Brens (Tarn)

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Brens
Pays
drapeau de la France
     France
Région Midi-Pyrénées
Département Tarn
Arrondissement Arrondissement d'Albi
Canton Canton de Gaillac
Code Insee 81038
Code postal 81600
Maire
Mandat en cours

Intercommunalité Communauté de Communes Tarn & Dadou
Coordonnées
géographiques
43° 53′ 25″ Nord
         1° 54′ 40″ Est
/ 43.8902777778, 1.91111111111
Altitudes moyenne : 128 m
minimale : 103 m
maximale : 196 m
Superficie 2 279 ha = 22,79 km²
Population sans
doubles comptes
1 598 hab.
(1999)
Densité 70 hab./km²
Carte de localisation de Brens

Brens est une commune française, située dans le département du Tarn et la région Midi-Pyrénées.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

Le 16 octobre 1939, le Préfet du Tarn réquisitionne un terrain aux portes de Gaillac situé sur la commune de Brens pour en faire un ‘’Centre d’accueil pour réfugiés’’. 20 baraques sont construites. A partir du 15 mai 1940, le camp accueille près de mille réfugiés Belges, Espagnols et Polonais fuyant la zone occupée. Durant l'été 1940, le camp - utilisé aussi par le centre de démobilisation de Gaillac - se vide.

En novembre 1940, la préfecture de la Haute-Garonne et le Comité Juif de bienfaisance de Toulouse, prennent l’initiative conjointe de transformer le camp en ‘’Centre d'hébergement pour réfugiés juifs étrangers’’ pour loger une partie des juifs, sans ressources, qui ont fui l'avance nazie et se sont réfugiés à Toulouse. Le camp héberge 1600 personnes, dont 400 enfants, près de la moitié d'origine polonaise.

A partir de janvier 1941, la libre circulation à l'extérieur est interdite et début mars, les juifs sont transférés aux camps de Noë et Récébédou, d'où la plupart partiront pour Drancy puis Auschwitz.

Le 31 décembre 1941, le Préfet du Tarn fait savoir que Brens a été retenu comme ‘’camp de concentration pour femmes’’. Le 14 février 1942, arrivent par camion, depuis la gare de Gaillac, les 320 femmes et les 26 enfants du camp de Rieucros.

C’est une population cosmopolite, constituée à 75 % d’étrangères, comportant une quinzaine de nationalités. Il s’agit de militantes communistes, de syndicalistes, de réfugiées ‘’suspectes’’ (en majorité, juives allemandes et polonaises), d’Espagnoles révoltées du camp d'Argelès, de prostituées et de droits communs.

La réputation, faite par Vichy, d'être un ‘’camp de prostituées’’ a persisté jusqu'à nos jours. En réalité les prisonnières politiques sont nombreuses, et seront majoritaires après septembre 1943 avec l'afflux important de Résistantes et la décision du Maréchal Pétain de faire libérer les prostituées.

Le camp est fermé le 4 juin 1944. Les 150 prisonnières sont transférées au camp de Gurs d'où elles ne tardent pas à s'évader.

Le 20 décembre 1944, le camp de Brens reprend sa fonction carcérale en hébergeant 273 collaborateurs tarnais. En juillet 1945, c'est à nouveau un camp " féminin " (267 femmes, 118 enfants) avec des conditions matérielles qui ne sont guère meilleures que pendant la période précédente. Le camp se vide peu à peu de ses occupantes fin 1945 avant d’être converti en camp de vacances!

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Michel Terral
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
1087 1274 1417 1394 1364 1598
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • Chateau de La Bourélie

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • Louis de Combettes-Labourélie

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Brens sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes