Yves Dassonville

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Yves Dassonville est un fonctionnaire français né en 1948 à Paris. Ayant initialement suivi une carrière de statisticien, maître en sciences économiques de la faculté de Paris qui a un temps travaillé à l'INSEE, il a ensuite rejoint l'ENA dont il est sorti diplômé de la promotion Solidarité en 1983. Il est également diplômé de l'IHESI.

Sommaire

[modifier] Une carrière entre Outre-mer et Métropole

Après avoir servi pendant un an à sa sortie de l'ENA comme administrateur civil de 2e classe au ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation, il est, la même année, nommé sous-préfet de 2e classe et directeur de cabinet du commissaire de la République du département d'Eure-et-Loir. Il rejoint rapidement un poste en Outre-mer en tant que secrétaire général adjoint de la Polynésie française de 1984 à 1986, il y rencontre Gaston Flosse qui, nommé secrétaire d'État au Pacifique Sud auprès du ministre des DOM-TOM dans le gouvernement de cohabitation de Jacques Chirac en 1986, en fait son chef de cabinet.

Il ne reste toutefois à ce poste que quelques mois avant de retourner à sa carrière préfectorale, restant cette fois-ci en Métropole jusqu'en 1995 : il est successivement secrétaire général de la préfecture des Landes de 1987 à 1988, administrateur civil de 1re classe, sous-préfet de 1re classe et sous-préfet de Saint-Dizier dans la Haute-Marne de 1988 à 1992, administrateur civil et sous-préfet hors-classe ainsi que secrétaire général aux affaires régionales du Languedoc-Roussillon de 1992 à 1995. Il est de retour une nouvelle fois en Outre-mer comme secrétaire général de la préfecture de La Réunion de 1995 à 1998. Ensuite, il est sous-préfet de Lorient dans le Morbihan de 1998 à 2001, préfet délégué pour la sécurité et la défense auprès du préfet de la Zone de Défense sud, de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur et des Bouches-du-Rhône de 2001 à 2002 et enfin préfet du Jura de 2002 à 2004. Il revient finalement à l'Outre-mer en 2004 en tant que préfet de la Région Martinique de 2004 à 2007.

[modifier] De proche collaborateur de Christian Estrosi au poste de Haut-Commissaire en Nouvelle-Calédonie

En juin 2007, le tout nouveau secrétaire d'État à l'Outre-mer dans le 2e gouvernement Fillon, le sarkozyste Christian Estrosi, le choisit comme directeur de cabinet. Lors de son déplacement en Nouvelle-Calédonie d'octobre, le secrétaire d'État réclame une attitude plus ferme des autorités et de la police à l'égard des nombreux conflits sociaux, critiquant ainsi indirectement l'attitude assez discrète, voire trop « attentiste » selon certains, du Haut-commissaire Michel Mathieu qui démissionne le 15 octobre 2007. M. Estrosi est accompagné par M. Biancarelli, conseiller outre-mer du Président de la République, M. Cravène, conseiller auprès du Secrétaire d'Etat, Mme de Bernardi et M. Bieuville, conseillers ainsi que sa chef de cabinet, Mme Varin.

Le 25 octobre 2007, Yves Dassonville est nommé en conseil des ministres pour le remplacer et il arrive sur le territoire dans la nuit du 8 au 9 novembre. Une fois arrivé, il a immédiatement rompu avec l'attitude plutôt effacée adoptée par ses prédécesseurs en faisant immédiatement une déclaration aux médias locaux en déclarant notamment sur les conflits sociaux : « En cette matière, il n’y a ni baguette magique ni recette miracle ni solution immédiate. Les conflits sociaux, c’est d’abord le signe d’un mauvais dialogue social, qu’il faut donc améliorer. Ce n’est plus de la compétence de l’Etat, mais je pense que les services de l’Etat vont devoir s’impliquer dans le dialogue. Je m’y impliquerai et, au besoin, mais ça vient après, je saurai faire preuve de fermeté. »[1] Ce message a été interprété comme une volonté de continuer la politique de son prédécesseur consistant à favoriser avant tout le dialogue tout en appelant à plus de coordinations entre les services du Haut-commissariat, en charge de la sécurité publique, et le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, chargé de la gestion de la politique sociale.

Il s'est alors surtout inscrit depuis dans une ligne de confrontation directe avec notamment le syndicat USTKE, connu pour ses méthodes radicales et dont il dénonce « les méthodes de voyous »[2].

[modifier] Décorations

Il est chevalier de la Légion d'honneur et de l'Ordre national du Mérite.

[modifier] Références

[modifier] Sources

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

Précédé par Yves Dassonville Suivi par
Michel Mathieu
Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie
25 octobre 2007-
en place