Arménie perse

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L' Arménie perse ou Persarménie désigne l'Arménie sous la domination perse, de 1639 à 1828. Cette partie de l'Arménie historique est divisée en 1747 entre khanat d'Erevan, khanat de Nakhitchevan et khanat du Karabagh. Elle disparaît définitivement avec le traité de Turkmanchai, qui l'annexe à la Russie.

Sommaire

[modifier] Histoire

Pendant tout le XVIe et le début du XVIIe siècles, l'Arménie est le champ de bataille sur lequel s'affrontent les Ottomans et les Perses, passant tour à tour sous le contrôle des uns ou des autres[1]. Le traité de Qasr-i-Chirin met fin à cette situation en 1639 et accorde l'Arménie orientale à la Perse[2]. Le pays est alors fortement dépeuplé, à la suite de la décision d'Abbas Ier de Perse (exécutée en 1604-1605) de déporter des Arméniens dans la région d'Ispahan, afin d'y créer un centre de commerce, mais aussi de vider la région devant les armées ottomanes et empêcher leur approvisionnement[3].

Au début du XVIIIe siècle, à la suite du déclin de la Perse séfévide et des premières incursions russes dans le Caucase, les Ottomans décident de réagir et marchent sur l'Arménie perse ; Erevan tombe ainsi le 7 juin 1724[4]. Ce n'est que dans les années 1730 que des troupes perses réussissent à reprendre le contrôle de la région[5]. En 1747, à la mort de Nâdir Shâh, l'Arménie perse est répartie entre trois khanats relativement autonomes, les khanats d'Erevan, de Nakhitchevan et du Karabagh.

Le début du XIXe siècle voit l'Arménie perse peu à peu tomber aux mains des Russes. La guerre russo-iranienne (1804-1813), conclue par le traité de Golestan, donne lieu à la prise du khanat du Karabagh[6]. Quant à eux, les khanats d'Erevan et de Nakhitchevan tombent à l'issue de la guerre russo-iranienne de 1826-1828, entérinée par le traité de Turkmanchai[7]. L'Arménie perse fait alors place à l'Arménie russe[8].

[modifier] Notes et références

  1. Gérard Dédéyan (dir.), Histoire du peuple arménien, Privat, Toulouse, 2007 (ISBN 978-2-7089-6874-5), p. 389.
  2. Gérard Dédéyan (dir.), op. cit., p. 393.
  3. Gérard Dédéyan (dir.), op. cit., p. 448.
  4. Gérard Dédéyan (dir.), op. cit., p. 458-459.
  5. Gérard Dédéyan (dir.), op. cit., p. 460.
  6. Gérard Dédéyan (dir.), op. cit., p. 482.
  7. Gérard Dédéyan (dir.), op. cit., p. 483.
  8. Gérard Dédéyan (dir.), op. cit., p. 484.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes