Arthur Groussier

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Arthur Groussier (1863-1957) est un syndicaliste, franc-maçon et homme politique français.

Sommaire

[modifier] Jeunesse

Arthur Jules Hippolyte Groussier est né à Orléans le 18 août 1863.

Il entre aux Arts et Métiers d'Angers en 1878. Il y fait de brillantes études qui le mène à un diplôme d'ingénieur-mécanicien.

Il s'installe ensuite à Paris où il rencontre Julie Roux avec qui il aura un enfant; par principe libertaire, ils ne se marient pas. Elle restera sa compagne jusqu'à son décès en 1918.

[modifier] Syndicalisme

Arthur Groussier s'intéresse aux problèmes sociaux et à l'amélioration de la condition ouvrière.

Il devient, de 1890 à 1893, secrétaire général de la Fédération Nationale des Ouvriers Métallurgistes, qui deviendra par la suite la Confédération générale du travail (C.G.T.).

[modifier] Politique

Il glisse vite du syndicalisme militant vers le socialisme en adhérant à la Fédération des travailleurs socialistes de France.

En 1893, il est élu député du 10e arrondissement de Paris au nom du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR). Il intégre le premier groupe parlementaire socialiste avec Jean Jaurès, Jules Guesde , René Viviani, etc. Il rejoint le Parti Socialiste en 1898 lors de la fusion des différents groupes.

Il obtiendra plusieurs mandats à l'Assemblée nationale : 1893-1898, 1898-1902, 1906-1910, 1910-1914, 1914-1919, 1919-1924. Battu en 1902, il se représente au nom de la SFIO. Battu de nouveau en 1924 et 1928, il se retire de la vie politique active.

Durant ses mandats il est artisan de l'évolution sociale et s'implique dans l'élaboration de nombreuses lois de progrès social: conventions collectives, accidents du travail, hygiène et sécurité , organisation syndicale, contrats de travail, conseil des prud'hommes... Sa grande réalisation est la mise en oeuvre du Code du travail. Il a été Président de la Commission du travail et Vice-Président de la Chambre en 1917.

[modifier] Franc-maçonnerie

Arthur Groussier est initié en 1885 à la Loge "L'Émancipation" du Grand Orient de France. Il s'affilie aussi à la Loge "Bienfaisance et Progrés".

En 1907 il est élu au Conseil de l'Ordre. Il ne quittera pour ainsi dire pas cette instance jusqu'à la seconde guerre mondiale.

Ayant abandonné la vie politique, il devient en 1925 le Président du Conseil de l'ordre du Grand Orient de France, c'est-à-dire Grand Maître. Son mandat est interrompu en 1940 par le Gouvernement de Vichy, et renouvelé en 1944-45. Il a alors 82 ans et devient presque aveugle. Il reste encore très actif au sein de l'obédience.

Son oeuvre comme maçon a été considérable. C’est lui qui dans l’Entre-deux-guerres plaidera pour un retour aux sources symboliques du Rite Français. Le texte établi sous la direction d’Arthur Groussier et adopté en 1938 puis 1955 marque un début de retour du symbolisme dans le rituel de référence du Grand Orient sous le nom de rite français dit Groussier.

Il meurt le 6 février 1957 à Enghien-les-Bains où il demeurait.

[modifier] Hommages

  • Le plus grand des temples du Grand Orient installés au siège de l'obédience rue Cadet porte son nom. Il sert en particulier aux conférences publiques et aux tenues exceptionnelles,
  • Une rue du 10ème arrondissement de Paris, à proximité de l'hôpital Saint-Louis, porte son nom.

[modifier] Liens externes