Mikhaïl Toukhatchevsky. Son effectif se monte à 108 000 fantassins et 11 000 cavaliers, appuyés par 722 pièces d'artillerie et 2 913 mitrailleuses. À certains endroits stratégiques, les Soviétiques sont quatre fois plus nombreux que les Polonais.

Toukhachevsky lance son offensive le 4 juillet, sur l'axe Smolensk-Brest-Litovsk, franchissant l'Auta et la Bérézina. Le 3e corps de cavalerie de Gayk Bzhishkyan enveloppe les forces polonaises depuis le Nord, en longeant la frontière avec la Lituanie et l'Allemagne (Prusse orientale), deux nations hostiles à la Pologne. Les 4e, 15e et 3e armées opèrent une poussée décisive vers l'Ouest, appuyées par la 16e Armée et le Groupe Mozyrska. Pendant trois jours, l'issue de la bataille fut indécise, mais la supériorité numérique des Russes finit par faire la différence. La défense acharnée des Polonais contrarie les plans de Toukhachevsky, qui consistaient à repousser son adversaire vers le sud-ouest dans les marais du Pripiet, mais le 7 juillet, les forces polonaises reculent sur l'ensemble du front.

La résistance polonaise s'appuie sur la ligne des "tranchées allemandes", une ligne fortifiée datant de la Première guerre mondiale, susceptible de bloquer l'offensive soviétique. Mais une fois de plus, les troupes polonaises étaient inférieures en nombre. Les forces soviétiques attaquent sur les points les moins défendus du front. Les forces de Gayk Bzhishkyan soutiennent les forces lituaniennes, lorsqu'elles reprennent Wilno le 14 juillet, obligeant les forces polonaises à battre en retraite à nouveau. Au Sud, en Galicie, la cavalerie du général Boudienny s'avance jusqu'aux arrières polonaises, capturant Brodno, et s'approchant de Lvov et Zamość. Début juillet, il devient évident pour les Polonais que les Russes ne veulent pas se contenter de retrouver les frontières avant la guerre. L'indépendance de la Pologne est en jeu.

Les forces russes se déplacent à raison de 30 kilomètres par jour. Grodno, en Biélorussie, tombe le 19 juillet, Brest-Litovsk le 1er août. Les Polonais tentent d'arrêter l'avancée soviétique sur le Bug, avec la 4e Armée et le groupe Poleska, mais ne stoppent l'Armée rouge qu'une semaine. Après avoir franchi la rivière Narew le 2 août, les unités du front russe du Nord-Ouest ne sont plus qu'à 90 kilomètres de Varsovie. La forteresse de Brześć, siège du quartier général de l'offensive polonaise, est occupé dès la première attaque par la 16e armée. Le front russe du Sud-Ouest fait reculer les forces polonaises hors de l'Ukraine, près de Zamość et de Lwów, la plus grande ville du sud-est de la Pologne, et un centre industriel important, défendu par la 6e Armée polonaise. Le chemin vers la capitale polonaise était grand ouvert. Lwów est assiégée, et cinq armées soviétiques approchent de Varsovie.

L'avance soviétique. Août 1920
L'avance soviétique. Août 1920

Les forces polonaises en Galicie, près de Lwów, lancent avec succès une contre-offensive pour ralentir les Soviétiques. En conséquence, la retraite des forces polonaises du front Sud s'arrête, mais la situation empire près de Varsovie, empêchant les Polonais de poursuivre leur contre-offensive vers l'Est. Après la prise de Brześć par les Soviétiques, toutes les forces polonaises disponibles sont dirigées vers la capitale, pour la bataille à venir.

[modifier] Front diplomatique, 2e partie : jeux politiques

Avec cette marée se retournant contre la Pologne, le pouvoir politique de Pilsudski avait été affaibli et ses adversaires, y compris Roman Dmowski s'étaient levés. Cependant Pilsudski a vraiment réussi à regagner son influence, particulièrement sur l'armée, presque au dernier moment quand les forces soviétiques s'approchaient de Varsovie et la classe politique polonaise commencée a se defaire dans la panique. En attendant, sur ordre du Parti communiste soviétique ont créa un gouvernement polonais le « Tymczasowy Komitet Rewolucyjny Polski, » TKRP (en français: le Comité Révolutionnaire polonais Provisoire), qui avait été formé le 28 juillet dans Bialystok pour organiser l'administration sur les territoires polonaises capturées par l'Armée Rouge. Le TKRP avait très peu d'appui de la population polonaise et a recruté ses partisans surtout dans les rangs de Bielorussians et des Juifs. De plus, des intrigues politiques entre les commandants soviétiques ont grandi face à leur de plus en plus de victoire. Finalement le manque de coopération entre les commandants supérieurs leur coûtera chèrement dans la Bataille décisive de Varsovie. L'opinion publique occidentale, influencé par la Presse et par des politiciens de gauche, était fortement anti-polonaise. Beaucoup d'observateurs étrangers se sont attendus à ce que la Pologne ait été rapidement défaite et soient devenu la suivante des républiques soviétiques. Le Premier ministre britannique, David Lloyd George a appuyé la Pologne pour faire la paix avec lessoviétiques et a refusé toute aide à la Pologne qui aliénerait les Blancs dans la Guerre civile russe. En juillet 1920, la Grande-Bretagne a annoncé qu'il enverrait les énormes quantités d’armement excédent de Première Guerre mondiale en Pologne, mais une menace de grève générale par le Congrès des syndicats qui a objecté à l'appui britannique "de la Pologne Blanche" a assuré qu'aucune des armes supposées aller en Pologne ne sortirai des ports britanniques. . David Lloyd George had never been enthusiastic about supporting the Poles, and had been pressured by his more right-wing Cabinet members such as Lord Curzon and Winston Churchill into offering the supplies. The threatened general strike was for Lloyd George a convenient excuse for backing out of his commitments. On 6 août, 1920, the British Labour Party published a pamphlet stating that British workers would never take part in the war as Poland's allies, and labour unions blocked supplies to the British expeditionary force assisting Russian Whites in Arkhangelsk. French Socialists, in their newspaper L'Humanité, declared: "Not a man, not a sou, not a shell for reactionary and capitalist Poland. Long live the Russian Revolution! Long live the Workmen's International!" Poland suffered setbacks due to sabotage and delays in deliveries of war supplies, when workers in Austria, Czechoslovakia and Germany refused to transit such materials to Poland.

Lithuania's stance was mostly anti-Polish and the country eventually joined the Soviet side in the war against Poland in juillet 1919. Lithuania's decision was dictated by a desire to incorporate the city of Wilno (in Lithuanian, Vilnius) and the nearby areas into Lithuania and to a smaller extent by Soviet diplomatic pressure backed by the threat of the Red Army stationed on Lithuania's borders.

Général Józef Haller (touche le drapeau) et son Armée Bleue.
Général Józef Haller (touche le drapeau) et son Armée Bleue.

Polish allies were few. France, continuing her policy of countering Bolshevism, now that the Whites in Russia proper had been almost completely defeated, sent in 1919 a 400-strong small advisory group to Poland's aid. This group comprised mostly French officers, although it also included a few British advisers led by Lieutenant General Sir Adrian Carton De Wiart. The French effort was vital to improving the organization and logistics of the Polish Army, which until 1919 had used diverse manuals, organizational structures and equipment, mostly drawn from the armies of Poland's former partitioners. The French officers included a future President of France, Charles de Gaulle, who during that war won Poland's highest military decoration, the Virtuti Militari. In addition to the Allied advisors, France also facilitated in 1919 the transit to Poland from France of the "Blue Army": a force of troops, mostly of Polish origin plus some international volunteers, formerly under French command in World War I. The army was commanded by the Polish general, Józef Haller.

In mid-1920 the Allied Mission was expanded by some new advisers (the Interallied Mission to Poland). They included the French diplomat, Jean Jules Jusserand; Maxime Weygand, chief of staff to Marshal Ferdinand Foch, Supreme Commander of the victorious Entente; and the British diplomat, Lord Edgar Vincent D'Abernon. The newest members of the mission achieved little; indeed, the crucial Battle of Warsaw was fought and won by the Poles before the mission could return and make its report. Subsequently, for many years, the myth persisted that it was the timely arrival of Allied forces that had saved Poland, a myth in which Weygand occupied the central role.

[modifier] The tide turns: Miracle de la Vistule

Polish defenses at Miłosna, near Warsaw, août 1920.
Polish defenses at Miłosna, near Warsaw, août 1920.

le 10 août 1920, les unités cosaques russes sous le commandement de Gay Dimitrievich Gay traversent la Vistule, planning to take Warsaw from the west while the main attack came from the east. On 13 août, an initial Russian attack was repulsed. La 1ère Armée Polonaise résiste à une offensive sur Varsovie et stoppe les russes à la bataille de Radzymin.

le commandant en chef soviétique, Tukhachevski, feeling certain that all was going according to his plan, was actually falling into a trap set by Piłsudski. The Russian advance across the Vistula River in the north was advancing into an operational vacuum, as there were no sizable Polish forces in the area. On the other hand, south of Warsaw, where the fate of the war was about to be decided, Tukhachevski had left only token forces to guard the vital link between the Russian northwest and southwest fronts. Another factor that influenced the outcome of the war was the effective neutralization of Budionny's 1st Cavalry Army, much feared by Piłsudski and other Polish commanders, in the battles around Lwów. The Soviet High Command, at Tukhachevski's insistence, had ordered the 1st Cavalry Army to march north toward Warsaw and Lublin, but Budionny disobeyed the order due to a grudge between Tukhachevski and Yegorov, commander of the southwest front. Additionally, the political games of Joseph Stalin, chief political commissar of the Southwest Front, decisively influenced the disobedience of Yegorov and Budionny. Stalin, seeking a personal triumph, was focused on capturing Lwów—far to the southeast of Warsaw—besieged by Bolshevik forces but still resisting their assaults.

The Polish 5th Army under General Władysław Sikorski counterattacked 14 août from the area of the Modlin fortress, crossing the Wkra River. It faced the combined forces of the numerically and materially superior Soviet 3rd and 15th Armies. In one day the Soviet advance toward Warsaw and Modlin had been halted and soon turned into retreat. Sikorski's 5th Army pushed the exhausted Soviet formations away from Warsaw in a lightning operation. Polish forces advanced at a speed of thirty kilometers a day, soon destroying any Soviet hopes for completing their enveloping maneuver in the north. By 16 août the Polish counteroffensive had been fully joined by Marshal Piłsudski's "Reserve Army." Precisely executing his plan, the Polish force, advancing from the south, found a huge gap between the Russian fronts and exploited the weakness of the Soviet "Mozyr Group" that was supposed to protect the weak link between the Soviet fronts. The Poles continued their northward offensive with two armies following and destroying the surprised enemy. They reached the rear of Tukhachevski's forces, the majority of which were encircled by 18 août. Only that same day did Tukhachevski, at his Minsk headquarters 300 miles east of Warsaw, become fully aware of the proportions of the Soviet defeat and ordered the remnants of his forces to retreat and regroup. He hoped to straighten his front line, halt the Polish attack, and regain the initiative, but the orders either arrived too late or failed to arrive at all.

Polish soldiers displaying captured Soviet battle flags after the Battle of Warsaw.
Polish soldiers displaying captured Soviet battle flags after the Battle of Warsaw.

The Soviet armies in the center of the front fell into chaos. Tukhachevski ordered a general retreat toward the Bug River, but by then he had lost contact with most of his forces near Warsaw, and all the Bolshevik plans had been thrown into disarray by communication failures.

The Bolshevik armies retreated in a disorganised fashion, entire divisions panicking and disintegrating. The Red Army's defeat was so great and so unexpected that, at the instigation of Piłsudski's detractors, the Battle of Warsaw is often referred to in Poland as the "Miracle at the Vistula."

[modifier] La défaite de Budionny

Le 17 août l'avance de l'armée de Cavalerie de Budionny toward Lwów was halted at the Battle of Zadwórze, where a small Polish force sacrificed itself to prevent Soviet cavalry from seizing Lwów and stopping vital Polish reinforcements from moving toward Warsaw. On 29 août Budionny's cavalry moving through weakly defended areas reached la ville de Zamość and attempted to take the city in the battle of Zamość, but was soon facing increasing number of Polish units which could be spared from the succesfull Warsaw counteroffensive. On 31 août Budionny's cavalry finally broke off their siege of Lwów and attempted to come to the aid of Russian forces retreating from Warsaw, but were intercepted and defeated by Polish cavalry at the Battle of Komarów near Zamość, the greatest cavalry battle since 1813 and one of the last cavalry battles in history. Budionny's Army managed to avoid encicrlement but its morale had plummeted. What was left of Buidonny's 1st Cavalry Army retreated towards Włodzimierz Wołyński on 6 septembre and was soon again defeated at the Battle of Hrubieszów.

Tukhachevski managed to reorganize the eastward-retreating forces and in septembre established a new defensive line running from the Polish-Lithuanian border to the north to the area of Polesie, with the central point in the city of Grodno in Belarus. In order to break it, the Polish Army had to fight the Battle of the Niemen River. Polish forces crossed the Niemen River and outflanked the Bolshevik forces, which were forced to retreat again. Polish forces continued to advance East on all fronts, repeating their successes from the previous year.

[modifier] fin de la guerre

After the mid-octobre Battle of the Szczara River, the Polish Army had reached the Tarnopol-Dubno-Minsk-Drisa line. The Bolsheviks sued for peace and the Poles, exhausted and constantly pressured by the Western governments, with the Polish army now controlling the majority of the disputed territories, agreed to once again negotiate. A ceasefire was signed 12 octobre and went into effect 18 octobre.

[modifier] Aftermath

Icône de détail Article détaillé : Aftermath of the Polish-Soviet War.

According to the British historian A. J. P. Taylor, the Polish-Bolshevik War "largely determined the course of European history for the next twenty years or more. […] Unavowedly and almost unconsciously, Soviet leaders abandoned the cause of international revolution." The Bolsheviks' defeat in the war prevented Poland from becoming another Soviet republic and possibly spared Germany, Czechoslovakia and other nearby states from a similar fate.

Much of what Poland had won during the 1920 war was lost in peace negotiations that were characterized by many as short-sighted and petty-minded. Due to their disastrous military defeat, the Bolsheviks offered the Polish peace delegation substantial territorial concessions in the contested borderland areas. However, to many observers it seemed as though the Polish side were conducting the Riga talks as if Poland had not won but lost the war. The exhausted Poles, pressured by the League of Nations, decided to sign the Peace of Riga on 18 mars 1921, splitting the disputed territories in Belarus and Ukraine between Poland and Russia.

The treaty actually violated the terms of Poland's military alliance with Ukraine, which had explicitly prohibited a separate peace. It worsened relations between Poland and her Ukrainian minority, who felt that Ukraine had been betrayed by her Polish ally — a feeling that would be exploited in Soviet propaganda and result in growing tensions and eventual violence in the 1930s and 1940s.

Le seconde république polonaise, 1921-1939
Le seconde république polonaise, 1921-1939

The Polish military successes in the autumn of 1920 allowed Poland to reclaim the city of Wilno, where a puppet Governance Committee of Central Lithuania (Komisja Rządząca Litwy Środkowej) was formed. A plebiscite was conducted, and the Wilno Sejm voted on 20 février 1922, for incorporation into Poland. This worsened Polish-Lithuanian relations for decades to come. Repercussions of this continue (to a diminishing extent) to affect relations between the two countries.

The outcome of the Polish-Soviet War, while welcomed by some Polish politicians such as the National Democrat leader Roman Dmowski — who favored a relatively small, ethnically homogeneous state — was a death blow to Piłsudski's dream of reviving the powerful multicultural Polish-Lithuanian Commonwealth in the form of a "Międzymorze Federation." A National Democrat Sejm deputy, Stanisław Stroński, coined the phrase, "Miracle at the Wisła" (Polish: "Cud nad Wisłą"), to underline his disapproval of Piłsudski's "Ukrainian adventure." Stroński's phrase was adopted with approval by some patriotically- or piously-minded Poles unaware of Stroński's ironic intent.

During this war between two countries experiencing great socioeconomic difficulties, and often unable to care for their own populations, the treatment of prisoners of war was far from adequate[3], with tens of thousands on both sides dying during the rampaging post-World War I Spanish flu pandemic.

Military strategy in the Polish-Soviet War influenced Charles de Gaulle, then an instructor with the Polish Army who fought in several of the battles. He and Władysław Sikorski were the only military officers who, based on their experiences of this war, correctly predicted how the next one would be fought. Although they failed in the interbellum to convince their respective militaries to heed those lessons, early in World War II they rose to command of their armed forces in exile. The Polish-Soviet War also influenced Polish military doctrine, which for the next 20 years would place emphasis on the mobility of elite cavalry units.

Among the technical advances associated with the Polish-Soviet War was one that would, two decades later, affect the course of World War II. Poland's Marshal Piłsudski and his staff enjoyed a vast advantage from their military intelligence decrypting ("breaking") Red Army radio messages. These were encrypted in primitive ciphers and codes, and often involved incredible breaches of security by Soviet cipher clerks. The Polish cryptologists and commanders were thus regularly able to look over the shoulders of the Soviet commanders, including Mikhaïl Toukhatchevski, and their superior, Leon Trotsky.[4]. Poland's cryptological achievements in the Polish-Soviet War were a prelude to the spectacular achievements of her General Staff's Cipher Bureau (Biuro Szyfrów), from décembre 1932, in decrypting German Enigma machine ciphers. Their subsequent decryption in World War II by the Western Allies at Bletchley Park — given a flying head-start by Poland's having revealed her techniques and technology to Britain and France at Warsaw a month before the outbreak of war — substantially affected the outcome of the war.[5]

In août 1939 the Soviet Union allied itself with Nazi Germany in the Molotov-Ribbentrop Pact, and on 17 septembre 1939, invaded eastern Poland, ensuring Poland's defeat in her defensive war and sealing the fate of the Second Polish Republic. The Soviet occupation of eastern Poland brought Stalinist repression and deportations to the Polish population. It has been suggested that the Soviets' stinging 1920 defeat at Warsaw contributed, two decades later, to the 1940 "Katyn massacres" of Polish military officers, sanctioned by Joseph Staline, who had been one of the Soviet leaders in the Polish-Soviet War.

In the aftermath of the Second World War, the Soviet Union acquired direct or indirect control of more territory than had Imperial Russia and partly fulfilled Lenin's original dream of bringing communist revolution to Germany.

Until 1989, while communists held power in a People's Republic of Poland, the Polish-Soviet War was either omitted from, or minimized in, Polish and other Soviet bloc countries' history books, or was presented so as to fit in with communist ideology.

[modifier] Liste de batailles

For a chronological list of important battles of the Polish-Soviet War, see List of battles of the Polish-Soviet War.

[modifier] Voir aussi

  • Camps for Russian prisoners and internees in Poland (1919-1924)
  • Estonian Liberation War
  • Polish-Ukrainian War
  • Western Betrayal

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. L'État polonais est créé par regroupement de morceaux venant des empires russe, austro-hongrois et allemand. Ses nouveaux territoires possédaient de fortes minorités germanophones et le couloir de Dantzig qui lui donne accès à la mer est bien étroit, mais sépare l'Allemagne de la Prusse orientale.
  2. La victoire clamée par la Pologne et la Russie n'est bien sûre pas universellement reconnue. Les historiens polonais prétendant au succès de la défense de leur territoire, et les russes prétendant avoir repoussé l'offensive polonaise sur Kiev. Vue de l'extérieur, la plupart du temps, la victoire polonaise et peu convaincante.
  3. Jeńcy i internowani rosyjscy... and Zwycięzcy za drutami...
  4. Ścieżyński, Radjotelegrafja... See also Paweł Wroński, "Sensacyjne odkrycie: Nie było cudu nad Wisłą" ("A Remarkable Discovery: There Was No Miracle at the Vistula"), Gazeta Wyborcza, online
  5. Kozaczuk, Enigma.

[modifier] Bibliographie

  • Joseph Pilsudski, L'Année 1920. Traduit du polonais. Paris, La Renaissance du Livre, 1929 (335 p.)
  • Davies, Norman, White Eagle, Red Star: the Polish-Soviet War, 1919-20, Pimlico, 2003, ISBN 0712606947. (First edition: New York, St. Martin's Press, inc., 1972.)
  • Keenan, Jeremy, The Pole: the Heroic Life of Jozef Pilsudski, Gerald Duckworth & Co. Ltd, 2004, ISBN 0715632108.
  • Watt, Richard M., Bitter Glory: Poland and Its Fate, 1918-1939, New York, Hippocrene Books, 1998, ISBN 0781806739.
  • D'Abernon, Edgar Vincent, The Eighteenth Decisive Battle of the World: Warsaw, 1920, Hyperion Press, 1977, ISBN 0883554291.
  • Lincoln, W. Bruce, Red Victory: a History of the Russian Civil War, Da Capo Press, 1999, ISBN 0306809095.
  • Ścieżyński, Mieczysław, [Colonel of the (Polish) General Staff], Radjotelegrafja jako źrodło wiadomości o nieprzyjacielu (Radiotelegraphy as a Source of Intelligence on the Enemy), Przemyśl, [Printing and Binding Establishment of (Military) Corps District No. X HQ], 1928, 49 pp.
  • Kahn, David, The Code-Breakers, New York, Macmillan, 1967.
  • Karpus, Zbigniew, Jeńcy i internowani rosyjscy i ukraińscy na terenie Polski w latach 1918-1924 (Russian and Ukrainian Prisoners of War and Internees in Poland, 1918-1924), Toruń 1997, ISBN 8371740204. Polish table of contents online. English translation: Russian and Ukrainian Prisoners of War and Internees in Poland, 1918-1924, Wydawn. Adam Marszałek, 2001, ISBN 8371749562.
  • Karpus, Zbigniew, Alexandrowicz Stanisław, Zwycięzcy za drutami. Jeńcy polscy w niewoli (1919-1922). Dokumenty i materiały (Victors Behind Barbed Wire: Polish Prisoners of War, 1919-1922: Documents and materials), Toruń, Wydawnictwo Uniwersytetu Mikołaja Kopernika w Toruniu, 1995, ISBN 8323106274.
  • Kozaczuk, Władysław, Enigma: How the German Machine Cipher Was Broken, and How It Was Read by the Allies in World War Two, edited and translated by Christopher Kasparek, Frederick, Maryland, University Publications of America, 1984, ISBN 0890935475.
  • Cisek, Janusz, Sąsiedzi wobec wojny 1920 roku. Wybór dokumentów. (Neighbours Attitude Towards the War of 1920. A collection of documents. - English summary), Polish Cultural Foundation Ltd, 1990, London, ISBN 085065212X.
  • Wandycz, Piotr, "General Weygand and the Battle of Warsaw, " Journal of Central European Affairs, " 1960.
  • "Polish Politics, and the Battle of Warsaw, 1920," Slavic Review, vol. 46, no. 3/4 (autumn–winter, 1987), p. 503.
  • Himmer, Robert, "Soviet Policy Toward Germany during the Russo-Polish War, 1920," Slavic Review, vol. 35, no. 4 (Dec., 1976), p. 667.
  • Fiddick, Thomas, "The 'Miracle of the Vistula': Soviet Policy versus Red Army Strategy, " The Journal of Modern History, vol. 45, no. 4 (Dec., 1973), pp. 626-643.
  • Biskupski, M.B., "Paderewski, Polish Politics, and the Battle of Warsaw, 1920," Slavic Review, vol. 46, no. 3/4 (autumn–winter, 1987), pp. 503-512.