Les explorateurs : ces derniers aventuriers

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Les explorateurs : ces derniers aventuriers est un programme documentaire de 52'00 écrit et imaginé par Bruno Roy.

De la découverte du continent africain aux colonies

Sommaire

[modifier] Introduction

Les explorateurs : ces derniers aventuriers est une série documentaire en sept épisodes de 52 minutes consacrée aux voyages des derniers explorateurs occidentaux de la fin du XIXe au début du XXe siècle. Pittoresques, saisissants et néanmoins scientifiques, ces périples exploratoires sont autant de parcours de vie, insensés et mues parfois par des sentiments contradictoires.

[modifier] Tomes I et II

[modifier] De la source du Nil à l’Afrique subsaharienne

En 1800, l’Afrique intérieure est une Terra Incognita. Pendant près d’un siècle, les explorateurs ont arpenté les régions centrales, repéré cours d’eau et montagnes, répertorié la flore et la faune et étudié les mœurs et coutumes locales, avant que ne souffle un vent nouveau d’une Europe conquérante.

La curiosité géographique n’est pas la seule motivation, les sciences naturelles, la littérature ethnographique bien qu’à ses prémices, passionnent les élites européennes. C’est la Grande-Bretagne qui se lance en premier dans l’aventure. Si les philosophes triomphent par l’abolition de la traite négrière en 1815, le paternalisme de la vieille Europe fait naître un esprit missionnaire flamboyant et donne un excellent moyen de promotion à certaines carrières militaires.


[modifier] Les explorateurs en Afrique

Au delà des clichés qui accompagnent l’image de l’explorateur, ce sont des hommes et des femmes souvent en rupture avec leurs contemporains. Contraints dans une société conventionnelle, l’Afrique sera pour eux l’occasion d’échapper aux règles. De Livingstone à Brazza en Passant par Speke et Mary Kingsley, les nouveaux aventuriers sont nés et fascinent par cette vision des récits qu’ils rapportent de ce continent obscur et mystérieux.

Devenu un héros national, David Livingstone revêt le mythe même de l’explorateur non sans l’accréditer. Issu d’une famille écossaise pauvre, il part en Afrique convaincu d’avoir une mission divine à remplir. Avec près de 9000 km parcourus, ayant perdu la santé, sa famille et une partie de ses espoirs, le corps de David Livingstone, retrouvé le 1er mai 1873 est authentifié par ses amis du fait d’une blessure au bras gauche due à la morsure d’un lion en 1843. L’une de ses qualités fut néanmoins de rendre hommage aux Africains.

Aux sources du fleuve mystérieux

Le Nil, fleuve mythique, tenu pour divin et berceau d’une civilisation millénaire est demeuré un mystère géographique pendant plusieurs siècles. Burton, Speke, Caillé, puis Grant et Baker pénètrent le cœur de l’Afrique à la recherche de ce que serait la source du plus grand fleuve du monde. Les cataractes en amont d’Assouan empêchent toute remontée par le fleuve. En outre le lit de ce dernier se perd dans les innombrables marais de la vallée soudanaise. Si les anciens font état de lacs déferlants, et d’un affluent venu d’Éthiopie, la source reste un mystère. La fatigue, la maladie, le manque de moyens ou encore l’imposante solitude et les divergences que vivent ces explorateurs n’auront pas le dernier mot. Partie en 1857, de Bagamoyo sur les rives de l’océan indien, Speke et Burton entament le périple. Ce n’est que le 28 juillet 1862 que Speke ayant trahi Burton parvient aux rives nord du lac Nyanza qu’il baptisera Victoria en l’honneur de sa reine.

[modifier] Du Zambèze au bassin du Congo

David Livingstone, John Rowlands dit Stanley, Mary Kingsley et Savorgnan de Brazza sont des explorateurs d’exception. Aventuriers infatigables ils parcourent la grande forêt sans relâche. De la traversée de l’Afrique de part en part, à la découverte des monts de la Lune, Livingstone comme ses compatriotes sont mues par les motivations de l’aventurier. D’Afrique australe en découverte du Tanganyika ou de la descente des cours du Niger et du Congo, ces explorateurs nous emportent dans une quête effrénée de l’inconnu. À travers l’Ouganda, le Gabon ou encore le Sénégal, faisant commerce du rhum ou encore d’étoffe pour financer le précieux périple ou bénéficiant d’un soutien total de la part de riches aristocrates, tous les moyens sont bons pour atteindre les objectifs fixés.

[modifier] Du pays des Maures à Tombouctou la sacrée

Les premières expéditions partent de Gambie, Mungo Park remontant le Niger jusqu’à Boussa. Puis Clapperton partant de Tripoli traverse la Libye jusqu’au lac Tchad pour plus tard remonter de la côte de l’Or jusqu’au Califat de Sokoto. Enfin René Caillié et Alexander Gordon Laing traverseront tous deux le Sahara l’un au départ de Tanger, l’autre depuis Tripoli jusqu’à la ville interdite de Tombouctou.

C’est toute l’Afrique Occidentale qui se voit traversée du nord au sud et d’est en ouest. Le voyage le plus étonnant reste celui de Barth, parti en 1849 de Tripoli pour rejoindre Tombouctou. Heinrich Barth, Allemand parlant l’anglais et l’arabe parcourra plus de 20000 kilomètres jusqu’au lac Tchad au sein d’une expédition britannique. Il se distingue de ses confrères, rapportant dans ses récits essentiellement des faits historiques vérifiés. Il cartographie avec la plus grande précision le territoire touareg. Manquant d’être exécuté, puis noyé dans des pluies torrentielles, Barth se fera passer pour musulman et vivra six mois à Tombouctou, pourtant réputée xénophobe avant de regagner le Fezzan, épuisé.

[modifier] Aventuriers infatigables ou colonisateurs insatiables ?

C’est d’abord emprunt d’une ethnographie et géographique que les explorateurs lancent leurs premières expéditions, suivies de peu par des élans missionnaires au sein desquels on retrouve des personnalités aussi engagées qu’ambigus telle que le docteur Livingstone. Si l’Angleterre domine le champ d’exploration jusqu’à la moitié du XIXe siècle, les Français rivalisent de conquêtes territoriales dans le dernier tiers du siècle. Pourtant initialement dénuées de toutes volontés commerciales, les expéditions africaines deviennent de plus en plus des prospections territoriales sans vraie politique coloniale pour l’accompagner et rencontrera des résistances importantes.

[modifier] De l’abolition de l’esclavage à un racisme paternaliste

Un courant humaniste philanthropique voit le jour dans la vieille Europe à la fin du XVIIIe siècle. Les explorateurs souvent contraints d’utiliser les mêmes routes que les négriers, s’insurgent contre la traite et dénoncent ouvertement ce commerce indigne. Au congrès de Vienne, La Grande-Bretagne et la France parmi d’autres font interdire la traite négrière. Il n’en sera pas de même pour l’esclavage. Subsiste pour autant un fort sentiment d’appartenance à une nation d’élite à la supériorité morale déversant une bienveillante condescendance sur les tribus d’Afrique, créant le mythe du «bon sauvage».

[modifier] Quand le conflit culturel tourne au conflit d’intérêts

Cette mésestime des peuplades d’Afrique conduit rapidement au conflit culturel. Le Blanc est vite accueilli avec méfiance. Plus encore, les différentes missions se retrouvent bien souvent au cœur d’un malaise politico-religieux. La «supériorité blanche» complique encore plus le climat déjà tendu avec les espoirs commerciaux des marchands qui poursuivent illégalement la traite négrière et avec les volontés expansionnistes des différents États.



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Équipe technique

  • Production : Befreetv