Ali Khamenei

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Président de la
République islamique d’Iran

Seyyed Ali Hossaini Khamenei
آیتالله سید علی حسینی خامنه اى

3e président de la République
Élu le 2 octobre 1981
16 août 1985
Présidence 2 octobre 1981 - 16 août 1985
16 août 1985 - 4 juin 1989
Parti politique
Prédécesseur Mohammad Ali Rajai
Successeur Ali Akbar Hashemi Rafsanjani
Naissance 18 avril 1939
à Mashhad


République islamique d’Iran

L'ayatollah Seyyed Ali Hossaini Khamenei (1939, Mashhad-) est l'actuel Guide suprême de la révolution islamique (Rahbar en persan) ce qui correspond à la dignité de chef de l'État dans la République islamique d'Iran. Son turban noir indique qu'il est un seyyed, un des nombreux descendants du prophète Mahomet.

Sommaire

[modifier] Biographie

L'ayatollah Ali Khamenei a étudié la philosophie islamique et en est devenu professeur. Selon ses adversaires, il aurait des connaissances religieuses plutôt limitées et il a reconnu lui-même n'avoir pas suivi de très longues études théologiques.

Il est l'une des principales figures de la révolution islamique contre le chah Mohammad Reza Pahlavi et l'un des principaux confidents de l'ayatollah Khomeini.

Khamenei est nommé imam de la grande prière du vendredi de Téhéran par l'ayatollah Khomeini en automne 1979, après la démission de l'ayatollah Hossein Ali Montazeri de ce poste.

En juin 1981, l'ayatollah Khamenei échappe à un attentat. Une bombe cachée dans un magnétophone lors d'une conférence de presse éclate près de lui. Sérieusement blessé, il perd sa main droite et l'usage d'un bras. Il ne se déplace plus qu'avec une canne, mais il gagne une réputation de "miraculé" parmi ses fidèles et porte officiellement le titre de « martyr vivant », estimant « Dieu m'a épargné pour des responsabilités plus lourdes ».

[modifier] Président de la République

En 1981, après l'assassinat du président iranien, Mohammed Ali Rajai, Khamenei est élu président de la république islamique d'Iran, le premier religieux à ce poste.

Khomeini voulait garder les ecclésiastiques à l'écart de la présidence[réf. nécessaire] mais il a échoué de ce point de vue. La présidence de Khamenei a été analysée comme celle où l'Iran a abandonné tous les espoirs de sécularisme, et est devenue bien plus religieux.

Il est réélu pour un deuxième mandat en 1985. Khamenei en tant qu'allié et ami de Khomeini, n'a pas eu de ligne politique en contradiction avec celle de Khomeini, il s'est rarement opposé au guide suprême, à la différence du premier président de l'Iran, Abolhassan Banisadr.

Lors de la guerre contre l'Irak (1981-1988), il a refusé obstinément toute une série de cessez-le-feu.

En 1989, il déclare « inconditionnelle et permanente » la fatwa contre Salman Rushdie. En fait, le 17 février 1989, trois jours après la fatwa de l'ayatollah Khomeini, le président iranien, Ali Khamenei avait indiqué que « le peuple islamique accorderait son pardon si l'auteur des Versets sataniques revenait sur ses erreurs ». Salman Rushdie répondit « qu'il regrettait le choc moral qu'il avait fait subir aux adeptes sincères de l'islam ». Cependant, sous la pression, le 19 février, il fit un rappel de la loi : « Même si Salman Rushdie se repent au point de devenir l'homme le plus pieux de notre temps, l'obligation subsiste, pour chaque musulman, de l'envoyer en enfer, à n'importe quel prix, et même en faisant le sacrifice de sa vie. »[réf. nécessaire]

Il a aussi félicité le GIA algérien pour son activisme terroriste[réf. nécessaire].

[modifier] Guide suprême de la révolution islamique

À la mort de Khomeini, Khamenei est élu guide suprême par l'Assemblée des experts le 4 juin 1989. À son poste certains le considèrent comme un "dur" du régime, gardien des valeurs de la révolution islamique de 1979. Désigné par un collège de 80 religieux, il contrôle directement les relations extérieures, la défense, les services de sécurité, la justice et les médias. Dès la fin 1989, c'est lui qui choisit le futur secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, pour le représenter à Beyrouth.

Durant la présidence du réformateur Mohammad Khatami (1997-2005), Khamenei freine souvent la politique d’ouverture de la société et des institutions voulue par le président. Et même avec le président Mahmoud Ahmadinejad, il n'hésite pas à user de son veto contre les décrets lui déplaisant. Au printemps 2006, il a bloqué un décret autorisant l'entrée des femmes dans les stades.

Lors de la crise internationale liée aux caricatures de Mahomet, l'ayatollah Ali Khamenei a dénoncé le 7 février 2006, à Téhéran, la publication de caricatures du prophète Mahomet dans la presse européenne comme étant une « conspiration sioniste ».[1]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Source

  1. Le Nouvel Observateur, le 7 février 2006.

[modifier] Liens externes

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