Pompignac

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Pompignac
Carte de localisation de Pompignac
Pays France France
Région Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Arrondissement de Bordeaux
Canton Canton de Créon
Code Insee 33330
Code postal 33370
Maire
Mandat en cours
Denis Lopez
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes des Coteaux Bordelais
Latitude
Longitude
44° 51′ 07″ Nord
         0° 26′ 09″ Ouest
/ 44.8519444444, -0.435833333333
Altitude 17 m (mini) – 89 m (maxi)
Superficie 11,62 km²
Population sans
doubles comptes
2 529 hab.
(1999)
Densité 217 hab./km²

Pompignac est une commune française, située dans le département de la Gironde et la région Aquitaine.

Sommaire

[modifier] Géographie

Pompignac est une commune de l’Entre-deux-Mers, d’environ 2 500 habitants, proche de l’agglomération bordelaise dont elle est distante d’une vingtaine de kilomètres et dont le nom signifierait « lieu appartenant à Pompennius » (à l’époque gallo-romaine). Avec les communes voisines elle forme la Communauté de Communes des Coteaux bordelais. Pompignac demeure une commune très rurale en raison de la place prise par les activités agricoles et les espaces boisés, mais elle accueille des bordelais à la recherche de cet environnement.

La vallée de la Laurence imprime sa marque dans la commune

Si Pompignac est sans conteste une commune du plateau de l’Entre-deux-mers, la vallée de la Laurence modèle fortement les paysages. La Laurence qui prend sa source au sud, dans la commune de Fargues-Saint-Hilaire, rejoint plus au nord la Dordogne. C’est actuellement une rivière peu alimentée en eau, sauf en période de crues, et on peut s’interroger sur sa capacité à creuser ainsi dans les calcaires du plateau pour donner une vallée suffisamment large tandis que les petits ruisseaux qui la rejoignent ont entaillé les versants, donnant ainsi naissance à un relief différencié avec de pentes marquées : près de 70m sur le plateau à hauteur de l’église et 38m dans la vallée au pont de Castaing. Tout ceci est le résultat du travail de l’érosion à une époque où le niveau des eaux s’abaissant, au moment des glaciations, la rivière a dû s’enfoncer pour atteindre l’émissaire principal, la Dordogne.

Il en résulte des paysages assez variés que l’on peut regrouper en trois grandes entités. La vallée de la Laurence, de direction sud-nord, se présente comme une vallée en forme de V. Alternent tout au long de son tracé, dans le fond comme sur les premières pentes, des parcelles labourées, des prairies et des espaces boisés. Trois moulins pour moudre le grain ont fonctionné jusqu’au 19e siècle. Si une route suit approximativement le lit de la rivière depuis le cœur de Pompignac jusqu’au lieu dit La Poste sur la RN 89, une seule, la RD 241 la traverse. C’est elle qui permet de joindre le bourg de Pompignac en venant de Sallebœuf. Dans sa partie amont, le relief de la vallée de la Laurence est moins marqué, tandis que les paysages restent dominés par les bois et les prairies ; la vigne y est quasiment absente et cette partie est seulement desservie par des chemins privés.

A l’ouest de la vallée se développe le plateau de l’Entre-deux-mers, notamment dans le quart nord-ouest de la commune. Les altitudes n’y sont pas uniformes car l’érosion par régression des ruisseaux qui rejoignent la Laurence ou le Desclaux vers Tresses, introduit un modelé pentu. Toutefois, sur de belles superficies à peu près horizontales se localisent les principales exploitations agricoles, viticoles principalement, de la commune. On retrouve le plateau de l’Entre-deux-mers à l’est de la vallée de la Laurence, mais les limites administratives ont pour effet de réduire à peu de choses les exploitations agricoles de Pompignac sur ce versant. Seul le secteur des Carmes offre de belles étendues viticoles.

Une occupation de l’espace contrastée

La paroisse de Pompignac aurait été créée au 7e siècle et l’église construite vers le 12e siècle. Il ne reste pas grand-chose de l’ancienne église en grande partie détruite et sur laquelle a été édifiée l’actuelle au tout début du 20e siècle. Quoi qu’il en soit, les premiers regroupements d’habitat autour de l’église donne naissance à l’actuel noyau du village, sur la bordure du plateau qui domine la vallée de la Laurence et sur la seule route importante qui traverse le bourg. A la fin du 19e la mairie et l’école primaire ont été installées non loin de l’église, confirmant ainsi le rôle du village qui commande un territoire de plus de 1100 hectares. En dehors de ce noyau d’habitations constitutif du village, l’habitat est dispersé sur la totalité de la commune en relation avec les activités agricoles : demeures des propriétaires, fermes et habitat pour la main-d’œuvre.

De cette occupation de l’espace, découle un maillage routier qui rappelle, en raison des tracés et de l’étroitesse des voies, qu’il s’agit d’anciens chemins agricoles. Ainsi, dans l’espace compris entre le chemin des Bons Enfants (RD 115) et la route de la Laurence (RD 241) en direction de Salleboeuf il n’existe aucune voirie autre que des chemins privés qui permettent de joindre les propriétés de ce secteur : Primet, Rhodes poney club…. Il est vrai qu’un de ces domaines atteint 150 ha ce qui favorise le maintien des espaces naturels dans cette partie de Pompignac. De ce fait, il n’y a que deux possibilités pour rejoindre l’axe de la RD 936 connecté sur la rocade de Bordeaux. Par ailleurs, aucune voie nord-sud importante ne traverse la commune. Pour aller de la RD 936 vers la RN 89, il faut d’abord se connecter sur la RD 241, puis joindre la RN 89 en empruntant le réseau de petites routes. Enfin, la mise à deux fois deux voies de la RN 89 sur un nouveau tracé prive Pompignac d’un accès direct efficace sur l’artère qui relie Bordeaux à Libourne. La meilleure solution est de rejoindre l’ancien tracé de la RN 89, puis l’échangeur d’Yvrac. Les deux autres échangeurs sont d’utilisation plus difficile et la route de la Poste reste une voie étroite où la vitesse est limitée.

Si l’urbanisation actuelle s’explique aussi par les opportunités foncières et par les politiques municipales de ces dernières années, il n’en reste pas moins que les principaux lotissements se situent à l’ouest de la commune, parce que l’accessibilité vers Bordeaux reste un facteur déterminant dans le choix des promoteurs comme des ménages qui ont choisi de venir s’installer sur Pompignac.

Trois grands ensembles de constructions peuvent être ainsi identifiés. Tout d’abord le noyau du bourg grâce à une série de lotissements qui se localisent de part et d’autre de la RD 241. La plupart d’entre eux sont antérieurs au années 1990, celui des Prés de l’église étant un des plus anciens. Ils sont placés sur le plateau, mais l’urbanisation descend vers la vallée de la Laurence le long de la RD 241. Un second ensemble est constitué par l’opération, la plus importante, une des plus anciennes également (entre la fin des années 1970 et les années 1980), sur les terres de l’ancien domaine de Cadouin, à l’ouest du centre du village. De plus d’autres lotissements sont venus se greffer autour et cet ensemble se connecte aux constructions réalisées sur la route de Touty. Sur ce même domaine de Cadouin, la commune a installé les activités sportives. Enfin, une troisième entité, moins étendue, se place à proximité directe de l’ancienne RN 89, il s’agit des lotissements de Rivasseau (début des années 1980) et Le Clos du Vigneron.

L’existence d’un certain nombre de petits hameaux a incité les municipalités à autoriser des constructions individuelles dans ces secteurs. Deux d’entre eux ont une certaine importance. Celui situé à l’intersection de la route de la poste et du chemin de Martinot, sur le flanc gauche de la vallée de la Laurence et celui du village de Bouchet au nord de la commune de Pompignac.

Une croissance démographique en dents de scie

Pompignac qui comptait moins de 700 habitants dans les années 1950, regroupe aujourd’hui plus de 2 500 personnes selon le recensement de 1999 (les résultats du dernier sont attendus). La commune a connu les effets de la demande foncière de la part des citadins bordelais. Toutefois, la particularité de Pompignac réside dans l’alternance d’une phase de croissance nette et l’actuelle stagnation de sa population.

Il faut attendre le recensement de 1975 pour mesurer l’impact des nouvelles résidences sur la commune. En effet, au recensement précédent, 1968, on relevait un gain de trois migrants et un solde naturel positif de 16 personnes. En revanche, ils sont plus de 440 nouveaux venus en 1975 en relation avec la construction de maisons isolées et des quelques nouveaux lotissements. Pompignac connaît la même poussée démographique que les communes plus à l’ouest et plus directement au contact de l’unité urbaine de Bordeaux.

Les deux recensements suivants confirment cette tendance à la poursuite de l’étalement urbain de l’agglomération bordelaise dont Pompignac tire partie. On comptait un gain d’un peu moins de 300 nouveaux arrivants en 1982 et près de 700 en 1990. C’est le résultat de l’essor de quelques grands lotissements sur la commune, notamment ceux des Prés de l’Eglise, de Cadouin et de Rivasseau. En 1990, Pompignac dépassait 2000 habitants et le solde naturel a peu joué dans cette évolution car les excédents résultants du différentiel entre les naissances et les décès demeurent modestes, le maximum étant atteint en 1990 avec + 53 du fait d’un sensible rajeunissement de la population. Rappelons que la majorité des ces nouveaux arrivants sont de jeunes ménages ayant déjà des enfants, ce qui ne favorise par le croît naturel.

Entre 1990 et 1999, Pompignac gagne 169 habitants dont un au titre du solde des naissances et des décès tandis que les 168 autres sont le résultat du solde migratoire. A la faiblesse de la fécondité vient désormais s’ajouter la chute des migrations vers la commune alors même que les jeunes la quittent pour trouver un emploi. Ce n’est pas la demande qui est en cause, mais plutôt l’offre foncière. Il n’y a plus de grands lotissements, les nouvelles constructions se réalisent dans le cadre de petites opérations collectives et de maisons dispersées dans les zones autorisées par le POS. Aussi, le rythme de construction qui était de 28 résidences par an au début des années 1990 est tombé à neuf par an à la fin des années 1990. En progression légère, il se situe entre 10 et 15 maisons par an pour la période 2000 à 2005.

Comme peu de changements sont intervenus dans cette stratégie de l’offre foncière depuis 1999, il est possible d’avancer que le nouveau recensement (2007) confirmera le tassement de la croissance démographique.

Principales caractéristiques socio-économiques

En raison des mouvements migratoires des trente dernières années, Pompignac est une commune où la part des jeunes et des adultes est plus élevée que la moyenne nationale. Au recensement de 1999, la moitié de la population avait moins de 40 ans, un tiers environ entre 40 et 60 ans, le reste formant le groupe des personnes âgées. Toutefois, la part des plus de 40 ans et des plus de 60 ans a progressé légèrement depuis le recensement précédent. Surtout, la faible croissance actuelle de la population devrait accélérer ce processus de vieillissement en raison de l’arrivée à l’âge de la retraite des migrants qui se sont installés à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Les nouveaux arrivants appartiennent à toutes les catégories sociales, mais ils ont tous disposé de revenus suffisamment élevés pour pouvoir s’installer à Pompignac. Certes les prix du foncier étaient auparavant inférieurs à ceux des communes plus proches de Bordeaux. Ce n’est plus le cas actuellement, la tendance étant à une forte hausse des valeurs immobilières ces dernières années. Outre l’alignement sur les valeurs constatées dans les communes voisines, la raréfaction de l’offre participe à cette augmentation du coût de l’achat d’un terrain.

Près de 90% des habitants sont propriétaires d’une maison individuelle, moins de 10% sont des locataires et pour la quasi-totalité d’entre eux en dehors des logements de type HLM. Une opération récente relève de ce statut, mais n’est pas prise en compte dans le recensement de 1999. Comme dans les communes voisines on note la part relativement forte de ménages qui travaillent dans la fonction publique et territoriale (entre 20 et 25% des actifs), ces emplois se répartissant de manière presque égale entre les deux sexes. Une partie de ces emplois sont offerts par la mairie qui est un des principaux employeurs de la commune.

Une vingtaine de personnes seulement travaillent dans l’agriculture. La commune compte en effet plusieurs exploitations viticoles, d’autres pratiquant l’élevage bovin. Après avoir progressé au rythme de la croissance de la population, le nombre d’artisans recule entre 1990 et 1999. Non seulement les cadres supérieurs sont modestement représentés, mais leur part s’est stabilisé entre les deux derniers recensements (160 personnes). Pour les autres catégories professionnelles, leur importance est influencé par la tertiarisation de la société française : le nombre d’ouvriers recule tandis que progressent les professions intermédiaires et surtout les employés. Il convient d’ajouter près de 350 retraités (1999).

Pompignac fournit peu d’emplois et ne dispose pas d’ouvertures attractives sur la RN 89 et encore moins sur la route de Branne, la RD 936. Plusieurs boutiques ont fermé et la municipalité a le plus grand mal à maintenir des activités de services au cœur de la commune. Un petit marché anime la place devant la mairie le mardi. De ce fait, seules une centaine de personnes travaillent et résident à Pompignac. Tous les autres ménages se déplacent tous les jours pour rejoindre leurs entreprises dans l’agglomération bordelaise. Ils sont plus de 1000 à pratiquer ces navettes quotidiennes et la presque totalité se rend dans une commune de la Communauté urbaine de Bordeaux. Faute de transports en commun (2 à 3% des habitants les utilisent) efficaces et cadencés, c’est la voiture qui est majoritairement utilisée (92%). Toutes les solutions sont adoptées pour gagner depuis les lotissements les grands axes de circulation, RD 936, RD 241 par le bourg et RN 89 afin de se connecter le plus rapidement possible. Il a fallu ainsi sécuriser la route de Touty de plus en plus empruntée par des automobilistes rejoignant l’échangeur d’Yvrac sur la RN 89. Il est trop tôt pour mesurer l’impact du tramway sur l’association de plusieurs modes de transport.

Cette dépendance, vis-à-vis de Bordeaux et des communes de la rive droite dotées des équipements commerciaux et de services, ne favorise pas l’essor du commerce local. Si les activités culturelles bénéficient des attraits de l’agglomération bordelaise, il n’en reste pas moins que la vie associative est assez active. Notons l’effort réalisé pour maintenir une vie culturelle en programmant des séances de cinéma et de théâtre.

Quelles évolutions futures ?

Les éléments qui précèdent permettent déjà de saisir que les municipalités successives n’ont pas réussi à arrêter une politique d’aménagement et de développement sur le long terme. Les édiles, sous la pression d’un certain nombre d’opposants, ne sont pas parvenus à déterminer clairement si Pompignac allait poursuivre son urbanisation et son développement en profitant de la proximité de Bordeaux ou bien si on devait au contraire la freiner. Ainsi, il a fallu plus de 10 ans pour que la commune se dote d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU). Votée en 1996, la décision de mettre en chantier le nouveau POS n’est véritablement mise en œuvre qu’à la fin de l’année 2001 une fois passée les élections municipales. Ce n’est qu’à la mi 2007 que le PLU devient applicable après de longues négociations.

Le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD) de Pompignac souligne ce qu’il convient d’améliorer : trouver une cohérence intercommunale, marquer les entrées du bourg, dynamiser le centre, développer la partie sud du bourg, maîtriser l’urbanisation future et les réseaux, protéger la mosaïques de paysages vallonnés, préserver l’identité de la vallée de la Laurence…


Les décisions actées dans le PLU sont les suivantes : 54 hectares sont ouverts à l’urbanisation (contre 81 ha dans le précédent POS) dont 9 hectares pour l’activité économique et 8,9 hectares pour le sport, les loisirs et les structures scolaires ; sur les 36 ha dédiés à l’habitation, presque tous situés dans la partie sud du bourg, deux hectares sont réservés au logement locatif à loyer modéré ; les nouvelles mises en construction ne seront autorisées qu’après extension de la station d’épuration dont la mise en service est prévue pour 2010 (la commune a du retard en matière d’assainissement). En attendant, le changement du COS autorise la densification sur les grandes parcelles déjà occupées par des maisons individuelles. Au total le PLU prévoit 200 nouveaux logements d’ici à 2015 ce qui porterait la population de Pompignac à 3000 habitants environ.

[modifier] Histoire

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 Denis Lopez
juin 1995 mars 2008 Denis Ellissalde
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
721 749 1222 1640 2355 2529
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Des fouilles archéoligiques ont décelé la présence de 3 sites datant de l'époque gallo-romaine : les alentours de l’église, ainsi que les lieux-dits La Romaningue et Le Castéra.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Jumelages

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Pompignac sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes