Érosion du littoral
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L'érosion du littoral est un phénomène qui se produit en de nombreux endroits du monde : la légère montée des océans se traduit par un recul du littoral non compensé par l'engraissement local.
La mobilité des dunes, des estuaires et du trait de côte est naturelle, résultant de l'action combinée des vagues, du vent, des courants. Elle est plus importante sur les substrats mous (sable) et il est possible que le nettoyage des plages en détruisant les laisses de mer qui servaient de nourriture aux microorganismes vivant dans le sable y contribuent, de même que le réchauffement climatique en augmentant le niveau de l'eau et la force des aléas climatiques.
Ce sont surtout les aménagements portuaires et les digues qui ont des effets spectaculaires, par les modifications des courants qu'ils induisent. Les gravières sous-marines peuvent aussi avoir des effets différés.
Les ouvrages de protection se sont eux-mêmes montrés capables de modifier les courants et creuser la plage ou les vasières en aval.
La destruction des mangroves est un des principaux facteurs de ce recul en zone tropicale. Localement des évènements tels que les tsunamis peuvent emporter des portions entières de littoraux.
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[modifier] En France
En 2006, l'IFEN estime que 25 % du trait de côte recule alors que seuls 10 % engraissent, et ce malgré les ouvrages de défense contre l'érosion des plages et bancs de galets. 25,9 % des côtes érodées sont des zones urbanisées ou commerciales ou artificialisées, 9,7 % sont des terres labourées et 17,4 % sont des plages et dunes (IFEN, Sept 2006).
Ces proportions sont stables depuis 20 ans sur tout le littoral métropolitain. Une partie des terrains achetés par le Conservatoire du littoral et des espaces lacustres en raison de leurs valeurs patrimoniales est dégradé.
La Normandie connaît une importante érosion de son littoral qui est en grande partie liée à l'anthropisation. Environ 60 % des plages de la région ont tendance à reculer[1]. L'érosion la plus active concerne le littoral compris entre la baie du Mont Saint-Michel et le cap de la Hague, à l'ouest du département de la Manche : le recul peut aller jusqu'à cinq mètres par an en moyenne[1]. Sur les falaises de craie de Seine-Maritime, le recul est de 20 cm/an en moyenne[1].
Dans le Nord-Pas-de-Calais, où 70 % environ du trait de côte est en régression, un Plan littoral d'action pour la gestion de l'érosion (« P.L.A.G.E ») a été mis en place, avec le Syndicat Mixte de la Côte d'Opale[2];
La Loi littoral est une loi française qui vise à encadrer l'aménagement de la côte pour la protéger des excès de la spéculation immobilière.
[modifier] Notes
- ↑ a b c Christiane Galus, « L'érosion touche plus du quart du littoral français », dans Le Monde du 12-08-2007, [lire en ligne]
- ↑ Page de l'observatoire du Littoral (IFEN)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Bibliographie
[modifier] Ouvrages en français
André Guilcher, 1954. Morphologie littorale et sous-marine, PUF, Collection Orbis.
Alain Miossec, 1998. Les littoraux entre nature et aménagement. Sedes.
Alain Miossec, "Les processus littoraux" in Veyret Y., L'érosion entre nature et société, Sedes, p. 161-178.
Roland Paskoff, 1992. Côtes en danger. Masson.
Roland Paskoff, 1998. Les littoraux. Impacts des aménagements sur leur évolution. Masson, 3e édition.
Roland Paskoff, 2001. L'élévation du niveau de la mer et les espaces côtiers, le mythe et la réalité. Institut océanographique.
Jean-Pierre Peulvast et Jean-René Vanney, 2001 et 2002. Géomorphologie structurale. Tomes 1 & 2. Gordon & Breach (chapitres sur l'océanographie)
Jean-Pierre Pinot, 1998. La gestion du littoral : littoraux tempérés. Côtes rocheuses et sableuses, tome 1, Institut océanographique.
Jean-Pierre Pinot, 2000. La gestion du littoral : littoraux tempérés. Littoraux vaseux et embouchures, tome 2, Institut océanographique.
Paolo Pirazzoli, 1993. Les littoraux, Nathan Université, Collection Géographie d'aujourd'hui.
Jean-René Vanney, 2002. Géographie de l’océan global. Gordon & Breach
[modifier] Ouvrages en anglais
Davis R.A. & Fitzgerald D.M. 2003. Beaches and Coasts, Blackwell Science
Carter R.W.G. 1988. Coastal environments, AP.
Kelletat D.H. 1995. Atlas of coastal geomorphology and zonality. CERF, special issue n°13.
Sunamura T. 1992. Geomorphology of rocky coats, Wiley.
Viles H. 1988. Biogeomorphology, Blacwell, Oxford. (Chapitre Coastal biogeomorphology par T. Spencer)
Viles H. & Spencer T. 1995. Coastal problems. Geomorphology, ecology and society at the coast.
[modifier] Numéros spéciaux de revues et articles spécialisés
Mappemonde, n°1-1993.
Hommes et Terres du Nord, n°3-1992, n°1/2-1995.
Norois, n°165-1995.
Cahiers nantais, n°41/42 – 1994.
Cahiers nantais, n°47/48 – 1997.
Finkl, C. 2004. Coastal classification: systematic approaches to consider in the development of a comprehensive scheme. Journal of Coastal Research, 20, p. 166-213.
Trenhaile, A. S. 2002. Rocky coasts, with particular emphasis on shore platforms. Geomorphology 48, p. 7-22.
Trenhaile, A. S. 2002. Modeling the effect of weathering on the evolution and morphology of shore platforms. Journal of Coastal Research, 17, p. 398-406.
[modifier] Liens externes
- Rapport IFEN
- WIRED (Projet européen sur les zones côtière du sud de la mer du Nord];
- « Channel coast change 2100 » Projet européen sur l'érosion du trait de côte;