Nicolas Cocquelin

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Nicolas Cocquelin, théologien français, chancelier de l'église et de l'Université de Paris, docteur de Sorbonne, chancelier de l'église de Paris, ancien curé de Saint-Méry et censeur royal, né à Courberie vers 1640[1] en Mayenne, mort en janvier 1693.

Sommaire

[modifier] Biographie

« C'était, au dire du Père René Rapin, un jeune aventurier, qui, ayant quitté le porte-feuille, pour porter les armes contre le Roi dans la guerre de Paris où il ne réussit pas, chercha à faire fortune par la nouvelle doctrine, c’est-à-dire par le jansénisme.. »

Admis à l'hospitalité de la maison de Sorbonne, le 24 décembre 1657, il reçut le titre de docteur le 25 mars 1658, après avoir été obligé de souscrire à la censure d'Antoine Arnauld. Sa réputation de science théologique détermina Michel Le Tellier, alors secrétaire d'Etat, à le choisir pour diriger les études de don fils Charles-Maurice, futur archevêque de Reims.

L'auteur de L'Espion de Colbert, fait en 1664, un portrait de Coquelin assez flatteur, lui reconnaît un

« esprit élevé, beau, net, adroit, de la conduite et du savoir faire, mais fort peu de bien... »

Puis il ajoute :

« Le roi...seroit peut-être touché en sa faveur, s'il avoit la bonté de se souvenir, qu'il a fait ce qu'il a pu pour paraître son zèle pour le service, soit dans les dernières assemblées du clergé, soit dans la Faculté où il a imaginé les propositions qu'elle a présentées à Sa Majesté. »

Ces 6 propositions, que le docteur Coquelin avait inspirées, furent l'ébauche des 4 articles de l'assemblée de 1682. A défait du roi, les Jansénistes se chargèrent de procurer une position plus brillante à leur coreligionnaire.

Henri du Hamel, curé de Saint-Méry, lui résigna sa cure en 1666, et permuta avec lui, 1673, son canonicat de Notre-Dame de Paris pour le prieuré de Saint-Jean de Bois-Roland, au diocèse de Luçon. L'épiscopat de François de Harlay fut pour le docteur Coquelin l'apogée de sa fortune.

Sur les insprations de ce prélat, Pierre Loysel, chancelier de l'église et de l'université de Paris, se démit en sa faveur le 27 avril 1679. Dès lors, le nouveau chancelier devint beaucoup plus gallican que janséniste ; aussi l'archevêque eut-il soin de lui réserver la députation de la province de Paris à l'assemblée de 1682 et le fit nommer promoteur avec Nicolas Chéron. Il lui confia même l'administration de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, dont le titulaire avait été exilé à l'occasion des 4 articles.[2]

Le chancelier n'osa pas tenter l'aventure.[3]

Il mourut le mardi 20 janvier 1693, et fut inhumé le 22 à Notre-Dame-de-Paris, au coté droit du choeur, vis-à-vis de la chapelle de Saint-Pierre, martyr.

[modifier] Publications

  1. Ad sacram theologiae Facultatem cancellarii Ecclesiae et Academiae Parisiensis (Nicolai Cocquelin) expostulatio. (S. l., 1686.), in-4 ̊ , 7 p.[4]
  2. Interprétation des Psaumes de Davidet des cantiques qui se disent tous les jours de la semaine dans l'office de l'Église, avec le latin à côté, et un Abrégé des vérités et des mystères de la religion chrétienne, Paris, Frédéric Léonard, 1686, in-12 et in-8. Il fut réédité aux XVIIIe siècle et XIXe siècle [5] ;
  3. Manuel d'Epictète, avec des réflexions tirées de la morale de l'Evangile, Paris, C. Barbin, 1688, in-12, 556 p., table et privilèges, front. gr.[6]
  4. Traité de ce qui est dû à une puissances et ds la manière de s'acquitter de ce devoir, pour servir de réponse générale aux égarements du ministre Jurieu, Paris, U. Coustelier, 1690, in-12, 9 ff. non ch., 388 p. et table, front. gravé.[7]
  5. Oratio percelebris habita X calendas Martii a Cl.. V. D. Coquelin. [8]
  6. Recueil de pièces sur la dignité et les droits d'un chancelier de l'Université de Paris [9]

[modifier] Notes et références

  1. Ansart, Narcisse Henri François Desportes et Jean-Barthélemy Hauréau le font naître à Courberie, près de Lassay ; pour l'abbé Angot, ils ont raison, car la famille y est connue depuis le XVe siècle, et elle y était nombreuse au XVIIe siècle. On ne peut constater le fait d'une manière absolument certaine parce que les registres paroissiaux présentent une lacune de 1632 à 1674. Il est vrai encore que les registres d'ordination de Paris, ceux du chapitre de Notre-Dame-de-Paris et le livre des prieurs de Sorbonne donne à Coquelin le titre de Parisinus, mais cette expression ne dénote souvent qu'une simple affiliation au diocèse de Paris. Le dictionnaire de Moréri mentionne les oeuvres de Coquelin sans allusion à son lieu d'origine. Les autres biographes se trompent en le faisant naître en 1640, puisqu'il était prêtre dès 1658.
  2. « Mais le peuple en fut si fort mécontent qu'il a dit qu'il sortiroit de l'église s'il entrepenoit d'y dire la messe ou d'y faire le prône »

    Nouvelles ecclésiastiques, manuscrit pour 1682.
  3. « Je me souviens, dit un témoin oculaire, l'abbé Louis Le Gendre, qu'avant de recevoir le viatique, il nous fit lui-même son éloge, s'appliquant ces mots de Saint-Paul : Bonum certamen certavi, cursum consummavi, fidem servavi, in reliquo reposita est mihi corona justitiae »

  4. Au sujet du règlement des frais du repas d'usage pour la prise du premier bonnet de licence.
  5. Bordeaux, Chappuis, 1731, in-12 ; réimprimé à Limoges, Barbou, in-8, sans date et à Toulouse, 1812, in-12, Paris ; Limoges : Martial Ardant frères, 1855, Paris ; Limoges, 1886.
  6. L'auteur y mèle quelques satires en vers sur le luxe des parvenus et sur la fausse dévotion. Le livre est réédité à Paris par J. B. Coignard en 1715.
  7. C'est une réfutation du livre de Pierre Jurieu, intitulé le Vrai Système de l'Eglise.
  8. On trouve cette harangue précédée d'une pièce de 23 strophes dans le Journal des Savants de l'année 1686, édition in-4°, Le chancelier prononça devant la faculté de téhologie un discours, d'abord en prose latine, ensuite en vers latins, où il fit l'éloge de la Révocation de l'édit de Nantes.
  9. Il en serait l'auteur d'après les continuateurs de Moréri.

[modifier] Source partielle