Bernard Silvestre

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Bernard Silvestre est un moine du XIIe siècle, originaire de Tours, habituellement rangé dans la mouvance de l'école de Chartres[1] qui se fondait sur les théories pythagoriciennes de Platon[1], et notamment sous l'influence du Timée. On lui connaît:

  • La Cosmographia (dont l'achèvement est terminé vers 1148[1])
  • De Mundi universitate sive Megacosmus et Microcosmus

Il s'agit d'une des toutes premières oeuvres où l'on retrouve les ébauches de l'alchimie médiévale, avec la notion de volonté d'ordonner le chaos primordial[2] , ainsi que la notion de rapport en macrocosme et microcosme[3] , qui est l'axiome fondamental de la table d'émeraude d'Hermès. Le mode d'expression est l'allégorie et l'influence platonicienne[4] (à l'époque, Aristote n'était connu qu'en tant que logicien, voir la scolastique)

[modifier] Notes

  1. abc Voir Édouard Jeauneau, la philosophie médiévale, PUF Que-sais-je 1975, p.55
  2. "Dans le premier livre la Nature se plaint et se lamente près de la providence divine de la confusion où se trouve la matière première et la prie d'ordonner le monde avec plus de beauté. La Providence y consent volontiers et, pour accéder à ces prières, distingue au sein de la matière les 4 éléments. Tel est l'objet du Mégacosme" Etienne Gilson, la philosophie au Moyen-âge, de scot Origène à G. d'Occam, Payot 1930, p62 & 63
  3. "L'homme est un Univers en raccourci"... La Cosmographia devait connaître un succès durable" E. Jeauneau, ibid, p56
  4. "Ce scénario est rempli par les évolutions de personnages allégoriques et de toute une mythologie où l'on voit intervenir Physis, Uranie, et le vieux démiurge Pantomorphos qui peint et modèle les êtres sensibles selon le type des idées" E. Gilson, Ibid
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