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[modifier] Développement et construction

L'origine du programme A380 remonte au début des années 1990 lorsqu'Airbus cherchait un moyen de concurrencer Boeing et son 747 sur le marché des très gros porteurs. Airbus s'était déjà établi comme un sérieux concurrent de Boeing sur le segment des petits et moyens porteurs et envisageait de s'attaquer au marché des appareils de 600 à 800 places[1]. Les constructeurs américains Boeing et McDonnell Douglas avaient également des projets de cette ampleur avec le Boeing New Large Airplane et le McDonnell Douglas MD-12 mais face aux coût de développement que représente un tel projet, Daimler-Benz et British Aerospace, deux membres du consortium, ont poussé Airbus à lancer une étude jointe avec Boeing[1] sur la faisabilité d'un super gros porteur, connu sous le nom de « Very Large Commercial Transport » car les deux constructeurs savaient qu'il n'y avait pas de place pour deux appareils sur une telle niche de marché, comme l'avait montré le lancement simultané sur le marché du L-1011 de Lockheed et du DC-10 de McDonnell Douglas qui avait conduit Lockheed à cesser la production d'avions civils.

En juillet 1995, lorsque cette enquête de deux ans et demi fut terminée[2], Boeing et Airbus décidèrent de ne pas construire un appareil ensemble[3]. Boeing avait estimé le coût du développement d'un tel avion entre 12 et 15 milliards de dollars et avait conclut que le marché potentiel n'était pas suffisamment important pour justifier de tels investissements et qu'il était préférable de développer des versions dérivées d'appareils déjà existants, notamment le 747 [4]. Ron Woodard, le président de Boeing avait alors dit qu'il était « difficile d'imaginer qu'Airbus puisse développer un avion totalement nouveau pour un investissement de 8 milliards de dollars »[4]. De nombreux responsables d'Airbus étaient quant à eux persuadés que cette enquête commune n'était qu'un leurre pour permettre à Boeing de conserver la suprématie avec ses 747. Le constructeur européen décida de lancer son propre projet de super gros porteur[3].

Le projet a été lancé en 1993 et fut baptisé Airbus A3XX. Les contraintes de taille de l'avion ont été fixées par Airbus en concertation avec les principales compagnies aériennes, les services officiels et les représentants d'une soixantaine d'aéroports internationaux.[réf. nécessaire] Afin de pouvoir utiliser les installations des aéroports existants sans entraîner de modifications radicales des infrastructures, l'A380 devait pouvoir s'inscrire dans un « carré de 80 mètres »[5]. Les dimensions de l'appareil ne devaient ainsi pas dépasser 80 m en longueur et 80 mètres en largeur, la hauteur maximale ayant été fixée à 24 m. Ces contraintes permettent à l'A380 de pouvoir être accueilli partout où peut être accueilli le Boeing 747 et lui permettent de pouvoir manœuvrer facilement sur les parkings et les voies de circulation.

Test de fatigue de la structure d'un A380 à Dresde.
Test de fatigue de la structure d'un A380 à Dresde.

Le 19 décembre 2000, le conseil de surveillance d'Airbus décide le lancement du programme A3XX[6], rebaptisé A380, pour un montant de 8,8 milliards de dollars[4] et alors que 55 appareils ont déjà été commandés par 6 compagnies[7]. Le nom A380 ne suit pas la dénomination classique des appareils d'Airbus qui s'était jusqu'à présent suivie, de A300 à A340. « A380 » fut choisi car le nombre 8 ressemble à une vue en coupe du double pont de l'avion et est agélement un chiffre porte-bonheur dans de nombreux pays asiatiques dont le marché est le principal[8].

La configuration de l'A380 a été définitivement fixée au début de l'année 2001 et la fabrication des premiers éléments du caisson de voilure à débuté le 23 janvier 2002[9].

Le budget initial du programme A380 était évalué à 8 milliards de dollars en 1994[10] mais s'est élevé, en 2003, à 10,7 milliards de dollars dont 5,1 milliards pour Airbus, 3,1 milliards pour les partenaires et équipementiers et 2,5 milliards sous forme d'avances des gouvernements[11].