Basij

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L'emblème des Basidj.
L'emblème des Basidj.

Niruyeh Moghavemat Basij (« Force de mobilisation de la résistance ») couramment appelé Bassidj, ou (Persan: بسيج, signifiant mobilisé, aussi transcrit Basij) est une force paramilitaire iranienne qui a été fondée par l'Ayatollah Rouhollah Khomeini en novembre 1979 afin de fournir des volontaires populaires aux troupes d'élites dans la guerre Iran-Irak. Les Basij sont actuellement une branche des Gardiens de la révolution islamique.

Un membre de cette force est appelé un Bassidji.

Sommaire

[modifier] Organisation, nombre de personnels et tâches

[modifier] Organisation

Ils font partie des forces militaires et de sécurité iraniennes qui sont toutes sous l'autorité du Guide de la Révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, qui a ordonné "au gouvernement et aux responsables de sécurité ainsi qu’aux Bassidjis de réprimer les éléments corrompus et contre-révolutionnaires".

Les forces militaires et de sécurité iraniennes comprennent à la fois :

  • des Gardiens de la révolution, les Pasdaran, nés avec la révolution de 1979, qui représentent la garde prétorienne de la République islamique. Forts de quelque 300 000 membres, les Pasdaran, très motivés sur le plan idéologique. Ils sont parfois appelés " l’armée verte ", allusion à la couleur de l’islam. Fer de lance de la sécurité intérieure et extérieure de l’Iran, les Pasdaran disposent de forces terrestres - dont d’unités antiémeutes -, aériennes et navales, ainsi que de services de renseignement.
  • de l’armée régulière, héritée dans sa structure de l’ancien régime impérial du chah, les forces de sécurité intérieures qui englobent depuis les années quatre-vingt-dix la police urbaine, la police judiciaire et la gendarmerie. Elles sont appelées officiellement " forces de l’ordre de la République islamique ", se chargent également du respect du code vestimentaire et moral islamique en vigueur depuis la révolution. Tout comme les Pasdaran, les forces de l’ordre comptent elles aussi des unités antiémeutes urbaines.
  • et des Bassidjis (jeunes fanatisés, miliciens islamistes), ne portant pas d'uniforme militaire et se promenant en civil.

[modifier] Personnels

Le Général de Brigade Commandant les Basij, Mohammad Hejazi, estimait le nombre de Bassidji à 10,3 millions en mars 2004 et à 11 millions en mars 2005. Le 14 septembre 2005, il a affirmé que les Basij comptait plus de 11 millions de membres dans le pays. Des sources russes ont dit que l'Iran planifiait de créer une troisième force terrestre qui serait faite de un million de membres des basij. Cependant, ces plans n'ont pas été confirmé par l'Iran.[1]

[modifier] Précisions

Les Basij constituent une "force d’intervention populaire rapide".

L'agence de presse Fars News Agency rapporte: "Parmi les tâches les plus importantes des Basij sont : la sécurité, le renforcement des infrastructures de développement, l'équipement des bases de résistance, [et] augmenter le nombre d'emplois." d'après Hejazi. Il a aussi décrit la prohibition du vice et la promotion de la vertu comme la "politique divine" des Basij.

De plus, ces Basijs jouent un rôle fondamental auprès du régime théocratique, car toute contestation à l'encontre de son fondement peut aboutir à une intervention de cette milice islamiste. Par exemple, lorsque les étudiants ont manifesté en masse dans la capitale iranienne, la plupart des manifestants, qui scandaient des slogans contre le guide suprême Ali Khamenei, véritable dirigeant de l'Iran, ont été victime des tortures des bassijis. Depuis l'accès au pouvoir du pasdaran Mahmoud Ahmadinejad, les bassijis bénéficient du plein pouvoir sur le plan sécuritaire du pays afin d'empêcher "toute démonstration anti-théocratique".

D'après l'institut Jordanien de Diplomatie et GlobalSecurity.org, ils servent à faire respecter les codes d'habillement islamiques et d'autres lois iraniennes, et ils ont une branche dans pratiquement toutes les mosquées d'Iran[1][2].

[modifier] Références

  1. ab Mobilisation de la Force de résistance, GlobalSecurity.org, 19 février 2006
  2. L'utilisation d'enfants-soldats dans le moyen-orient et en afrique du nord, Jordan Institute of Diplomacy, August 2001