Anne-Marie Idrac

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Anne-Marie Idrac
Parlementaire français
Naissance 27 juillet 1951
Décès
Mandat Député 1997-2002
Début du mandat {{{début du mandat}}}
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Circonscription 3ème des Yvelines
Groupe parlementaire UDF
Vème République

Anne-Marie Idrac, née le 27 juillet 1951 à Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), a le double profil rare en France d'une femme politique et dirigeante d'entreprises .

Elle est actuellement Secrétaire d'État en charge du Commerce extérieur auprès de la ministre de l'Économie, de l'industrie et de l'emploi dans le second gouvernement François Fillon depuis le remaniement du 18 mars 2008, après avoir été notamment présidente de la SNCF et de la RATP. Elle est l'épouse de Francis Idrac, préfet, et la mère de quatre filles.

Sommaire

[modifier] Biographie

Ancienne élève de l'Institut d'études politiques de Paris, et de l'École nationale d'administration (promotion Simone Weil), elle est, de 1974 à 1995, administrateur civil dans divers postes aux ministères de l'Équipement, du logement, de l'environnement, de l'urbanisme et des transports, et directrice générale de l'Etablissement public d'aménagement de Cergy-Pontoise de 1990 à 1993.

En 1995, alors la première femme Directrice des Transports terrestres, elle est appelée au gouvernement en tant que femme issue de la société civile, au poste de secrétaire d'État aux Transports, qu'elle occupe sous les deux gouvernements Juppé, faisant ainsi partie des « Juppettes ». Elle conduit notamment la réforme législative de 1996 qui a permis le désendettement de la SNCF par la création de Réseau ferré de France (RFF), et l'expérimentation dans cinq régions de la décentralisation des trains régionaux (TER), généralisée en 2001 par Jean-Claude Gayssot. Le doublement des pistes de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle et l'implantation de Fedex sur le site de Roissy , décidés en 1996 à son initiative, sont aussi inscrits à son bilan.[réf. nécessaire]

Fille d'André Colin, figure du MRP puis des partis politiques qui lui ont succédé au centre, elle choisit de rejoindre François Bayrou à Force démocrate, puis à l'UDF.

Elle est élue députée UDF de la troisième circonscription des Yvelines en 1997 et réélue en 2002. Elle a siégé également au conseil régional d'Île-de-France (1998-2002) au titre de l'UDF et a été secrétaire générale de la Nouvelle Union pour la démocratie française (UDF), ainsi que porte-parole de François Bayrou lors de sa première campagne présidentielle en 2002.

En septembre 2002, elle démissionne de ses mandats et fonctions politiques pour assumer la présidence de la RATP, sur proposition du Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin, en remplacement de Jean-Paul Bailly, appelé à la présidence de La Poste. Christian Blanc (apparenté UDF), qui avait été l'un de ses prédécesseurs à la RATP, et avec qui elle avait mené à bien la fusion Air France/Air Inter, lui a succédé à l'Assemblée nationale.

Ses années de mandat à la RATP sont marquées notamment par le lancement de l'automatisation de la ligne 1 du métro parisien, l'instauration d'un service garanti contractuel en cas de grève, la conception du projet de métro circulaire de banlieue à banlieue (reprise par son successeur Pierre Mongin sous le nom de « Métrophérique »), et quelques contrats à l'étranger (Casablanca, Florence, Johannesbourg), nouveautés pour l'entreprise francilienne.

Reconduite à ce poste pour un mandat de cinq ans en juillet 2004, elle en démissionne le 12 juillet 2006 pour succéder à Louis Gallois , appelé à EADS, à la tête de la SNCF, À ce titre, elle est la première femme vice présidente de l'Union internationale des chemins de fer (UIC).

Le classement établi par la revue Fortune des femmes les plus puissantes du monde la positionne alors en 3e position (6e en 2007).

Elle s'attache au développement des lignes de TGV à dimension européenne, mais aussi à la mise à niveau des autres activités précédemment délaissées -à savoir la relance du transport régional TER et Transilien , la regénération du réseau ferroviaire national pour le compte de RFF, et surtout le redressement de la situation du fret dont elle fait sa priorité(avec pour résultats la réduction des pertes et l'augmentation des trafics ) dans un contexte de concurrence nouveau pour l'entreprise.

Elle a aussi obtenu  la création d'une Caisse autonome de retraites des cheminots]], rendue nécessaire par l'application  des normes comptables IFRS.

Au deuxième semestre 2007, la mise en œuvre de la loi sur le « service minimum » puis du projet de réforme du régime spécial de retraites des cheminots par harmonisation avec celui de la fonction publique, la mettent en première ligne . Ceci dans un contexte de grèves qui perturbent particulièrement les premiers résultats positifs du plan de redressement du fret qu'elle a confié à Olivier Marembaud (un milliard de tonnes x km perdues).

Elle mène parallèlement un lobbying intense en faveur du train dans le cadre français du Grenelle de l'environnement et à l'échelle communautaire en relation avec le commissaire Jacques Barrot, déclarant vouloir faire de la SNCF le « leader de l' éco-mobilité  » en Europe. Paradoxe ? Puisque, lors d'un entretien avec Thierry Guerrier dans l'émission « C à dire » sur France 5, elle ne répond pas à la question des modifications des grilles tarifaires et de l'abandon progressif des grandes lignes hors TGV, préférant mettre en avant la concurrence de l'avion et de la route.

A la fin de son mandat le 21 février 2008, c'est son numéro 2 Guillaume Pépy, avec qui elle avait selon ses termes « copiloté en confiance et dans l'affection » l'entreprise, qui lui succède.

Le bilan de dix-neuf mois de mandat est important. Les réformes conduites par Anne Marie Idrac sont des symboles de la capacité de changements structurels impulsés par Nicolas Sarkozy et François Fillon, qui les cite à Davos sous le thème "France is back".

Outre la réforme du régime spécial de retraites des cheminots, la mise en place du service minimum, et plus techniquement le passage aux normes IFRS, on note le  succès populaire  du TGV Est européen, le record du monde de vitesse sur rail, et le renouveau de la grille tarifaire pour les voyageurs grandes lignes.

Se voulant toutefois en rupture avec la politique précédente du « tout TGV », Anne Marie Idrac assure le début de redressement et d'européanisation de l'activité fret et logistique du groupe SNCF en s'inspirant de l'exemple allemand, ainsi que la modernisation du transport régional-TER et Transilien (Ile de France)- auquel elle consacre un plan d'actions appelé « nouvelle dynamique de proximité ».

Les résultats 2007 du groupe SNCF atteignent grâce à elle le niveau historique de plus de 1 milliard d'euros, autorisant pour la première fois l'entreprise à verser un dividende à son actionnaire État. En interne, Anne-Marie Idrac a lancé un plan stratégique de développement concurrentiel à l'échelle européenne , assorti de chantiers de renouveau du dialogue social et de responsabilisation managériale.

Aujourd'hui en France signale que son départ a été salué par une standing ovation de quinze minutes des dirigeants de l'entreprise.Et c'est à l'unanimité que le conseil d'administration la nomme Présidente d'honneur de la SNCF.

Le 22 mars 2008, elle est nommée Secrétaire d'État au Commerce extérieur et revient à ce titre au gouvernement, alors qu'elle avait affirmé : "(...) ne pas [être] intéressée par le retour dans la vie politique"[1] lors d'une conférence organisée par l'Agora du Nord à l'EDHEC de Lille le 12 février 2008.

[modifier] Fonctions gouvernementales

  • Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Aménagement du territoire, chargée des Transports du premier gouvernement Alain Juppé (du 18 mai au 6 novembre 1995).
  • Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Équipement, du logement, des transports et du tourisme, chargée des Transports du second gouvernement Alain Juppé (du 6 novembre 1995 au 4 juin 1997).
  • Secrétaire d'État en charge du Commerce extérieur dans le gouvernement de François Fillon depuis le 18 mars 2008

[modifier] Autres postes

[modifier] Références

  1. Vidéo du débat sur Dailymotion : http://www.dailymotion.com/relevance/search/idrac/video/x54qs1_anne-marie-idrac-et-la-vie-politiqu_school
  2. Institut français de relations internationales
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