Alix de Lamartine

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Alix de Lamartine (1766 - 1829)
Alix de Lamartine (1766 - 1829)

Françoise-Alix de Lamartine, née des Roys en 1766 et morte en 1829 à Mâcon, est une écrivaine française, mère du poète Alphonse de Lamartine.

Fille d’un intendant-général et de la sous-gouvernante des enfants du duc d’Orléans, Alix des Roys passa son enfance avec Louis-Philippe d’Orléans et les jeunes pinces de son âge. Admise à quinze ans chez les chanoinesses de Salles en Beaujolais pour y compléter son éducation, elle y rencontra le chevalier de Lamartine, âgé de trente-huit ans, qu’elle devait épouser à Lyon le 7 janvier 1790. Ayant donné naissance au futur poète le 21 octobre 1790, elle voit, alors que l’enfant est âgé de quatre ans, son mari qui avait défendu la famille royale aux Tuileries, subit à Mâcon six mois d’emprisonnement qui s’achèvent avec la fin de la Terreur.

Alix de Lamartine avait pris l’habitude d’écrire chaque soir le résumé de sa journée dans le dessein de faire plus régulièrement son examen de conscience, d’apprendre à régler sa vie et de charmer ses longs moments de solitude intellectuelle. Elle ouvrit son premier cahier en 1801 et ferma le dernier en 1829. Son fils reprit cette œuvre et la publia mais en en supprimant les passages trop intimes et en y effectuant des amendements.

Émue à l’annonce de l’élection de son fils à l’Académie française, elle s’ébouillante en tentant de prendre un bain pour reprendre son calme et meurt après quelques jours d’agonie. Rentré à Mâcon, son fils, fit extraire de nuit son cercueil, l’ouvrit et, après avoir embrassé sa mère, fit transporter la bière à Saint-Point.

Sommaire

[modifier] Œuvre[1]

  • Le Manuscrit de ma mère, Éd. avec commentaires, prologue et épilogue par A. de Lamartine, Paris, Hachette, 1871
  • Le Journal de Madame de Lamartine, présenté et annoté par Michel Domange, Paris, Lettres modernes Minard, 1983-1989. Vol. 1 (ISBN 2256908259 et ISBN 9782256908255), vol. 2 (ISBN 225690864X et ISBN 9782256908644)

[modifier] Références

  • (en) Aimée Boutin, « Confessions of a Mamma’s Boy : Lamartine’s Manuscrit de ma mère », in The Mother in/and French Literature, Éd. Buford Norman, intr. Nancy Lane, Amsterdam, Rodopi, 2000, xix, pp. 125-138

[modifier] Source

  • Yvonne Pitrois, Ombres de femmes, Paris, Fischbacher, 1906

[modifier] Notes

  1. On a quelquefois incorrectement attribué la tragédie Le dernier des Romains et la comédie L’anti-philosophe de Lyon-François Des Roys (1768-1804) à Alix de Lamartine.