Animals

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Animals
Album par Pink Floyd
Sortie 23 janvier 1977
Enregistrement Britannia Row (Royaume-Uni)
d'avril à novembre 1976
Durée 41:50
Genre(s) Rock progressif
Producteur(s) Pink Floyd
Label Harvest Records
Critique All Music Guide 4/5 étoiles lien

Pitchfork Media (10.0/10) lien
Robert Christgau (B+) lien
Rolling Stone (défavorable) lien

Albums de Pink Floyd
Wish You Were Here (1975)
The Wall (1979)

Animals est le dixième album du groupe Pink Floyd, sorti en pleine vague punk en 1977.

Sommaire

[modifier] Contexte

Le mouvement punk prenait justement en grippe des groupes comme Pink Floyd qui étaient allés très loin dans la complexité de leur composition : les punks pensaient en effet que le rock devait être un moyen d'expression utilisable par tous, et non uniquement à la portée de gens ayant étudié techniquement la musique au conservatoire (ce qui n'était d'ailleurs le cas d'aucun membres du groupe)[1].

L'album a ainsi été composé de manière à surprendre l'auditeur. En effet, après un Wish You Were Here planant, ultra-progressif, lisse et sans rupture, le groupe (Roger Waters en particulier) s'affirme avec cet opus dans un style beaucoup plus agressif, froid et sans fioritures... Agressivité qui caractérise bon nombre de groupes punk.

Inspiré par La Ferme des animaux de George Orwell écrit en 1945, le disque reprend les grandes lignes du roman : le cynisme, l'agressivité, la critique de l'homme en utilisant des archétypes animaux. L'humanité est ainsi divisée en trois castes qui donnent leurs titres aux morceaux : Pigs, les cochons qui baignent dans la luxure et l'oisiveté, Dogs, les chiens qui recherchent le profit, qui exercent le contrôle des masses avec une agressivité digne de la SS, et Sheep, les moutons qui suivent docilement, comme aveuglés et impuissants.

La musique très rock montre un David Gilmour imposant ses riffs de guitare et un jeu très inspiré, d'une beauté flamboyante. Sur Dogs en particulier, David Gilmour étoffe son style en basant sa composition sur 4 lignes de guitare au lieu des deux qu'il utilise habituellement. Il utilise un talk box sur Pigs.

À l'origine, pour la pochette, Storm Thorgerson projette de représenter la « jungle psychotique de l’enfance » à travers une première maquette représentant un jeune bambin découvrant ses parents en plein coït. Puis il propose un canard cloué sur un mur. Mais c'est finalement Waters qui soumet le concept définitif de la pochette. Celle-ci représente un ensemble industriel au milieu de Londres (la Battersea Power Station), au dessus duquel flotte un dirigeable en forme de cochon fabriqué spécialement pour l'occasion par les industries Zeppelin. La symbolique veut que du haut du ciel, le cochon observe les « errances et la décadence de la société ».

La tournée mondiale qui a suivi la sortie de l'album s'intitulait "In The Flesh", titre que reprendra Waters pour la composition qui ouvre "The Wall". Le programme était le suivant : en première partie, l'intégrale de Animals, dans un ordre d'ailleurs sensiblement différent de celui de l'album ; en deuxième partie l'intégrale de l'album "Wish you were here" ; et enfin en rappels Money, Us and Them et parfois soit un blues, soit (une seule fois) Careful with that Axe, Eugene. Précisons que c'est lors de cette tournée qu'eut lieu, à Montréal, le fameux épisode du crachat de Waters à la figure d'un fan un peu exubérant, incident qui devait inspirer au bassiste-compositeur le concept de "The Wall".

[modifier] Liste des titres

La Battersea Power Station
La Battersea Power Station
  1. Pigs on the Wing 1 (Roger Waters) – 1:25
  2. Dogs (David Gilmour/Roger Waters) – 17:04
  3. Pigs (Three Different Ones) (Roger Waters) – 11:22
  4. Sheep (Roger Waters) – 10:24
  5. Pigs on the Wing 2 (Roger Waters) – 1:26

[modifier] Personnel

[modifier] Notes

  1. Pour l'anecdote, Johnny Rotten, des Sex Pistols, a connu son manager parce qu'il se baladait avec un t-shirt « I hate Pink Floyd » (« Je hais Pink Floyd »). David Gilmour dira dans une interview donnée au magazine allemand Der Spiegel du 5 juin 1995 : « J'ai été à un spectacle avec Johnny Rotten [...] et il a dit qu'il n'a jamais réellement détesté Pink Floyd et qu'en fait il était un peu fan. »

[modifier] Liens externes