Balbuzard pêcheur

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Balbuzard pêcheur

Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus)

Classification classique

Animalia

Chordata

Aves

Ciconiiformes

Accipitridae

Pandion
Savigny, 1809

Nom binominal

Pandion haliaetus
(Linnaeus, 1758)

Statut de conservation IUCN :

LC : Préoccupation mineure

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Le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) est un rapace moyennement grand ; c’est un piscivore spécialisé et cosmopolite. On le nomme parfois abusivement « aigle pêcheur ».

Pandion haliaetus est la seule espèce du genre Pandion.

Sommaire

1 Classification
2 Description
3 Comportement et habitat
4 Reproduction
5 Statut de l'espèce
- 5.1 En France
6 Galerie de photos
7 Notes et références
8 Voir aussi
- 8.1 Références taxonomiques
- 8.2 Liens et documents externes

[modifier] Classification

Par plusieurs aspects, le balbuzard diffère des autres oiseaux de proie diurnes, et a toujours présenté une énigme pour les taxonomistes. Dans cette encyclopédie, il est traité comme l’unique membre de la famille des Pandionidae, celle-ci figurant à sa place traditionnelle dans l’ordre des falconiformes. D’autres classifications le placent aux côtés des éperviers et des aigles dans la famille des accipitridés — qui peut elle-même être considérée comme formant le gros de l’ordre des accipitriformes ou encore être réunie aux falconidés dans les falconiformes — et d’autres encore le classent avec les autres rapaces dans l’ordre très élargi des ciconiiformes.

[modifier] Description

Le Balbuzard pêcheur a les parties inférieures blanches et des ailes longues et étroites à l’extrémité digitée, ce qui lui donne un aspect caractéristique. Il est particulièrement bien adapté à son régime alimentaire piscivore spécialisé, avec le doigt externe réversible afin de mieux saisir ses proies, des narines qu’il peut fermer afin d’éviter que l’eau n’y pénètre quand il plonge, et la plante des pattes munie d’écailles orientées vers l’arrière qui l’aident à saisir les poissons.

[modifier] Comportement et habitat

Balbuzard pêcheur emportant un poisson

Il repère ses proies en vol, et souvent plane avant de plonger les pattes en avant pour capturer un poisson. Quand il reprend son essor, le poisson est placé tête en avant afin de réduire la résistance de l’air. Les serres sont des outils tellement efficaces pour maintenir les proies qu’il est arrivé que des balbuzards se noient parce qu’ils n’étaient pas capables de desserrer leur étreinte pour relâcher un poisson trop lourd.

Couple de balbuzards à la construction du nid (Floride)

Le balbuzard niche près des lacs d’eau douce, et parfois près d’eaux côtières saumâtres. Le nid est un volumineux amas de branchages installé sur un arbre, un rebord rocheux, un poteau de téléphone ou une plate-forme artificielle. Dans quelques régions où leur densité est élevée, telles que la baie de Chesapeake aux États-Unis, la plupart des balbuzards ne commencent pas à se reproduire avant l’âge de cinq à sept ans, beaucoup des supports sur lesquels ils pourraient nicher étant déjà occupés. S’il n’y a pas de sites de nid disponibles, les jeunes balbuzards peuvent être obligés de différer leur nidification.

Les balbuzards qui nichent en Europe passent l’hiver en Afrique ou dans la péninsule ibérique. Ceux du Canada et des États-Unis hivernent en Amérique du Sud, bien que quelques-uns restent dans les États les plus méridionaux des États-Unis tels que la Floride et la Californie. Ceux d’Australie ont tendance à ne pas migrer.

Le balbuzard est l’oiseau officiel de Nouvelle-Écosse au Canada et de Sudermannia en Suède.

[modifier] Reproduction

Habituellement, les balbuzards forment des couples pour la vie. En mars, ou même plus tôt suivant la région, ils entament une période de collaboration de cinq mois afin d’élever leurs jeunes. Fin avril, la femelle pond 3 ou 4 œufs. Les œufs, approximativement de la taille de ceux d'une poule, sont teintés de cannelle. Leur couvaison dure généralement 5 semaines. Les jeunes sont capables de voler à huit semaines. Quand la nourriture est rare, le premier poussin à éclore a le plus de chances de survie.

[modifier] Statut de l'espèce

Il y a vingt ou trente ans, le balbuzard a été menacé d’extinction dans plusieurs régions, l’espèce n’étant pas capable de produire assez de jeunes pour maintenir ses populations. Depuis l’interdiction du DDT dans de nombreux pays au début des années 1970, jointe à la diminution des persécutions, le balbuzard, tout comme d’autres espèces menacées d’oiseaux de proie, est en train de reconstituer ses populations.

[modifier] En France

Disparu de France au cours du XIXème siècle, le rapace avait trouvé un dernier refuge en Corse, où il ne subsistait que 3 couples en 1974. La forêt d'Orléans au Nord de la ville d'Orléans, dans le département du Loiret, accueille depuis les années 1980 la nidification du Balbuzard pêcheur, marquant le retour du rapace en France après des décennies de déclin^[1].

Les deux noyaux de populations sont désormais suivis par la mission Rapaces de la Ligue pour la protection des oiseaux. Le noyau en région Centre compte une vingtaine de couples reproducteurs et en moyenne 25 couples reproducteurs pour la population Corse^[2]. La population continentale commence très lentement à essayer de reconquérir certains secteurs. En 2005, un couple de balbuzards a réussi une première nidification en Île-de-France dans l'Essonne, soit à 85 km du noyau de la région Centre. Le couple, toujours présent en 2006, a déjà produit cinq jeunes à l'envol en deux saisons^[3]. D'autres essais d'installation se sont soldés par des échecs, par exemple en Maine-et-Loire, Bretagne, Provence-Alpes-Côte d'Azur.