Émile Girardeau

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Émile Girardeau, né à Luçon (Vendée) le 12 octobre 1882 et mort à Paris le 7 décembre 1970, était un ingénieur français.

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[modifier] Biographie

Après des études secondaires au collège de Luçon puis au lycée de Nantes (Loire-Atlantique), Émile Girardeau entre en 1902 à l'École polytechnique. Il est ensuite instructeur à l'École des Ponts et chaussées.

En 1909, il établit, en collaboration avec Jacques Béthenod (qui devint membre de l’académie des Sciences) la première liaison radiotélégraphique dans des pays tropicaux, de Brazzaville à Loango.

En 1910, il fonde la Société Française Radio-électrique (S.F.R.) qui devait assurer le premier essor de 1'industrie française dans le domaine de la Radio-Électricité. Le succès de la technique originale utilisée pour la première radiocommunication sous les tropiques a permis à la S.F.R. de s’assurer une activité internationale dès avant 1914.

Au début de la Première Guerre mondiale, il est mobilisé à l'Établissement central de radiotélégraphie militaire, auprès du Colonel Ferrié). En 1915, il est affecté par le général Joffre à l'instruction, en matière de radio-électricité, des officiers aviateurs aux Armées. En 1919, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur pour services de guerre.

En 1921, il participe à la Conférence de Washington, où il obtient la participation de la France aux liaisons transocéaniques et avec l'Extrême orient.

En 1922, il propose la création d'un service public d'information et de musique, et crée le premier poste privé de radio en France : Radiola. La radiodiffusion française était née.

Il dirige la Société Françaises Radio-électrique (études et construction de matériel radio-électrique) et la Compagnie Générale de Télégraphie Sans Fil (CSF) (établissement de liaisons radioélectriques internationales) et il mène des négociations dans tous les pays avec lesquels des liaisons directes par radiotélégraphie semblent utiles à la France.

Il crée le Centre de recherches techniques et techniques de la CSF, qui met au point en 1934 un détecteur électromagnétique, l'un des premiers Radars.

Il construit en 1939 le Centre Radar pour la défense de Paris contre avions, qu'il détruit en juin 1940. Aussitôt l’invasion allemande, il crée une nouvelle usine hors de la zone occupée à Lyon et il établit à Alger, dès janvier 1941, une entreprise de construction et d’entretien de matériel de transmissions. Cette usine a rendu de grands services aux Forces de la France libre. À la même date, étant directeur général de la Société Radio-Orient, il met à la disposition de la France Libre la station à Beyrouth.

En 1944, s’étant mis en rapport dès le 7 juin avec les Forces Alliées de débarquement, il reçoit du commandement la mission de préparer le rétablissement des radiocommunications. Il y parvient dans un très court délai grâce à l’utilisation d’un important matériel dissimulé à l’ennemi pendant l’occupation.

Il fonde et préside la Fédération nationale des industries électroniques.

Il est élu membre de l’Académie de Marine en 1945, et membre de l’Académie des sciences morales et politiques en 1954.

[modifier] Œuvres

  • Essai de contribution à la paix sociale, préface de M. C.-J. Gignoux, Paris, Société d'éditions économiques et sociales, 1943, 244 p.
  • Le Radar, invention française, présentation par M. le Maréchal Juin, conclusion par M. Gavini, Paris, France-Amérique magazine, 1953, 95 p.
  • Le progrès technique et la personnalité humaine, préface d'André Siegfried, Paris, éd. Plon, 1955, VIII-336 p.
  • Les Aventures de la science, essai sur l'évolution de l'esprit scientifique, Paris, Flammarion, 1957, 283 p.
  • Le progrès social, composantes et intégration, Paris, éd. Génin, 1959, 345 p.
  • Vivre mieux ?, Paris, Genève, éd. La Palatine, 1963, 240 p.
  • Souvenirs de longue vie, Paris, Berger-Levrault, 1968, 419 p.

[modifier] Distinctions

[modifier] Notes et références de l'article

[modifier] Voir aussi

  • « Émile Girardeau », par Victor-L. Tapié, Revue du Bas-Poitou, n° 1, janvier-février 1971, pp. 95-96.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

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