Abbassi Madani

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Abbassi Madani (arabe: عباسي مدني) (s'orthographie aussi Abassi) né en 1931 à Sidi Okba près de Biskra, fut co-fondateur et président du Front Islamique du salut en Algérie.

Dès la fin de ses études secondaires, il adhère au PPA-MTLD et participe à la lutte pour l'indépendance de l'Algérie dans les années 1950. Arrêté le 17 novembre 1954, il passe toute la durée de la guerre en prison[1]. Dès les lendemains de l'indépendance, il crée l'association Al-Qiyam qui militait pour l'instauration de la loi coranique. Professeur de sociologie à la faculté des sciences humaines de Bouzareah (Alger) il séjourne de 1975 à 1978 à Londres pour préparer une thèse. Après ses études à Londres, où il obtient un doctorat, il revient en Algérie. Il enseigne alors la psychopédagogie à l'Université d'Alger.

En 1982, il est emprisonné quelque temps pour avoir promu l'enseignement en arabe plutôt qu'en français. Le 18 février 1989, il annonce officiellement dans la mosquée Al-Sunna de Bab El-Oued avec son ami Ali Belhadj, la création du FIS qui remporte largement les élections municipales de 1990 et notamment la mairie d'Alger. Comme Ali Belhadj, Abassi Madani veut promouvoir la charia en Algerie, s'il arrive au pouvoir avec le FIS.

Après l'arrêt du processus électoral en 1991 et les manifestations organisées par le FIS, Abbassi Madani dont le parti était pourtant arrivé en tête au premier tour des élections législatives, est emprisonné le 30 juin.

Il sera souvent soupconné de diriger une partie des actions terroristes du FIS depuis sa prison même si l'autonomie des diverses factions terroristes étaient importantes et que la plus grande confusion et de nombreuses manipulations ont régné en Algérie durant la sanglante décennie 1990.

En 1997, il est relâché de prison mais mis en résidence surveillée. Lorsque l'on découvre qu'il soutient encore la lutte armée du GIA et de l'AIS, il est à nouveau emprisonné. Il sera relâché en 2003 sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika. Il ira alors en Arabie saoudite, en Malaisie et au Qatar.

Il a commencé en 2004 une grève de la faim à Doha pour soutenir la libération des otages français en Irak. Pour tenter de disculper le FIS, il a déclaré à plusieurs reprises ces dernières années que son organisation avait été infiltrée par l'armée et les services secrets.

[modifier] Notes et Références

  1. Benjamin Stora, Histoire de l'Algérie depuis l'indépendance, p.107

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