Dominique Ingres

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Dominique Ingres

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Naissance 29 août 1780
Montauban
Décès 14 janvier 1867
Paris
Nationalité France France
Activité(s) Artiste-peintre
Formation Académie de Toulouse
Maître Joseph Roques, Jacques-Louis David
Élèves Amaury Duval, Théodore Chassériau, Hippolyte Flandrin
Mouvement artistique Néo-classicisme
Œuvres réputées La Grande Baigneuse, La Grande Odalisque
Influencé par Raphaël
Influença Martial Raysse
Récompenses Prix de Rome
Illustration : Autoportrait - 1804

Jean Auguste Dominique Ingres (29 août 1780 à Montauban - 14 janvier 1867 à Paris) est un peintre français néo-classique.

Sommaire

[modifier] Biographie

Son père, peintre, a rapidement favorisé ses penchants artistiques. Il est formé à l’Académie de Toulouse où il entre à l’âge de 11 ans, puis se rend à Paris, en 1796, pour étudier sous la direction de David. Il s’éloigne de son classicisme par son dévouement à un idéal de beauté fondé sur de difficiles harmonies de lignes et de couleurs.

Il peint le portrait d'amis ainsi que de Pierre-François Bernier, qu'il connaît de Montauban. Il remporte le Prix de Rome en 1801 au cours de sa deuxième tentative, avec Achille recevant les ambassadeurs d’Agamemnon.

En 1806, Ingres découvre à Rome Raphaël et le Quattrocento, qui marqueront définitivement son style. Ces années de travail seront les plus fécondes avec les nus, parmi lesquels la « Baigneuse », les paysages, les dessins, les portraits et les compositions historiques. Il est en pleine possession de son art. En France, cependant, ses toiles peintes en Italie ne plaisent pas. L’artiste décide alors de rester à Rome.

Il se marie en 1813 à Madeleine Chapelle (1782-1849), une jeune modiste habitant Guéret. Ingres réalisa 10 portraits de sa femme. Mais le plus célèbre tableau sur lequel elle apparait est Le Bain turc. Madeleine est l'odalisque aux bras levés qui s'étire au premier plan. Le tableau a été réalisé en 1862 après le décès de Madeleine. Elle fut peinte d'après un croquis de Ingres réalisé en 1818.

À la chute de Napoléon Ier, des difficultés économiques et familiales l’entraînent dans une période assez misérable pendant laquelle il peint, avec acharnement, tout ce qu’on lui commande. Il trouvera finalement le succès en France avec la présentation, lors du salon de 1824, du Vœu de Louis XIII, destiné à la cathédrale de Montauban. Il est directeur de l’Académie de France à Rome de 1835 à 1840.

Ingres attache toujours au dessin une grande importance et déclarait à ce sujet : « Une chose bien dessinée est toujours assez bien peinte ». La galerie de portraits réalistes qu’il laisse, constitue un miroir de la société bourgeoise de son temps, de l’esprit et des mœurs d’une classe à laquelle il appartient et dont il trace les vertus et les limites. Ingres s’intéresse beaucoup à la texture des vêtements et des étoffes (velours, soie, satin, cachemire...) qu’il intègre dans ses œuvres de façon à ce que la classe sociale du personnage représenté soit mise en valeur. Il s’inspirera, dans ses débuts, aux techniques droites et raides de l’art grec, avant de se convertir à une approche des courbes et des drapés réalistes. Ingres aimait tellement les courbes qu’il rajouta quelques vertèbres à sa « Grande Odalisque.»

Dominique Ingres est aussi violoniste et devient, durant un temps, deuxième violon à l’Orchestre du Capitole de Toulouse. De ce hobby naît l’expression « violon d’Ingres ».

À sa mort, Ingres est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris. La ville de Montauban a fait de son ancien atelier le musée Ingres.

Ingres, cimetière du Père Lachaise.
Ingres, cimetière du Père Lachaise.

[modifier] Principales œuvres

Son œuvre recouvre essentiellement trois genres : la peinture d’histoire, essentiellement lors de son séjour italien ; les portraits, même s’il considérait ce genre comme mineur durant sa jeunesse ; les nus féminins.

  • La Grande Baigneuse (dite Valpinçon, 1808, Louvre) offre le dos d’un nu féminin avec un grand raffinement de contours et de couleurs. La femme est éclairée par les reflets diffus du drap et du turban auxquels il limite les arabesques linéaires. Cette baigneuse est la première d’une série qui s’étendra tout au long de sa carrière.
  • La Grande Odalisque (1814, Louvre) fut commandée comme un pendant à la dormeuse de Naples (1808, œuvre perdue). Elle représente une femme de harem allongée avec langueur sur un divan et dans une pose qui rappelle la Madame Récamier de David, dont Ingres avait peint les accessoires.
  • Portrait de monsieur Bertin (1832, Louvre)
  • Madame Moitessier (1856, National Gallery de Londres).
  • Le Voeu de Louis XIII (1824,Cathédrale de Montauban)
  • Le Bain turc (1862, Louvre) représente une foule de femmes nues dans un harem et a longtemps appartenu à une collection privée constituée de tableaux érotiques. Toutes les figures sont reprises de croquis ou d’anciens tableaux du maître.
  • Portrait de Madame de Senonnes peint en 1814 en Italie, découvert par hasard chez un brocanteur à Angers en 1853 (Musée des Beaux-Arts de Nantes).

[modifier] La postérité

Ingres a formé de nombreux élèves, parmi lesquels Amaury Duval, Hippolyte Flandrin, Théodore Chassériau et Jules-Claude Ziegler. Son influence se ressent dans la peinture académique et jusque chez les impressionnistes Auguste Renoir et Edgar Degas. Celui-ci a possédé près de vingt tableaux du peintre.

Au XXe siècle, Pablo Picasso fait plusieurs fois référence à son œuvre avec, en particulier, une Grande odalisque d’après Ingres peinte en 1907 et déclare : "Il est notre maître à tous". Dans un autre genre, Man Ray a repris le thème des nues de dos dans son célèbre Violon d’Ingres (vers 1920), photographie d’une modèle dénudée sur laquelle il a dessiné les ouïes de l’instrument de musique. D’autres artistes contemporains, dont Martial Raysse, ont réutilisé ses peintures les plus célèbres.

[modifier] Galerie

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[modifier] Principaux musées où son œuvre est visible

[modifier] Bibliographie

  • Bohumir Mraz, Ingres, mines de plomb, plume, crayon noir
  • sous la direction de Vincent Pomarède, Stéphane Guégan, Louis-Antoine Prat, Eric Bertin, « Ingres (1780-1867) », catalogue de l’exposition du musée du Louvre - Coédition Gallimard / musée du Louvre Editions, 408 pages, 325 illustrations en couleurs, Paris, 2006, ISBN 2-35031-051-5

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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