Wikipédia:Pastiches/Veliki Srpsković

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Situation de la municipalité de Bajina Bašta en Serbie
Situation de la municipalité de Bajina Bašta en Serbie
Les bords du lac Palić, près de Veliki Srpsković
Les bords du lac Palić, près de Veliki Srpsković

Veliki Srpsković, en serbe cyrillique Велики Српсковић est un village de Serbie situé dans la municipalité de Bajina Bašta. Il fait partie du district de Zlatibor. En 2002, il comptait 14 521 habitants[1], dont 99,83% de Serbes.

Malgré le nombre de ses habitants et une croissance démographique exponentielle, Veliki Srpsković est officiellement classé parmi les villages de Serbie. Il ne faut pas confondre Veliki Srpsković avec Mali Srpsković, qui comptait 1 325 habitants en 2002, et qui, de ce fait, est classé parmi les villes de Serbie.

Sommaire

[modifier] Présentation

Veliki Srpsković est situé à 125 km au nord de Belgrade, la capitale de la Serbie, et à 15 km de Gornji Lipovac, le grand centre administratif de ce secteur. Le village se trouve dans la région de Syrmie, au confluent du Čik et de la Dragovištica, au pied de la Fruška Gora et non loin du mont Avala. Cette situation privilégiée en fait un des lieux d'attraction touristique les plus populaires de Serbie.

[modifier] Histoire

Les archéologues y ont mis au jour les vestiges d'un village préhistorique remontant à l'épque de l' Homo vandalus. On y a également trouvé des débris de poteries et d'armes remontant à la période des Celtes. En revanche, la prospérité du village remonte à la période romaine : bourgade située sur le limes, Serbicum majus était un des lieux de cantonnement favoris de la Legio IV Flauia Felix[2]. L'empereur Héliogabale y passait ses étés, dans un haras qu'il avait fait construire à proximité de la localité actuelle. Il y choisit, dit-on, quelques uns de ses ministres[3].

Au Moyen Âge, devenue serbe, la localité prit le nom de Veliki Srpsković, en l'honneur de Radislav Srpsković, un des lieutenants du prince Lazar Hrebeljanović. Le duc Radislav se fit construire une forteresse d'été, la forteresse de Maglič, au bord du lac salé de Palić[4]. On peut, encore aujourd'hui, en visiter les ruines. Le poète Lamartine, sensible à la poésie des lieux, y a écrit un de ses plus beaux poèmes :

« Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris de ce beau lac Palitch,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où je peux voir Maglitch ! »[5].

Le 15 juillet 2007, le maire de Veliki Srpsković a inauguré une stèle où sont gravés ces vers du poète ; elle a été installée à l'endroit précis où Lamartine mêla ses larmes aux eaux du lac[6].

Pendant la période ottomane, Veliki Srpsković constitua un important foyer de résistance à l'occupation turque. Le monastère de Mileševa, notamment, situé aux portes du village, accueillit de nombreux moines qui devaient fuir leur établissement d'origine[7]. Certains y apportèrent leur talent d'enlumineurs, ce dont témoigne l'Évangile de Miroslav, aujourd'hui conservé au Musée municipal de Veliki Srpsković. Depuis 2005, ce manuscrit a été classé par l' Unesco sur la liste Mémoire du monde recensant les documents du patrimoine de l'humanité. L'auteur de ce manuscrit, inconnu, est connu sous le nom de « l'ange blanc ».

Après la première révolte serbe contre les Turcs, Veliki Srpsković devint la destination favorite de l'aristocratie serbe[8]. Le prince Miloš Obrenović s'y fit construire une résidence, la résidence Milošev, qui abrite aujourd'hui le Musée d'art contemporain de Veliki Srpsković. Le prince fit également construire la cathédrale Saint-Michel, considérée comme un chef d'œuvre de l'architecture néo-byzantine.

Le XIXe siècle est également une époque où le village connut un important essor industriel. La voie de chemin de fer Belgrade-Veliki Srpsković fut inaugurée en 1878, l'année même de l'indépendance de la Serbie. Le quartier des Blokovi, l'un des plus élégants du village, avec ses villas de style néo-balkanique ou de style anglo-normand, date également de la fin du XIXe siècle.

Au XXe siècle, Veliki Srpsković connut les vicissitudes historiques du reste du pays.

[modifier] Culture

Veliki Srpsković organise chaque année un important festival de musique classique. En 2007, Nikolaus Harnoncourt y a dirigé l'intégrale de l'œuvre pour orchestre de Wolfgang Amadeus Mozart[9].

Le village est également réputé pour ses nombreux théâtres, dont le célèbre théâtre Zvezdara, qui attire chaque année un public international.

[modifier] Sport

Le village de Veliki Srpsković possède un important club de football, le FK Veliki Srpsković. Parmi les joueurs principaux du club on peut citer Novak Đoković.

[modifier] Célébrités

L'écrivain Dobrica Ćosić est né à Veliki Srpsković ; il y a écrit un de ses livres les plus célèbres : Le Temps de la mort.

Le botaniste serbe Josif Pančić à découvert dans le jardin municipal de Veliki Srpsković le seul exemplaire connu de la Picea omorika. C'est l'ingrédient principal de la fameuse pljeskavica serbe.

[modifier] Notes et références de l'article

  1. Bureau des statistiques de la République de Serbie
  2. Aristide Bagoin, Histoire des légions romaines : des origines à nos jours, Paris, 1921
  3. Velerius Flaccus Licinus, Vita Heliogabalis, traduction d'Hermemine Clappier, Belles Lettres, 1882 ; éd. revue et corrigée par Florent de Cuxemont, 2004. On peut aussi consulter Antonin Artaud, Héliogabale, ou l'anarchiste couronné, pp. 112 à 115
  4. Ce lac, une curiosité naturelle, est aujourd'hui un des espaces protégés de Serbie. Les savants s'interrogent sur l'origine du sel dilué dans l'eau du lac.
  5. Alphonse de Lamartine, Poèmes serbes, 1848
  6. Press, 16 juillet 2007
  7. Boban M. Obrežević, Les Migrations serbes des origines à nos jours, Encyclopédie universelle, France, 2007
  8. Adémar Jolicœur, Gazette de la cour de Serbie, Paris, 1840
  9. Politika, 13 juillet 2007

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes