Égalité et réconciliation

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Logo de Égalité & réconciliation[1]
Contexte général
Champs d'action Promouvoir l'idée de Nation
Fiche d’identité
Fondateur Alain Soral
Forme juridique Association loi de 1901
Fondation juin 2007
Siège central 36 rue Scheffer
75116 Paris
Président(e) Alain Soral
Méthode - Sessions de formation
- Production et diffusion de documents d'information
- Colloques
- Activités de conseil
Membres quelques centaines environ
Slogan Pour une réconciliation nationale
Site internet www.egaliteetreconciliation.fr

Égalité & réconciliation (E&R) est une association politique (ou think tank) « néonationaliste » (ou « alternationaliste ») et proche du Front national, créée en juin 2007 par Alain Soral[2] et visant à « rassemble[r] les citoyens qui font de la Nation le cadre déterminant de l'action politique et de la politique sociale un fondement de la Fraternité, composante essentielle de l'unité nationale. Mouvement nationaliste de gauche, elle est comparable au mouvements qui regroupait syndicaliste-révolutionnaires et maurrassiens avec le Cercle Proudhon[3]. »

Les 8 et 9 septembre 2007 à Villepreux a eu lieu la première Université d'été de l'association, organisée par Marc George et à laquelle participèrent Dieudonné, Christian Bouchet, Jean-Marie Le Pen[4], Farid Smahi[5],[6], Serge Ayoub[7], Jean Robin[8] ainsi que Giorgio Damiani, webmestre de vox NR, et Ugo Gaudenzi, directeur du quotidien italien Rinascita[9]. L'assistance comportait également quelques anciens militants du Groupe union défense tels Philippe Penninque ou Gildas Mahé[10].

En mars 2008, l'association revendique 600 adhésions[11]. Toujours selon E&R, 150 manifestants auraient défilé à Paris sous la bannière du mouvement pour la Fête du travail le 1er mai 2008[12]. En mai 2008, Marc George, alors coordinateur national, annonce « 800 sympathisants et 300 adhérents à jour de cotisation[13] ».

[modifier] Idéologie

L'association défend un ensemble d'idées, une doctrine qu'on retrouve dans les écrits antérieurs d'Alain Soral. On peut la résumer par une expression souvent utilisée lors de conférences de « gauche du travail, droite des valeurs ». Cette doctrine préconise en effet, pour répondre à la mondialisation capitaliste et à ses conséquences néfastes, l'union de la gauche du travail (marxisme) et de la droite des valeurs (nationalisme et patriotisme), alliance gauche-droite qui ne serait pas une première historique (le Cercle Proudhon réunissait syndicalistes anarchistes et maurrassien, le CNR communistes et gaullistes).

L'analyse de Alain Soral, revendiquant son marxisme, se porte d'abord sur la critique du capitalisme financier libéral et international. Politique selon lui responsable des problèmes mondiaux et français. Le Parti socialiste et l'UMP sont indifféremment considérés comme les porteurs de ce projet.

Alain Soral est très critique de l'extrême gauche. Ancien du PCF, son parti se serait écroulé après son renoncement à la lutte des classes et à cause de la concurrence — sur le plan électoral — des trotskystes, représentés notamment par des partis comme Lutte ouvrière ou la Ligue communiste révolutionnaire. Les trotskystes (notamment Olivier Besancenot) seraient en outre les complices objectifs de la politique de Nicolas Sarkozy : l'immigration choisie défendue lors de sa campagne par le président de la République, associée à la revendication de la régularisation des sans-papiers de la part de l'extrême gauche, faisant toutes deux la part belle à l'immigration de travail voulue par le libéralisme traditionnel. Olivier Besancenot est accusé de fournir à Nicolas Sarkozy un alibi humaniste à sa politique « néolibérale », ce qui ferait de lui l'« idiot utile » du système.

S'ajoute à ça le rejet de l'Europe fédérale, considérée comme le cheval de Troie du libéralisme, et donc la volonté d'un retour à la souveraineté nationale, seule structure qui permettrait de mener une politique forte et indépendante en faveur de tous les nationaux (politique dite de « préférence nationale »), tant ceux « de souche » que ceux issus de l'immigration, ce qui aiderait à la « réconciliation » de ces derniers.

De sorte que la doctrine veut qu'on rallie les opposants au projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe ; l'extrême gauche décriée est à exclure, il ne reste que le Front national, parti qui revendique, depuis ses origines, son nationalisme, sa volonté de sortir de l'Europe pour reprendre le contrôle des frontières au niveau national.

La jonction n'est toutefois pas totale : le FN étant traditionnellement opposé aux communistes, il n'est pas question de se revendiquer de la lutte des classes. Néanmois, le FN porte la critique de l'impérialisme et de l'économie mondialisée. Lutte des classes (du marxisme) et poujadisme (idéologie historique du FN) pouvant se confondre dans un projet plus général de « défense des travailleurs », du salarié au petit patron de PME.

Ce courant de pensée trouve écho chez les dirigeants du FN, notamment en la personne de Marine Le Pen dont les idées préconise une tendance, pour l'avenir du front, à se diriger vers un programme plus social[réf. nécessaire]. De plus, la présence, dans l'électorat du Front, de la majeure partie de la population issue de la classe ouvrière[réf. nécessaire] font de ce parti, le meilleur choix électoral pour les membres d'Égalité & réconciliation.

Égalité & réconciliation affirme donc son soutien au FN et à son président Jean-Marie Le Pen mais constitue une structure indépendante, un « think tank » qui souhaiterait l'union des déçus de la gauche « bobo » et des victimes de la droite financière dans une union patriotique.

[modifier] Site

[modifier] Notes et références