Wangen (Bas-Rhin)

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Wangen
Carte de localisation de Wangen
Pays France France
Région Alsace
Département Bas-Rhin
Arrondissement Arrondissement de Molsheim
Canton Canton de Wasselonne
Code Insee 67517
Code postal 67520
Maire
Mandat en cours
Yves Jung
2008-2015
Intercommunalité Communauté de communes de la Porte du Vignoble
Latitude
Longitude
48° 37′ 06″ Nord
         7° 28′ 02″ Est
/ 48.6183333333, 7.46722222222
Altitude 176 m (mini) – 400 m (maxi)
Superficie 3,87 km²
Population sans
doubles comptes
704 hab.
(1999)
Densité 181 hab./km²

Wangen (en alsacien Wonge) est une commune française, située dans le département du Bas-Rhin et la région Alsace.

Sommaire

[modifier] Patrimoine

WANGEN ET SON PATRIMOINE

Wangen (environ 750 habitants), premier village fortifié sur la route du vin d’Alsace (France), est situé à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Strasbourg, blotti contre son vignoble de 120 hectares qui produit un million de bouteilles de tous les cépages alsaciens.

Des entreprises des secteurs primaire et tertiaire y maintiennent un équilibre vivant. L’infrastructure des villes de Marlenheim, Wasselonne et Molsheim le complète.

Le nom de WANGEN (WANGA) signifie un espace dégagé entouré de clôtures.

WANGEN, à l’origine une ferme royale, dépendant de la cour du roi Dagobert, fut ensuite offerte à l’abbaye Saint Etienne de Strasbourg. Elle y construisit le FREIHOF, cour franche ou cour colongère.

Aujourd’hui, les bâtiments du XVIème et du XVIIIème siècle sont gèrés par l’institut psycho-pédagogique “le refuge”.

De belles pierres sculptées de la Renaissance, insérées un peu partout dans les murs des maisons, proviennent peut-être d’une habitation de l’abbesse démolie pour faire place à la grande cave voûtée qui devait conserver le dixième de la récolte de vin à titre d’impôt en nature (dîme).

Dans l’église actuelle, le tympan médiéval évoquant le nom de Frédéric II de Hohenstaufen devait initialement se trouver au-dessus de la porte d’entrée de la toute première église transformée au XVIème siècle et élargie au XIXème. Un petit vitrail rond date de la même époque. L’orgue Wetzel, du XIXème siècle, est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Une chapelle de vignes reconstruite une première fois près de l’église et servant d’ossuaire a dû être redéplacée dans la rue basse en 1833 (date qui fut gravée à cette occasion sur le tympan roman).

Au XIVème siècle fut construit le mur d’enceinte qui entoure encore aujourd’hui la totalité du vieux village. Sur les trois issues d’autrefois, on peut encore admirer la tour d’entrée dite “Niedertor” et,au sud, le “Sommertor”.

Les fondations d’un château octogonal existent encore ensevelies dans le verger, au milieu du village.

Plusieurs bâtiments servent d’écoles mais les habitants de Wangen sont néanmoins fiers de leur surnom de “Wangemer Esel”.

La mairie restaurée en 2003 continue à abriter deux classes et la nouvelle partie du Freihof une troisième.

La plupart des maisons datées de la rue du général Georges Strohl sont construites au XVIIIe siècle, bien après les ravages de la guerre de trente ans.

Au dessus des portails d’entrée, elles présentent souvent, taillé dans la clef de voûte, un emblème d’artisan, la plupart du temps les instruments de travail du tonnelier-vigneron.

Après l’abolition des privilèges en août 1789, la dîme aurait dû être supprimée. A cause de faux documents, d’ailleurs contestés auprès de la cour d’appel de Colmar, Wangen ne s’en débarrassa qu’en juillet 1830.

Cet évènement est fêté chaque année le premier dimanche après le 2 juillet. Le vin coule alors pour tous à la fontaine érigée au XIXème siècle à côté de l’église.

L’environnement naturel, au pied des Vosges, offre des possibilités infinies de promenades à pied ou à cheval et, en hiver, parfois même à ski de fond.

Bien que d’un intérêt historique et patrimonial évident, la municipalité de Wangen n’a pas les moyens de restaurer le mur d’enceinte à certains endroits en très mauvais état, comme on peut le voir en faisant la promenade autour du village en longeant les jardins des doûves.


Un sentier viticole balisé conduit le promeneur à travers le vignoble de Wangen d’où on peut découvrir Strasbourg, la forêt noire et le mont Saint Odile.


Crédits textes : Gesine Déserbais

[modifier] Histoire

EN LONGEANT LE PIEMONT DES VOSGES Une cité fortifiée : Wangen

Avant de s’enfoncer dans le Kronthal, ce goulet qui ouvre les collines sous-vosgiennes, entre Marlenheim et Wasselonne, la route de Strasbourg-Paris rencontre la vieille voie celtique qui, le long des Vosges traversait le pays du Sud au Nord. Au grand carrefour du Kronthal, la route vers Wangen vous salue et vous entraîne vers les ruelles qui fleurent les riches heures du passé.

Le Niedertor, la porte basse. Jadis la ville, (car Wangen avait rang de ville depuis le haut Moyen Age), comptait trois portes comme celle-ci. Du côté de Westhoffen, vous verrez encore les vestiges du Sondertor dont il reste un large porche de 3,50 m de large et qui porte dans ses murs une custode gothique du XIV e siècle. Le mur extérieur est percé de quelques meurtrières à redans pour les armes à feu. La troisième porte, le Motscheltor, a été rasée en 1887. Elle ouvrait la cité sur le vignoble qui était sa principale richesse.


Dès le Xlème siècle, Wangen semble déjà être une cité fortifiée.


Elle est alors propriété de l’abbaye Saint-Etienne et le restera jusqu’à la Révolution. L’abbesse déléguait évidemment ses pouvoirs à des avoués, rôle joué ici par la famille de Wangen qui s’illustre dans l’histoire alsacienne sous le nom de Wangen de Géroldseck am Wasichen. Chargée d’administrer la ville, la famille s’était construite un château près de l’église actuelle. Un château que les fouilles ont révélé de forme octogonale avec des tourelles à chaque angle. Une de ces tours était plus imposante et jouait le rôle de donjon. Toutes ces fortifications n’empêcheront pas les malheurs. En 1375 les routiers anglais s’emparent de la ville et font un effroyable carnage de ses habitants. Seul le château résistera et échappera à la destruction. Quelques années plus tard, en 1420, les nobles de Zorn, propriétaires de biens à Wangen, se battent aux cotés de l’évêque contre la ville libre de Strasbourg. Les bourgeois montent une expédition punitive et incendient le château de Wangen. Vingt-quatre années plus tard, les armagnacs s’emparent du lieu et les Strasbourgeois reviennent à l’assaut pour chasser ces occupants indésirables.


Les Habitants de la Ville ne seront pas des voisins de tout repos pour les châtelains. En 1506, un bourgeois de Wangen, Jean Schad, se prend de querelle avec Jean de Wangen ; la dispute s’envenime, toute la ville prend fait et cause pour Jean Schad, s’empare du château et prend le sire de Wangen et son parrain en otage. On réclame bien sûr les prisonniers, et les relations restent tendues. En 1514 la population, en pleine nuit, attaque le château, ouvre une brèche dans le mur d’enceinte, abat le pont-levis qui s’effondre dans le fossé. Jean de Wangen s’est réfugié avec ses gens au premier étage de sa demeure fortifiée et résiste. En représailles, la population révoltée abat les arbres fruitiers du domaine.


Et puis il y a les guerres qui se succèdent. Le 27 octobre 1592, au cœur de la guerre des évêques, les troupes lorraines apparaissent sous les murs de Wangen. Elles font sauter la porte, et pillent la cité. La guerre de Trente Ans apportera à son tour son cortège de malheurs : peste et occupation.


C’est ainsi que la prospérité de Wangen disparaît. En 1696 le château est signalé comme étant délaissé, et vers le milieu du XVIII e siècle, les derniers vestiges sont rasés.


Pourtant Wangen recèle encore de très belles maisons de vignerons et de tonneliers dont les porches d’entées sont surmontés de petits écussons professionnels. La vieille église du lieu, elle aussi a disparu. Construite en 1214, elle est tombée sous les pics des démolisseurs en 1830. En flânant à travers les rues, vous verrez au-dessus du porche d’une petite chapelle une sculpture qui représente l’agneau pascal. On pense qu’il s’agit là des rares vestiges provenant de l’église primitive.


Mais Wangen, à l’heure actuelle, est surtout célèbre pour sa grande fête du vin qui se déroule le 3 juillet de chaque année, si cette journée correspond à un dimanche ; sinon cela se passe le dimanche qui suit. Vous verrez près de l’église une fontaine, une sorte d’obélisque dont l’inscription vous apprendra que la Ville a gagné en 1830 un très long procès qui la libérait d’une rente de vin de 600 mesures (300 hl de raisins), dont l’origine remontait à la féodalité.


TRENDEL (Guy), Les Chemins de l’insolite en Alsace

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
Jean Georges Strohl (1803-1884) tonnelier
mars 2008 Yves Yung
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
541 570 589 572 656 704
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

population provisoire pour 2004 : 705

[modifier] Lieux et monuments

Le Niedertor, le Sommertor et le Motcheltor

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes