Catherine Descartes

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Catherine Descartes, née en 1637 à Elven, morte en 1706 à Rennes, est la nièce de René Descartes, et une poétesse peu connue du XVIIe siècle.

Sommaire

[modifier] Biographie

Catherine Descartes est la nièce du philosophe René Descartes. Quatrième fille de Pierre Descartes, appelé Seigneur De La Bretailliere De Kerleau, frère aîné de René Descartes et conseiller au parlement de Bretagne, et de Marguerite Chohan De Cockander. Elle est née en 1637 à Elven, en Bretagne au manoir de Kerleau. Le philosophe, parrain de l'enfant, est venu signer le registre des baptêmes.

Catherine Descartes était auteur de poésie. Elle est morte célibataire à Rennes en 1706. Elle dédie son œuvre poétique à la mémoire de son oncle, ce qui lui vaut d'attirer les bonnes grâces d'autres femmes de lettres de l'époque telles que Madame de Sévigné, Anne de La Vigne et Madeleine de Scudéry.

[modifier] Œuvre

Ses écrits restent mal connus. Certains de ses vers ont été recueillis par un libraire en 1806 et imprimés à la suite des Lettres de Madame de Scudéry, de Mesdames Salvan et de Saliez [1]. D'autres de ses écrits tels que Trois lettres à Mademoiselle de Scuderi figurent dans Essais de lettres familières, ouvrage rédigé par les abbés Casssagne et Furetière (Paris 1690)[2].

[modifier] Références dans la littérature

L'écrivain Adrien Baillet dans son œuvre biographique La vie de M. Descartes mentionne la famille bretonne du philosophe :

« Des quatre filles de M. De La Bretailliere frère aîné de notre philosophe, les deux aînées embrasserent la profession religieuse (...) La quatrième est Mademoiselle Catherine Descartes qui n'a point jugé à propos de s'engager dans les liens du mariage : et s'il est vrai d'un côté qu'elle soutient dignement la mémoire de son oncle par son esprit et son savoir, on peut dire de l'autre qu'elle sert de modèle aux personnes de son sexe par sa vertu. C'est à sa gloire que quelques-uns ont publié que l'esprit du grand René étoit tombé en quenouille. »[3]

Madame de Sévigné dans des lettres à sa famille et à ses relations parle de la nièce du philosophe : « Il y avoit une autre vraie nièce : celle-là sait aussi bien que vous sa philosophie » [4]. « Il y avoit une Mlle Descartes, propre nièce de votre père, elle a de l'esprit comme lui, elle fait très bien les vers »[5]

Émile Colombey, dans Ruelles, salons et cabarets : histoire anecdotique de la littérature française, écrit en 1892 : « L'une d'elle a nom Catherine Descartes : nièce du philosophe René elle a échangé avec son amie, Anne de Lavigne, des vers à la louange de son oncle »[6].

[modifier] Hommages posthumes

Sa ville natale, Elven a donné son nom à l'école publique de la ville en 2002 (groupe scolaire Catherine Descartes). De même que la ville de Vannes.

[modifier] Notes

  1. Lettres de mesdames de Scudéry, de Salvan, de Saliez et de mademoiselle Descartes Léopold Collin (1806)
  2. Essais de lettres familières, auteurs abbés Casssagne et Furetière (Paris 1690)
  3. La vie de M. Descartes (Document électronique) / par Adrien Baillet
  4. Lettres de madame de Sévigné, Marie de Rabutin-Chantal Sévigné
  5. Lettres de madame de Sévigné, Marie de Rabutin-Chantal Sévigné
  6. Ruelles, salons et cabarets : histoire anecdotique de la littérature française, Émile Colombey, 1892