Bataille de Fontaine-Française

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Bataille de Fontaine-Française
Informations générales
Date 5 juin 1595
Lieu Fontaine-Française (Bourgogne)
Issue Victoire d'Henri IV
Belligérants
Armée royale Espagne

Ligue catholique

Commandants
Henri IV F. de Velasco

Charles de Mayenne

Forces en présence
3.000 hommes

+ paysans

>12.000 hommes
Pertes
inconnues inconnues
Huitième guerre de religion (1585–1598)
Première guerre de religion (1562–1563)

Vergt - Rouen - Dreux - Orléans


Deuxième guerre de religion (1567–1568)
Saint-Denis


Troisième guerre de Religion (1568-1570)
Jarnac - La Roche-l'Abeille - Montcontour - Saint-Jean-d'Angély


Quatrième guerre de religion (1572–1573)
Saint-Barthélemy - Sancerre - La Rochelle


Cinquième guerre de religion (1574–1576)
Dormans


Sixième guerre de religion (1576–1577)


Septième guerre de religion (1579–1580)


Huitième guerre de religion (1585–1598)
Coutras - Vimory - Auneau - Arques - Ivry - Craon - Port-Ringeard - Fontaine-Française

La Bataille de Fontaine-Française se déroula le 5 juin 1595 et opposa d'un côté les troupes françaises commandées par Henri IV de France, aux troupes espagnoles de Ferdinand de Velasco et les Ligueurs dirigés par Charles de Mayenne.

Sommaire

[modifier] Les préparatifs

Fontaine-Française était au Moyen Âge une seigneurie importante du duché de Bourgogne ; elle dépendait cependant de la couronne française (d'où son nom).

Début juin 1595, don Ferdinand de Velasco (gouverneur du Milanais et connétable de Castille) franchit les Alpes à la tête d'une armée forte de 12.000 hommes venus des garnisons d'Italie et de Sicile. À Besançon, il est rejoint par la petite troupe du duc Charles de Mayenne, chef de la Ligue catholique. Ensemble, ils se dirigent vers Dijon afin de reprendre la ville. Henri IV, prévenu de leur arrivée, accourt de Troyes avec les 3.000 hommes qu'il a réussi à rassembler.

[modifier] La bataille

La confrontation eut lieu le 5 juin 1595, à Fontaine-Française : Henri IV était parti ce matin-là en éclaireur, et tomba prématurément sur les troupes espagnoles. Comme à Eu l'année précédente, il les chargea en chevau-légers et contre toute attente réussit à les surprendre et les obliger à battre en retraite de facon temporaire.

Après cette charge, Henri IV, en homme rusé, décida de recruter parmi les habitants du coin (des paysans principalement), et de les armer de leurs faux ou de tout objet métallique qui peut briller au soleil. Il regroupa ensuite tout ce monde sur la colline tenue par ses troupes militaires et les fit manœuvrer avec ses troupes, laissant croire à l'ennemi à une grande force de frappe.

Alors replié un peu plus bas, Vélasco est persuadé qu'Henri IV attend de nombreux renforts, car à ses yeux, Henri IV ne peut pas être venu avec seulement 3.000 hommes. Alors, Vélasco, en homme prudent, attend et observe de loin la position francaise, mais se laisse berner par les apparences. Croyant avoir affaire à une armée supérieure en nombre et en armes, il décide finalement de rebrousser chemin, laissant le champ libre aux Français.

Cette énième bataille durant la huitième guerre de religion (1585–1598) fut ainsi une victoire française. Elle marque la fin définitive de la Ligue, un des plus grands dangers que connut la monarchie française avant l’avènement de l’absolutisme. Il faut cependant attendre le 2 mai 1598 pour que soit signée la paix de Vervins et que les Espagnols abandonnent les dernières places qu’ils tiennent en France.

[modifier] Liens internes

[modifier] Source

  • Nouveau Larousse Illustrée; Dictionnaire Universel encyclopédique, publié sous la direction de Claude Augé, quatrieme tome (de E à G), édition année 1900.
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