Avenue de Choisy

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13e Arrt.
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Avenue de Choisy
Arrondissement(s) 13e arrondissement
Quartier(s) Maison Blanche, Gare
Début 122, boulevard Masséna
Fin 219, boulevard Vincent-Auriol
1, avenue d'Italie
Longueur 1310 m
Largeur 30 m et 31,50 m
Ancien(s) nom(s) chemin de Vitry
Géocodification Ville de Paris : 2004

DGI : 2015

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L'avenue de Choisy est une avenue du 13e arrondissement de Paris. Avec l'avenue d'Ivry, c'est l'un des principaux axes du quartier asiatique de l'arrondissement.

L'avenue part du boulevard Masséna, traverse la rue de Tolbiac où elle est rejointe par l'avenue d'Ivry et aboutit à la place d'Italie. Elle a une longueur de 1310 mètres et une largeur de 30 mètres (31,50 m après la rue de Tolbiac).

Sommaire

[modifier] Histoire

Indiquée dès 1672 sous le nom de chemin de Vitry, l'avenue de Choisy fait partie de Paris depuis l'extension de la capitale en 1860. Elle séparait précédemment les deux communes de Gentilly et d'Ivry-sur-Seine. Elle tire son nom de la commune de Choisy-le-Roi à laquelle conduit la route nationale 305, qui prolonge l'avenue de Choisy à travers Ivry-sur-Seine. Bien antérieurement, elle faisait partie de l'ancienne voie romaine de Lutèce à Lyon.

Elle n'a commencé réellement à s'urbaniser qu'à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, avec une vocation industrielle marquée. Elle a ainsi notamment accueilli les usines Panhard (devenues depuis immeubles d'habitation et centre commercial), la chocolaterie Lombart (devenue le lycée Gabriel Fauré), et surtout une vaste usine à gaz (devenue le parc de Choisy, la « Fondation George Eastman » et le lycée Claude Monet). Simultanément, la croissance de la population amenait à la construction de l'église Saint-Hippolyte.

Jusqu'aux années 1960, l'avenue de Choisy fait partie du 13e populaire et ouvrier.

Dans les années 1960 et au début des années 1970, l'opération Italie 13, qui vise à la reconstruction d'une vaste zone dans le sud de l'arrondissement, a pour conséquence la construction d'une demi-douzaine de tours de trente étages environ au départ de l'avenue de Choisy (tours à noms de villes italiennes) et d'un centre commercial.

Après cette période de rénovation urbaine brutale, la sociologie de l'avenue de Choisy change profondément avec l'arrivée de réfugiés venant du Viêt Nam puis d'autres pays asiatiques à partir de 1975. Un vaste quartier asiatique se forme de part et d'autre de l'avenue de Choisy, qui en constitue l'un des deux principaux axes avec l'avenue d'Ivry. C'est aujourd'hui une artère vivante, bordée sur toute sa longueur de restaurants et commerces majoritairement asiatiques.

[modifier] Particularités

  • Place de Vénétie, aménagée dans les années 1970 dans le cadre de l'opération Italie 13, vaste ensemble commercial surmonté de tours et barres d'habitation sur l'emplacement des anciennes usines Panhard. A noter, du côté impair de l'avenue, sur le mur longeant la descente du parking sous le n° 3, la mosaïque d'une voiture Panhard et Levassor avec son sigle « P&L » et l'inscription « De 1873 à 1970 s'élevaient à cet emplacement les établissements Panhard & Levassor où fut conçue et réalisée en 1890 la première voiture automobile ».
  • Église Saint-Hippolyte, œuvre de l'architecte Jules Astruc (1862-1935), construite de 1909 à 1924, notamment grâce à la générosité de la famille Panhard.
  • Au n° 34, boulangerie décorée entre 1927 et 1937 par l'atelier de Benoist et Fils et par Albert Raybaud, devanture et décor intérieur inscrits monument historique par arrêté du 23 mai 1984[1]. En 2008, cette devanture est devenue invisible, le commerce étant devenu un commerce asiatique à la devanture sans intérêt historique.
  • Lycée Gabriel Fauré, ancien emplacement de la chocolaterie Lombart de 1860 aux années 1940.
  • Au carrefour avec la rue du Docteur-Magnan (numéros 122 à 126) : ensemble de bâtiments parmi les plus anciens de l'avenue.
  • Parc de Choisy, aménagé sur les plans de l'architecte Roger Lardat en 1936-1937 à l'emplacement de l'ancienne usine à gaz de la Compagnie parisienne du gaz, construite vers 1840. Un arbre de la liberté, planté en 1939, y rappelle le souvenir de 1789.
  • Rue George Eastman : Fondation George Eastman, bâtiment en briques rouges construit en 1937 par l'architecte Édouard Crevel (1880-1969) en vue de surveiller l'hygiène dentaire des enfants du quartier, à partir d'une donation de l'industriel américain inventeur de Kodak. Ce bâtiment abrite encore à ce jour entre autres un centre bucco-dentaire municipal. Carlo Sarrabezolles (1888-1971) en a conçu les décorations intérieure (cinq médaillons de bronze représentant l'enfant dans ses activités vitales : le sommeil, le repas, le jeu, l'étude et la musique) et extérieure (deux grands médaillons allégoriques, dont l'un représente l'Amérique offrant l'Institut dentaire à la France)[2].

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références et notes

[modifier] Bibliographie

  • C'était hier… Le 13e arrondissement, Gérard Conte, Éditions L.M. - Le Point, 1992.

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes

  1. Source : base Mérimée du Ministère de la culture.
  2. Source : brochure de la Mairie de Paris sur la Fondation George Eastman.