Célestin Nanteuil
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Célestin-François Nanteuil-Lebœuf dit Célestin Nanteuil, né en 1813 à Rome (Italie), mort le 6 décembre 1873 à Bourron-Marlotte, est un peintre, graveur et illustrateur français lié au mouvement romantique.
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[modifier] Biographie
Il est né à Rome de parents français qui vivent dans l'entourage de Joseph Bonaparte. Son frère aîné, Charles-François, obtient le prix de Rome de sculpture en 1817[1]. Célestin entre à l'école des Beaux-Arts en 1827, où il a a pour maître Eustache-Hyacinthe Langlois[2], avant de rejoindre l'atelier de Dominique Ingres. Il fait partie du cercle des romantiques autour de Victor Hugo, participe à la bataille d'Hernani en 1830, accompagne le poète et sa maîtresse lors d'un voyage en Normandie en 1836; il fait partie des « Jeunes France », fréquente Alexandre Dumas, Pétrus Borel; il est très proche de Gérard de Nerval dont il illustre les œuvres avec Tony Johannot[1]. On lui doit également des reproductions gravées des mises en scènes romantiques qui sont publiées dans L'Artiste ou Le Monde Dramatique. Au besoin il participe également aux décors des fêtes, par exemple celui du bal donné par Alexandre Dumas en 1833[1]. Avec d'autres peintres paysagistes romantiques, il pose son chevalet en plein air, à l'île de la Chaussée.
En 1848, il est nommé directeur de l'académie des Beaux-Arts, puis conservateur du musée des Beaux-Arts de Dijon. Dans le roman à clef des frères Goncourt, Charles de Mailly (1860), Nanteuil apparaît sous les traits d'un ami du héros, Grancey.
[modifier] Œuvre
Nanteuil s'est essayé à plusieurs médiums : l'eau-forte, pour créer par exemple quatre frontispices pour l'édition des œuvres de Victor Hugo en 1832[1], la lithographie, qui lui sert notamment à créer des reproductions de peintres célèbres comme Titien, José de Ribera ou Diego Velasquez pour une anthologie des peintures du musée royal de Madrid, de Juan José Martinez (Madrid, 1857)[3], et des gravures sur bois dans les années 1840. Bien qu'il ait été médaillé de nombreuses fois au salon (1837, 1848, 1861 et 1867) pour son œuvre peint, rares sont les tableaux qui sont encore connus[1]. On peut citer Un rayon de soleil, qui date de 1848 et se trouve au musée des Beaux-Arts de Valenciennes. Il puise son inspiration dans l'art médiéval, créant un style néogothique en vogue auprès des romantiques. Il fait partie des dessinateurs de la célèbre édition Furne des œuvres de Balzac
[modifier] Bibliographie
- Marcus Osterwalder, Dictionnaire des Illustrateurs. 1800-1914 (Illustrateurs, caricaturistes et affichistes), Paris, Hubschmid & Bouret, 1983, p. 744-745.
- Alfred Marie, Un Imagier romantique - Célestin Nanteuil peintre, aquafortiste et lithographe Paris, Carteret, 1910.
