Plan de partage de la Belgique de Talleyrand
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Après la Révolution belge de 1830, les grandes puissances étaient divisées sur la suite à donner aux désirs d'indépendance des Belges. La France souhaitait la sécession, espérant annexer ensuite l'intégralité ou au moins une partie du nouvel État. Quelles qu'aient pu être les raisons de l'opposition, l'objectif principal des leaders de la révolution semblaient être la réunion de la Belgique à la France. Après que ce projet ait été refusé par les autres puissances européennes, qui soutenaient toujours l'union des Pays-Bas, Charles Maurice de Talleyrand, l'ambassadeur de France au Royaume-Uni, proposa la partition des Pays-Bas méridionaux.
- La province d'Anvers — sauf la ville d'Anvers elle-même — et la province de Limbourg, à l'ouest de la Meuse — sauf Maastricht — resteraient néerlandaises, tout comme une petite partie de la province de Brabant, l'ancienne seigneurie de Diest (anciennement possession des Orange).
- Les parties des provinces de Liège, de Limbourg et de Namur à l'est de la Meuse, ainsi que les villes de Maastricht et de Liège et la grand-duché de Luxembourg iraient à la Prusse.
- Une partie de la province de Flandre-Orientale, presque toute la province de Brabant, la province de Hainaut et la partie de la province de Namur à l'ouest de la Meuse seraient attribuées à la France.
- La Flandre-Occidentale, l'essentiel de la Flandre-Orientale, y compris la Flandre zélandaise, et la ville d'Anvers formeraient l'« État libre d'Anvers », sous protectorat britannique. Cela aurait plus ou moins restauré le comté de Flandre, et contenté les Britanniques, qui ne voulaient surtout pas voir Anvers rejoindre une grande puissance (ce port étant situé en face de Londres, la prise d’Anvers en 1914 provoquant d’ailleurs l’entrée en guerre du Royaume-Uni).
Finalement, les puissances acceptèrent l'idée d'un État belge indépendant.