Archipel Juan Fernández
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L'archipel Juan Fernández est un ensemble d'îles situées dans le sud-est de l'Océan Pacifique à environ 667 km des côtes du Chili. Administrativement, l'archipel appartient à la région de Valparaíso et constitue une des neuf municipalités de la province.
Les îles de Juan Fernández sont principalement connues pour avoir hébergé le navigateur Alexandre Selkirk durant quatre ans ce qui inspira Daniel Defoe pour le personnage de Robinson Crusoé.
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[modifier] Géographie
L'archipel est composé d'îles volcaniques :
- l'île Robinson Crusoe, () (anciennement Isla Más a Tierra), est la seule île peuplée de l'archipel et la plus proche du continent sud américain. Elle s'étend sur 49,7 km² et compte trois sommets : El Yunque (915 m), Alto (600 m) et Portezuelo (550 m).
- l'île Alejandro Selkirk () (anciennement Isla Más Afuera), 181 km à l'ouest de l'île Robinson Crusoe. D'une superficie de 49,5 km², elle accueille le point culminant de l'archipel, Los Innocentes, qui atteint 1650 m.
- l'îlot Santa Clara () (anciennement Isla Santa Clara), un îlot situé à 1 km au sud ouest de l'île de Robinson Crusoe, elle s'étend sur 2,2 km² pour une altitude maximale de 375 m[1].
[modifier] Population
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Les habitants de l'île Robinson Crusoe sont des descendants des colons espagnols ce qui explique, et cela est renforcé par l'isolement, leur lien avec le Chili. On y trouve aussi des descendants d'une famille française, les Charpentier.
L'archipel comptait 633 habitants en 2002[2] dont 598 vivaient dans la capitale San Juan Bautista sur la côte nord de l'île de Robinson Crusoe. La population tend cependant à diminuer principalement à cause des jeunes qui émigrent vers le Chili pour y trouver de meilleurs opportunités ainsi qu'une vie moins isolée.
Les principales activités économiques sont le tourisme et la pêche à la langouste.
[modifier] Histoire
Vide d'habitants, l'archipel est découvert par hasard le 22 novembre 1574 par le navigateur espagnol Juan Fernández lors d'un voyage entre le Pérou et Valparaíso après avoir légèrement dévié de l'itinéraire prévu. Il appelle alors les îles : Más Afuera, Más a Tierra et Islote de Santa Clara.
Au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, l'archipel est utilisé comme cache par les pirates. En 1706, Alexandre Selkirk, qui servit de modèle au personnage de fiction Robinson Crusoé, fit un séjour de 4 ans sur l'île de Mas a Tierra, avant de rentrer en Angleterre où Daniel Defoe rendit fameuse son histoire. En 1741, une partie de l'escadre de l'Amiral anglais George Anson y fait relâche après avoir payé un lourd tribut au Scorbut depuis son passage du cap Horn. En 1749, afin de se protéger des pirates, les Espagnols construisent le fort Santa Barbara sur l'île (aujourd'hui nommée Robinson Crusoe) qui est reconstruit en 1974 puis classé monument historique en 1979.
Le village de San Juan Bautista, dans la baie Cumberland, est fondé en 1877, par le baron suisse Alfred von Rodt à qui le Chili avait octroyé une autorisation d'exploitation des ressources naturelles de l'île.
En 1966, le gouvernement chilien renomme Isla Más Afuera en Alejandro Selkirk et Isla Más a Tierra en Robinson Crusoe dans le but d'y promouvoir le tourisme bien que Selkirk n'ait jamais posé le pied sur Más Afuera mais uniquement sur Más a Tierra.
[modifier] Géologie
Les îles de l'archipel Juan Fernández sont d'origine volcanique et leur création résulte d'un point chaud situé sous la plaque Nazca. Elles ont ensuite dérivé à l'ouest du point chaud sous l'effet de la subduction de la plaque Nazca sous la plaque sud-américaine.
Des datations radiométriques[3] indiquent que Santa Clara est l'île la plus ancienne (5,8 millions d'années), suivie par Robinson Crusoe (3,8 à 4,2 millions d'années), et Alejandro Selkirk (1,0 à 2,4 millions d'années).
[modifier] Climat
Les îles ont un climat subtropical influencé par le courant froid de Humboldt qui remonte vers le nord ainsi que par des alizés sud-est. La température varie de 3 à 34 °C avec une moyenne annuelle de 15,4 °C et des gelées occasionnelles sur Selkirk.
Le niveau de précipitation annuel moyen est de 1081 mm avec des variations entre 318 et 1698 mm. L'essentiel des précipitations est regroupé entre les mois de mars et décembre avec une grande variabilité spatiale, les précipitations augmentant en même temps que l'altitude. Les régions basses et occidentales de Robinson Crusoe et de Santa Clara sont ainsi très sèches, ne recevant de l'eau que lors de tempêtes tropicales alors que dans les régions plus élevées des deux îles principales, les précipitations sont souvent quotidiennes (mais de courte durée) permettant le développement de forêts de fougères[4].
[modifier] Écologie
Le nombre d'espèces de plantes et d'animaux que compte l'archipel est assez restreint. Elles présentent cependant la particularité d'être pour la plupart rares et endémiques. Ceci peut être expliqué par l'origine volcanique de l'archipel ainsi qu'à son éloignement du continent qui impliquent que ces espèces ont dû parcourir un long chemin à travers l'océan pour l'atteindre.
- Oiseaux : un colibri , le " Couronne-de-feu de Juan-Fernandez" (Sephanoîdes fernandensis) - le "Petit-tyran de Juan-Fernandez" , un gobe-mouche , Anairetes fernandezianus ( sur Robinson Crusoé = Mas-a-tierra ) - et le "Rayadito ( Petit-rayé) de Masafuera" ( Aphrastura masafuerae ).
- Mammifères : l' "Otarie de Juan-Fernandez" ( Arctocephalus philippi ) : de petite taille , avec longues moustaches , paraissait éteinte mais a réapparu , car elle semble vivre dans les grottes .
- Crustacés : la "Langouste de Juan-Fernandez" ( Jasus frontalis ) , voir l'article langouste.
L'archipel a été classé réserve de biosphère par l'Unesco en 1977[5].
[modifier] Voir aussi
[modifier] Références
- ↑ Islas Oceánicas : Jardín Botánico Nacional (page consultée le 6 décembre 2006)
- ↑ Censo 2002, Region de Valparaiso, Instituto Nacional de Estadísticas (page consultée le 6 décembre 2006)
- ↑ Stuessy, T.F., K.A. Foland, J.F. Sutter, R.W. Sanders, and O.M. Silva, 1984. Botanical and geological significance of potassium-argon dates from the Juan Fernández Islands. Science 225: 49-51.
- ↑ Skottsberg, C. 1953a. A supplement to the pteridophytes and phanerogams of Juan Fernandez and Easter Island. Pages 763-792 in C. Skottsberg, editor. The natural history of the Juan Fernandez and Easter Islands, vol. 2, Botany. Almqvist & Wiskell, Uppsala.
- ↑ Biosphere Reserve Information, Chile, JUAN FERNÁNDEZ, Unesco
<article sur "Juan-Fernandez Islands" dans WP:En
