Andrée Récipon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Andrée Gabrielle Marie Récipon, née le 8 mai 1885 à Paris (8ème) et décédée à Laillé (Ille-et-Vilaine) le 1er mars 1956, était une résistante française.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Infirmière

Elle naît en 1885 d'un père député d'Ille-et-Vilaine.

Vers 1912-1913, à 27 ans, elle s'installe à Laillé en Ille-et-Villaine, dans un château délabré dont elle a hérité et qu'elle projette de restaurer.

Lors de la première guerre mondiale, elle s'engage comme infirmière et travaille à Paris, au Grand Palais aménagé en hôpital. Elle s'astreint à rester à l'hôpital du matin au soir, et y passe même la nuit dès que l'état de ses blessés donne quelques inquiétudes.

La guerre terminée, elle rentre à Laillé, où elle se consacre à la chasse et donne des soins bénévoles aux habitants de la commune.

[modifier] Résistante

Après l'Armistice du 22 juin 1940, à 55 ans, Andrée Récipon répond immédiatement à l'appel du Général de Gaulle. Elle organise un service d'aide aux réfugiés, et fait de sa propriété un îlot de résistance où elle cache des prisonniers de guerre évadés, des personnes traquées par la Gestapo, et accueille les réfractaires du STO (Service du Travail Obligatoire en Allemagne) dont elle envoie les uns à Saint-Sulpice-des-Landes chez sa sœur, et les autres en forêt de Teillay où ils constituent un maquis.

Andrée Récipon est membre du mouvement Libération Nord, fondé par Christian Pineau (futur ministre), et fait partie du réseau "Bordeaux-Loupiac", créé par Jean-Claude Camors, qui se chargent de cacher et d'envoyer en Grande-Bretagne les aviateurs et parachutistes alliés tombés sur le territoire français.

Prévenue à temps qu'elle va être arrêtée par la Gestapo, elle s'enfuit d'abord à Paris, puis Épinal et enfin à Lyon où elle devient agent de liaison pour l'Armée secrète (A.S.). Sa sœur, mère de 9 enfants, sera arrêtée à sa place.

[modifier] Active jusqu'au bout

Dès la fin de la guerre, elle rentre à Laillé, où elle devient conseillère municipale. Elle organise alors une maison de repos pour les anciens déportés rescapés des camps de concentration et d'anciens prisonniers de guerre. Elle accueille même chez elle plusieurs déportés.

Andrée Récipon meurt à Laillé le 1er mars 1956.

[modifier] Hommages posthumes

  • En 1959, une stèle est inaugurée dans la Forêt de Teillay à sa mémoire.
  • Des rues portent son nom à Rennes, Bruz, à Teillay.
  • À Laillé, la place de l'église lui est dédiée.
  • Le nom d'Andrée Récipon a aussi été donné au Collège d'Orgères (Ille-et-Vilaine).

[modifier] Décorations