Savines-le-Lac

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Savines-le-Lac

Carte de localisation de Savines-le-Lac
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Arrondissement de Gap
Canton Canton de Savines-le-Lac
Code Insee 05164
Code postal 05160
Maire
Mandat en cours
Victor Bérenguel
200-2014
Intercommunalité Communauté de communes Savinois - Serre Ponçon
Latitude
Longitude
44° 31′ 37″ Nord
         6° 24′ 20″ Est
/ 44.5269444444, 6.40555555556
Altitude 775 m (mini) – 2 260 m (maxi)
Superficie 25,13 km²
Population sans
doubles comptes
1 061 hab.
(2006)
Densité 32 hab./km²

Savines-le-Lac est une commune française touristique, située dans le département des Hautes-Alpes et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, sur les rives du Lac de Serre-Ponçon, au pied du massif du Grand Morgon. Ses habitants sont les Savinoises et les Savinois.

Sommaire

[modifier] Histoire

Le blason de Savines :de sinople, au cor d'or, lié, virolé et enguiché de gueules
Le blason de Savines :
de sinople, au cor d'or, lié, virolé et enguiché de gueules

En 7 siècles de son existence, Savines a changé trois fois d’emplacement.

En 1282, Rodolphe de La Font de Savines prêta hommage au Dauphin des terres du Mandement de Savines. A cette époque, le premier village était situé en rive droite de La Durance, au fond du torrent de Réallon, au lieu-dit "La Paroisse", où se trouvent encore les ruines de l'ancien château des Comtes de La Font de Savines, et celles de la première église paroissiale. Ce premier village fut abandonné sous la Révolution à cause des ravages du torrent de Réallon.

Un bac permettant de traverser la Durance est attesté au XVe siècle[1].

Le second Savines fut détruit le 3 mai 1961 pour les besoins de la construction de la retenue de Serre-Poncon. Il était situé sur la rive gauche de La Durance au lieu-dit "La Charrière". Il datait des années 1825.

[modifier] Géographie

Savines-le-Lac est situé à une trentaine de kilomètres de Gap, Préfecture du département des Hautes-Alpes, au cœur des Hautes-Alpes, en zone périphérique du Parc national des écrins.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
juin 1995  ? Pierre Teissier
mars 2008 en cours Victor Bérenguel[2]

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
408 589 663 790 759 815 1061
Nombre retenu à partir de 1968 : Population sans doubles comptes

[modifier] Un syndicat unique: le Mandement de Savines-le-lac

[modifier] Historique

Le mot Mandement est synonyme de territoire. Dans cet espace géographique, les co-seigneurs de Savines (puis le seigneur unique) exerçaient leurs pouvoirs. Les limites ne coïncident pas avec celles du Canton actuel. Dans ce terroir, plusieurs communautés d’habitants sont, peu à peu, devenues indépendantes, gardant de la dépendance initiale une certaine utilisation comme des pâturages et des bois. De ce fait, les règles et usages communautaires résultent davantage des contraintes montagnardes et de la pesanteur historique que d’une volonté délibérée.

Le «Mandement de Savines», qui couvrait la totalité de la Seigneurie du même nom, érigée en Marquisat par Louis XIV en janvier 1715, comprenait les Communes de Savines, Réallon, Prunières, Puy-Saint-Eusèbe et Saint-Apollinaire (Hautes-Alpes). Ces communes possédaient en indivis les montagnes pastorales et les forêts situées sur leur territoire. L’ancienneté du Mandement est attestée par un acte du mois de mai 1235 par lequel il s’allie, vu l’insécurité des temps, aux habitants d’Embrun. Nous connaissons la vie de cette association de communes surtout par les luttes et les procès qu’il a mené pour conserver son originalité et ses propriétés contre ses voisins : Embrun en 1297, Les Crots pour la forêt de La Magnane, le domaine royal en ...1699...1733...etc...

Cependant de nombreuses difficultés ayant surgies entre les communes associées pour la jouissance des pâturages, dès 1885 plusieurs projets de partages furent élaborés. Celui de 1884 n’ayant pas été accepté par toutes les communes, l’affaire fut portée devant le Conseil de Préfecture puis devant le Conseil d’État, qui rendit son arrêté le 9 février 1906. Un accord définitif intervint le 8 octobre 1909 qui règle le litige et fixe les «Statuts Mandementaux», les forêts restent en indivis au sein du Mandement, mais les montagnes pastorales sont attribuées aux communes par tirage au sort.

La commune de Réallon reçoit les montagnes de «Charges» et de «La Baume», les communes de Prunières, Puy-Saint-Eusèbe et Saint-Apollinaire (Hautes-Alpes) les montagnes de «La Gardette» et Savines les montagnes de «Vieille Selle» et «Reyssas». Ainsi s’explique le fait que Savines-Le-Lac possède des pâturages sur le territoire de la commune de Réallon.

[modifier] Aujourd’hui

Aujourd’hui, le Syndicat des communes du Mandement de Savines-Le-Lac possède environ 965 ha dans les forêts de Morgon, Sellette et Pré Martin, et la moitié de la forêt de La Magnane d’une superficie d’environ 432 ha, indivise avec la commune de Crots. Ces forêts exploitées et soumises au régime forestier sont gérées avec le concours de l’ONF (Office national des forêts). La répartition entre les communes des ventes de bois pour ces forêts se fait chaque année, selon la trésorerie disponible de la manière suivante qui n’a pas changée depuis les origines. Savines-Le-Lac 4/12, Réallon 4/12, Prunières 2/12, Puy St Eusèbe 1/12 et St Apollinaire 1/12. Pour la forêt de La Magnane la répartition se décompose ainsi: Les Crots 12/24, Savines-Le-Lac 4/24, Réallon 4/24, Prunières 2/24, St Apollinaire 1/24 et Puy St Eusèbe 1/24. [3]

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] L'Église

Consacrée le 15 juillet 1962, l’église paroissiale de Savines-Le-Lac a pour titulaire Saint-Florent, évêque d’Orange (VIè siècle), tout comme l’église médiévale (XI - XIIIè siècle) située au lieu-dit La Paroisse, sur la rive droite de la Durance; et l’église du XIXè siècle, consacrée en 1834, rasée en 1961, rive gauche. Œuvre de l’architecte Achille de Panaskhet, l’édifice de pierre, de béton et de dalles de verre, s’inscrit dans l’espace, au sommet de l’agglomération. Image d’un navire, croix à la proue, avec sa charge de symboles et de sens.

De l’ensemble, marqué par l’évolution d’un Art Sacré, sans rupture totale avec le passé, certaines lignes de l’édifice héritées du passé, mais surtout l’utilisation discrète de la symbolique du triangle parfait pour la toiture et le plafond de la nef renvoie à la Sainte Trinité.

A l’intérieur, les vitraux sont la caractéristique essentielle de l’église Savinoise : l’architecte en a fait les plans, les dessins et les gouaches. Sur l’une des parois de la chapelle d’hiver, les vitraux non-figuratifs se réfèrent à La Genèse : du chaos primitif à la Création de l’Homme. Sur l’autre paroi, qui jouxte la nef de l’église, les niches des Apôtres, hiératiques, face à l’autel, et c’est vers lui que convergent les épisodes figuratifs de la Passion du Christ, qui s’achève par la Lumière de la Résurrection.

Le baptistère est un rappel de l’Antiquité tardive. C’est une construction ronde jouxtant l’église, avec laquelle il communique près de l’autel de la Vierge. L’extérieur est en pierres du Queyras, l’intérieur en pâte de verre bleue. Au clocher on trouve parmi les cloches, les anciennes cloches, dont celle de l’église du quartier et hameau de La Chapelle, connu dès le XIIIè siècle. Témoin d’Art et d’Histoire, l’église de Savine Le Lac, christo-centrique, s’inscrit dans un mouvement religieux et artistique dont on a d’autres exemples. Elle est le monument le plus visité de la Commune.

Une salle du trésor a été aménagée dans laquelle on peut admirer plusieurs pièces inscrites à l'inventaire départemental dont deux tableaux: l'Adoration des Bergers et l'Adoration des Mages.

[modifier] Barrage et Lac de Serre-Ponçon

Icône de détail Article détaillé : Lac de Serre-Ponçon.

[modifier] Pont

Vue depuis le pont de Savines
Vue depuis le pont de Savines

Cet ouvrage d'art, d'une longueur de 926 mètres, relie les deux rives du lac. Il est le passage obligé pour traverser le département des Hautes-Alpes et se rendre en Italie via le Col du Montgenèvre.

[modifier] Equipements

  • Tous commerces
  • Zone artisanale
  • Groupe scolaire (écoles maternelle et primaire)
  • Office de tourisme intercommunal "Entre Ecrins et Serre-Ponçon"
  • Bibliothèque-médiathèque municipale
  • Crèche halte-garderie intercommunale
  • Déchèterie

[modifier] Equipements sportifs

Dans le "Centre de Loisirs"

  • Deux courts de tennis
  • Terrain de football
  • Basket
  • Plateau d'éducation physique
  • Boulodrome
  • Skate park
  • Plage aménagée et surveillée du 1 juillet au 31 août.
  • Deux pontons d'amarrage de bateaux (83 places)
  • Un site d'escalade exceptionnel, exposé plein sud, accessible en 5 minutes, avec 31 voies équipées (du 4 au 7b).
  • Parcours de Santé.
  • Plusieurs Km de circuits VTT balisés.
  • Sentiers pédagogiques ( Botanique, Exploitation de la Forêt)

[modifier] Jumelages

La commune est jumelée avec Luserna San Giovanni.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

  1. Catherine Lonchambon, « D’une rive à l’autre de la Durance : d’étranges bateaux », in Guy Barruol, Denis Furestier, Catherine Lonchambon, Cécile Miramont, La Durance de long en large : bacs, barques et radeaux dans l’histoire d’une rivière capricieuse, Les Alpes de lumière no 149, Forcalquier 2005, ISBN 2-906162-71-X, p 55
  2. Site de la préfecture des Hautes-Alpes, consulté le 9 mai 2008 (fichier au format Excel)
  3. Article rédigé avec les données de l’ONF et de Mr Robert BRES