Valmondois
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Valmondois | |
Pays | France |
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Région | Île-de-France |
Département | Val-d'Oise |
Arrondissement | Pontoise |
Canton | Canton de la Vallée-du-Sausseron |
Code Insee | 95628 |
Code postal | 95760 |
Maire Mandat en cours |
Noëlle Lenoir 2008-2015 |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de l'Oise et des impressionnistes |
Coordonnées géographiques |
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Altitudes | moyenne : 28 m minimale : 24 m maximale : 116 m |
Superficie | 459 ha = 4,59 km² |
Population sans doubles comptes |
1 206 hab. (1999) |
Densité | 262 hab./km² |
Valmondois est une commune du Val-d'Oise située dans la vallée du Sausseron, à proximité de son confluent avec l'Oise et à environ 32 km au nord de Paris.
Ses habitants sont les Valmondoisien(ne)s.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La commune est limitrophe de Parmain, L'Isle-Adam, Butry-sur-Oise, Auvers-sur-Oise et Nesles-la-Vallée.
Elle comprend le hameau de La Naze et les écarts appelés L'Équipée, le moulin de la Fabrique et la Ferme.
[modifier] Histoire
Le nom Valmondois provient du latin vallis munda, la vallée élégante. On cite à son propos un jeu de mots de Rutebeuf : "Valmondois est de valor monde, Bien en est la valeur mondée."[1]
Le lieu est occupé dès la préhistoire, comme l'atteste la découverte de nombreux silex taillés sur le territoire de la commune. Auparavant, en 1093, une chartre de donation d'un certain Adam de Valmondois évoque l'église primitive de l'actuel village. Le village est mentionné ensuite au XIIe siècle sour le nom de Valmondoys. Il est également fait mention en 1140 d'un Gautier de Valmondois, participant au voyage de Jérusalem. La paroisse dépend du diocèse de Rouen, du parlement de Paris et du bailliage de Senlis. Le Sausseron qui traverse le bourg est jalonné de 21 moulins au XIIIe siècle, dont 7 à Valmondois. Le plus ancien tourne depuis 1164. En 1899, six moulins à eau sont encore en activité sur le cours de la rivière à Valmondois.
Au XVIIIe siècle, le fief est partagé entre le prince de Conti et l'abbaye Saint-Martin de Pontoise. En 1781, il comptait 90 % de terres agricoles et recouvrait à peu près sa superficie actuelle. Le village compte deux châteaux : un, proche l'église sur la pente du coteau, est totalement détruit durant la Révolution française, l'autre, le château d'Orgivaux, est rebâti à la fin du XVIIIe siècle. Un prieuré est vendu comme bien national à un meunier du village pour une somme dérisoire à la Révolution.
En 1849, un incendie ravage une douzaine de maisons de chaume du village.
Le chanteur d'opéra, auteur et compositeur Gilbert Duprez s'installe au village et en devient le maire de 1850 à 1870, il est rapidement rejoint par le sculpteur Adolphe-Victor Geoffroy Dechaume (1815-1892), élève de David d'Angers. La commune acquiert ainsi une relative notoriété dans la seconde moitié du XIXe siècle. Plusieurs peintres (Corot, Théodore Rousseau, Charles-François Daubigny...) s'y installent et lui confèrent, à l'image d'Auvers-sur-Oise sa voisine, un dynamisme culturel certain. Le caricaturiste Honoré Daumier y finit sa vie. La commune attire par la suite Georges Duhamel, Charles Vildrac et Maurice de Vlaminck.
La commune est desservie par le chemin de fer dès 1846, mais la gare de Valmondois, située en fait à Butry-sur-Oise, ne sera inaugurée qu'en 1877. Elle est devenue un terminus partiel du transilien Paris-Nord. Valmondois fut également traversé et desservi de 1886 à 1949 par la ligne de chemin de fer à voie métrique Valmondois - Marines. Quelques jours avant la Libération, un employé de cette ligne, résistant, sera torturé et abattu par les Nazis.
[modifier] Héraldique
Les armes de Valmondois se blasonnent ainsi : De gueules au vol d'aigle d'or, au chef aussi d'or chargé de trois larmes de sable |
[modifier] Administration
Liste des maires successifs | ||||
Période | Identité | Parti | Qualité | |
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Toutes les données ne sont pas encore connues. |
[modifier] Démographie
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En 2005, l'enquête annuelle de recensement de l'INSEE dans la commune de Valmondois fait état d'une population de 1250 habitants, soit une augmentation de 44 habitants par rapport à 1999.
[modifier] Patrimoine et lieux de visite
[modifier] Patrimoine bâti classé ou inscrit
L'église Saint-Quentin L'édifice est mentionné dans un document de 1093 mais la majeure partie de l'édifice remonte au XIIIe siècle. Les chapelles latérales possèdent six clés pendantes voûtées avec culs-de-lampe de style Renaissance datées des alentours de 1525. La disproportion relative entre le choeur et le clocher (financés et restaurés historiquement par le clergé) et le reste de l'édifice (à la charge théorique des fidèles) témoigne sans doute d'une construction inachevée. On trouve également dans l'église des bas reliefs du XVIIe siècle représentant saint-Jean-Baptiste.
Le moulin de la Naze (rue Léon Bernard), moulin à eau situé sur le Sausseron, fonctionne depuis 1403. C’est ce moulin qui aurait fourni l’inspiration à Jean de La Fontaine, alors hôte du prince de Conti, pour sa fable "Le Meunier, son fils et l'âne". Le moulin est devenu maison de la meunerie, une des maisons-musées du parc naturel régional du Vexin français. Il présente toujours son mécanisme ancien et une roue dite Poncelet.
[modifier] Patrimoine mobilier classé ou inscrit
Marthe et Marie, peinture d'Agostino Scilla de 1679, visible dans le choeur de l'église Saint-Quentin, est inscrite depuis 1987. La toile provient des butins de guerre napoléoniens, plus exactement d'un couvent de Fano (Italie). Elle a été donnée à l'église par la famille de Provigny.
Saint Jérôme, toile du XVIIe siècle classée en 1981, est également visible dans l'église. Elle représente ce docteur de l'Église.
Un autre tableau Le Christ apparaissant aux saintes femmes, limite XVIIIe-XIXe siècle, d'auteur inconnu, est classé depuis 1996 et conservé au presbytère.
[modifier] Autres sites et curiosités
Un buste de Daumier par Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume orne la grand place du village.
Le moulin d'Orgivaux en activité jusqu'en 1932, transformé en fabrique de glace utilisée jusqu'en 1960.
Le château d'Orgivaux, demeure du début du XIXe siècle, est entourée d'un parc aménagé par Jean-Charles Alphand. Il ne se visite pas. Un pont au-dessus de la route à l'entrée du village le relie aux vestiges d'une orangerie, récemment restaurés. Un colombier de pierre se trouve dans la cour du château.
Le moulin Le Roy, attesté dès le XIIe siècle mais dont les bâtiments actuels remontent à 1840, fonctionne jusqu'en 1978. On peut voir dans le cimetière la tombe, au bas-relief sculpté par Geoffroy-Dechaume, de Louis-Nicolas Bescherelle (1802-1883). L'église Saint-Quentin renferme également une copie d'une toile de Raphaël du XIXe siècle (Scène d'exorcisme) et des vitraux de la même époque, notamment celui représentant le mariage de la vierge, monté dans un style imitant celui du XVIe siècle (vitrerie en losange, éléments décoratifs en bordure).
La maison Daumier, dans la Grande-Rue du village, est achetée par Camille Corot pour le caricaturiste alors dans la gêne. Elle jouxte son atelier.
Rue des Vallées, on remarque une ancienne maison de vigneron rénovée bâtie sur des caves anciennes, rue des murs la maison des voyageurs de 1830 est habitée par le peintre Joël Moulin (1935-1997). Enfin, dans la rue éponyme, la maison de Georges Duhamel. Ces maisons ne se visitent pas et sont visibles depuis la rue. Dans la Grande Rue, un ancien café-restaurant, aujourd'hui habitation, était logé dans une maison du début du XIXe siècle. Le lavoir dans la commune, sur le Sausseron, est du XIXe siècle. L'ancien presbytère jouxtant l'église est une maison du XVIIIe siècle.
Le cimetière de Valmondois, sur les coteaux de la vallée du Sausseron offre une vue sur l'église. Il renferme, outre la tombe de Bescherelle, les sépultures de Laurent Desrousseaux, peintre de genre (1852-1906), Pierre Sabbagh (1918-1994), Geoffroy-Dechaume, Jacques Bertillon (1851-1922), Georges Huisman (1889-1957) et la chapelle funéraire de la famille de Provigny.
Deux croix de chemin sont visibles sur les sentiers ruraux du plateau.
[modifier] Personnages célèbres
- Honoré Daumier, peintre, dessinateur et sculpteur, est décédé à Valmondois en 1879, où il fut provisoirement inhumé avant que sa dépouille soit transférée au cimetière parisien du Père-Lachaise. D'autres des ses contemporains artistes de renom ont vécu dans la commune, notamment Charles-François Daubigny, qui y avait été placé en nourrice durant son enfance, et Camille Corot. Le frère de Jules Dupré, Victor (1816-1879), habita également Valmondois, où il peignit.
- Georges Duhamel, écrivain et académicien français s'installe à Valmondois en 1919 au retour de la guerre. Il y passe alors six mois par an consacrés à l'écriture. Il décède dans sa maison du village le 13 avril 1966.
- Louis-Nicolas Bescherelle, un des plus éminents lexicographes du XIXe siècle, auteur des célèbres livres de grammaire, eut un fils qui fut maire de la commune de 1908 à sa mort en 1922. Il y fit ramener la dépouille mortelle de son père qui fut inhumé dans le cimetière du village.
- Maurice de Vlaminck (1876-1958) vint habiter à Valmondois, attiré par Vincent Van Gogh.
- Le sculpteur Adolphe-Victor Geoffroy-Dechaume (1815-1892) a vécu, travaillé et est mort à Valmondois.
- Georges Huisman (1889-1957), secrétaire général de la présidence sous le mandat de Paul Doumer a été maire du village.
- Pierre Sabbagh (1918-1994) et son épouse Catherine Langeais (1923-1998) ont vécu dans la commune.
- Jacques Bertillon, statisticien et démographe renommé de la IIIe République, est mort en 1922 à Valmondois, où il vivait.
- Léon Bernard (1877-1936), sociétaire de la Comédie française durant l'entre-deux-guerres, habita l'ancienne maison de Vlaminck. Il joua notamment Monsieur Jourdain dans la comédie-ballet Le Bourgeois gentilhomme.
- Gilbert Duprez, chanteur lyrique et maire de Valmondois de 1853 à 1870.
- Théophile Sylvestre (1832-1876), écrivain et journaliste du second Empire, a vécu et est mort dans la commune.
- Le poète Charles Vildrac (1882-1971) a passé plusieurs étés dans la commune après la Première Guerre mondiale de 1919 à 1921.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Jean Aubert, La grande histoire du Val d'Oise - Toutes les communes de Ableiges à Wy-dit-Joli-Village, Edijac, (ISBN 2-904-675-17-5)
- Le Patrimoine des communes du Val-d'Oise, Flohic éditions, tome 2, pages 917 à 923 (ISBN 2-84234-056-6)
- Nouveau Guide du Vexin Français, Éd. du Valhermeil, 2002, 363p. (ISBN 2-913328-30-X)
[modifier] Liens internes
[modifier] Notes, sources et références
- ↑ Nouveau guide du Vexin Français
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
- ↑ INSEE: Population depuis le recensement de 1962