Bernard Drainville

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Bernard Drainville est un journaliste, un animateur de télévision et un homme politique québécois, né sur l'Île Dupas le 6 juin 1963.

[modifier] Biographie

Né à l'Île Dupas, entre Berthier et Sorel, il obtient, après ses études secondaires au Collège Champagneur de Rawdon (Clercs de St-Viateur), un baccalauréat en sciences politiques à l'Université d'Ottawa, puis sa maîtrise en relations internationales à la London School of Economics en 1988. La même année, il reçoit une bourse du Commonwealth.

Drainville entreprend sa carrière à Radio-Canada en 1989 à la radio de Windsor. Il intègre l'équipe du journal télévisé régional de Montréal, pour qui il couvre la scène politique municipale. La qualité de son travail lui mérite le prix Judith-Jasmin en 1997 après qu'il a révélé le financement irrégulier de la formation politique du maire de Montréal, Pierre Bourque[1].

Il devient ensuite correspondant parlementaire de Radio-Canada à Ottawa, où il couvre le gouvernement de Jean Chrétien. Il accompagne le premier ministre canadien dans plusieurs périples à l'étranger[1].

Drainville est impliqué, bien malgré lui, dans une controverse au sujet de son mariage, célébré le 9 août 2000. Dans une entrevue qu'il accorde à l'écrivain et biographe Georges-Hébert Germain, publiée dans Le Devoir du 4 novembre, le chanteur Jean-Pierre Ferland s'étonne que personne n'ait pris publiquement sa défense lors qu'un journal à sensation a publié une photo de lui chantant au mariage d'un associé de Maurice « mom » Boucher, le chef des Hell's Angels au Québec, surtout qu'il a aussi chanté au mariage de Drainville le même soir[2]. Dans une réplique au Devoir, publiée le mardi suivant, Drainville confirme que Jean-Pierre Ferland avait chanté à son mariage, ajoutant que le chanteur populaire acceptait d'aller chanter aux mariages des gens de sa région qui le lui demandaient. Il a gardé le silence pendant trois mois afin de protéger sa vie privée et celle de ses proches[3].

En 2001, il devient le correspondant de Radio-Canada en Amérique latine. Basé à Mexico, il interviewe les présidents Efraín Ríos Montt (Guatemala), Hugo Chavez (Venezuela) et Enrique Bolanos (Nicaragua)[1]. Il constate aussi la pauvreté et l'oppression quotidienne, qu'il présente en ondes aux téléspectateurs. À titre de journaliste, sa sécurité est menacée à quelques reprises. À une occasion, il est arrêté par des policiers mexicains corrompus et pris à partie par une foule hostile. Il est finalement relâché après une intervention du bureau de la présidence mexicaine[réf. nécessaire].

Il se rend en Colombie pour rapporter les faits sur le massacre de Bojava en 2002. Lors de ce voyage, un guide-interprète le mène à un village contrôlé par les FARC qui vont le détenir avant de le relâcher avec son équipe. Il se rendra également dans la région de Medellin interviewer des combattants paramilitaires membres des AUC.

En raison de coupures budgétaires au service de l'information, il est rapatrié à Montréal. On lui confie l'émission quotidienne la Part des choses au réseau de l'information (RDI), en remplacement de l'émission de Pierre Maisonneuve. Dans ce rendez-vous, il reçoit des acteurs de l'actualité qu'il interroge sans complaisance; en plus de donner la parole à ses téléspectateurs.

En novembre 2003, il critique publiquement, en compagnie de ses collègues Paule Robitaille et Jean-Michel Leprince, la décision de Radio-Canada de fermer le bureau de Mexico, une décision qui privera le public d'une information sur « la plus grande partie du continent, notre continent, largement négligé de tous les médias du monde occidental. »[4]. En 2005, il anime le débat des chefs entre les candidats à la mairie de Montréal, Gérald Tremblay et Pierre Bourque.

[modifier] Vie politique

Le 7 février 2007, six mois à peine après sa nomination à titre de chef du bureau de Radio-Canada à l'Assemblée nationale du Québec, Bernard Drainville annonce qu'il met sa carrière journalistique en hiatus et demande un congé sans solde de Radio-Canada pour entreprendre une carrière politique sous la bannière du Parti québécois.

Lors de la conférence de presse qui suivit sa décision de se présenter dans circonscription de Marie-Victorin à Longueuil, il confirme avoir été approché par l'ancien premier ministre Jacques Parizeau. il est élu député à l'élection générale du 26 mars 2007.

Certains médias et commentateurs politiques souligneront la possibilité d'un manque à l'éthique journalistique étant donné qu'il aurait fait un certain nombre d'entrevues avec d'autres partis politiques peu avant sa décision. En outre, quelques jours avant d'annoncer sa candidature au Parti québécois, il recevait en entrevue le chef de ce parti, André Boisclair[5].

Toutefois, il se défendra, durant une conférence de presse, d'avoir fait objectivement son métier et d'avoir pris la décision de se porter candidat à la suite d'une seconde offre survenue après l'entrevue avec André Boisclair.

Pour plusieurs[6],[7], il s'agit d'une tempête dans un verre d'eau puisque la grogne entourant sa candidature est perçue davantage comme une certaine jalousie de la part des adversaires politiques plutôt qu'un réel manque à l'éthique.

Même s'il est à ses premières heures en politique, Drainville a été évoqué comme une possible solution de rechange à André Boisclair[8].

Toutefois, après la démission de Boisclair, le 8 mai 2007, Bernard Drainville ne tarde pas à appuyer la candidature de Pauline Marois à la direction de cette formation politique.

[modifier] Notes et références

  1. abc Parisien, Thérèse, Bernard Drainville fait La part des choses dans La Presse, Voilà!, le 20 septembre 2003, p. 9.
  2. Germain, Georges-Hébert Ferland, bienheureux insoumis, dans Le Devoir, 4 novembre 2000, p. A1.
  3. Drainville, Bernard. Ferland et les mariages, dans Le Devoir, le 7 novembre 2000.
  4. Collard, Nathalie. L'Amérique existe-t-elle pour Radio-Canada?, dans La Presse, le 19 novembre 2003.
  5. Katia Gagnon et Denis Lessard. « Drainville confirme sa candidature ». La Presse le 9 février 2007.
  6. Patrick Bourgeois. 2007. « Le courageux Bernard Drainville choque les obséquieux! ». Le Québécois, 8 février 2007. Page consultée le 29 mars 2007.
  7. Christian Charron. 2007. « Bernard Drainville, un des plus grands atouts du Parti Québécois ». Québec-Politique, le 28 mars 2007. Page consultée le 29 mars 2007.
  8. Christian Charron . 2007. « Bernard Drainville doit remplacer André Boisclair à la tête du Parti québécois ». Québec-Politique, le 28 mars 2007. Page consultée le 29 mars 2007.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes


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