Nestoriens

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On appelle nestoriens les chrétiens adeptes du nestorianisme, une des formes historiquement les plus influentes du christianisme dans le monde durant toute la fin de l'Antiquité et du Moyen Âge à partir de ses bases à l'ouest de l'empire perse.

Les Églises héritières de ce courant du christianisme oriental sont actuellement certaines communautés chrétiennes de l'est de l'Anatolie et du nord de la Mésopotamie (Turquie et Irak), avec l'Église assyrienne et sa jumelle unie à l'Église catholique, l'Église chaldéenne.

Tout comme les membres de l'Église syrienne orthodoxe (les Jacobites du Tour Abdin et de la Syrie historique adeptes du monophysisme, appelés aussi Syriaques ou Süryani en turc et en arabe), ils sont héritiers du patriarcat historique d'Antioche (actuelle Turquie) et utilisent dans leur liturgie et en partie dans la vie de tous les jours des dialectes dérivés de l'araméen, la langue principale parlée au Proche-Orient byzantin avant l'arabisation ultérieure. L'arabisation a cependant été très forte dans ces communautés, moindre dans celles voisines des Kurdes comme les Nestoriens.

L'Église assyrienne ou nestorienne orthodoxe, avait pour bastion la région de Hakkari (actuelle Turquie orientale) et a vu une grande partie de ses membres assassinés lors des grands massacres qui ont eu lieu lors de la Première Guerre mondiale ; la seconde, l'Église assyro-chaldéenne, uniate et donc liée à l'Église catholique depuis le XVIe siècle, voit encore de nombreux membres dans le nord de l'actuel Irak où elle forme une des minorités chrétiennes les plus nombreuses de la région malgré la diaspora qui a lieu depuis plus d'un siècle.

À l'image de la diaspora arménienne, la communauté assyro-nestorienne, orthodoxe et uniate, ainsi que sa sœur des Assyro-Jacobites plus à l'ouest, comptent de nombreux membres dans une diaspora planétaire. En effet, la communauté assyro-syriaque (nestorienne et jacobite) de langue araméenne a partagé le même destin des massacres à grande échelle avant et durant la Première Guerre mondiale que la communauté arménienne. Et tout comme celle-ci, elle est dorénavant dispersée du Proche-Orient à l'Amérique du Nord et à l'Australie, en passant par la Scandinavie et le reste de l'Europe du nord. Cependant, quand on parle des massacres organisés par le dernier gouvernement ottoman, on parle beaucoup moins du massacre des Assyriens que du génocide arménien.

Les Nestoriens araméens et perses ont aussi essaimé durant le Moyen Âge dans tout l'Orient (les khans mongols leur étaient favorables au détriment de l'islam) et sont à l'origine notamment des Églises chrétiennes dans le sous-continent indien (surtout sa côte ouest de Bombay au Kérala). Plusieurs princesses mongoles comme Sorgaqtani et Doqouz Khatoun étaient nestoriennes, et l'on trouve encore un évêché nestorien à Kachgar au XIVe siècle.

Des fouilles récentes ont révélé l'existence au VIIe siècle d'un évêché et d'une communauté nestoriens à Barus, sur la côte occidentale du nord de Sumatra en Indonésie.

[modifier] Bibliographie

Sébastien de Courtois, "Chrétiens d'Orient sur la route de la Soie, dans les pas des nestoriens", 2007, La Table Ronde, 348 pages, (dessins de croix trouvées en Chine, carte, chronologie, glossaire).


Au printemps 2003, en Turquie orientale, Sébastien de Courtois entend pour la première fois parler des « nestoriens ». Cette communauté aurait joué un important rôle d’évangélisation à l’aube du christianisme. De retour à Paris, de savantes lectures confirment au jeune auteur que ces chrétiens d’Orient auraient même franchi les mers, les montagnes et les déserts pour se lancer à la conquête spirituelle de la Chine, huit siècles avant les premiers jésuites ! Sébastien de Courtois décide de suivre leur trace en reprenant le chemin qu’ils ont jadis emprunté sur la route de la soie. Reste-t-il aujourd’hui des membres de cette communauté ? Comment ces hommes, aux premiers siècles de notre ère, ont-ils pu pénétrer l’empire du milieu ? Pour ressentir au plus près ce qu’ont dû éprouver ces ambitieux pèlerins, Sébastien de Courtois décide d’avaler les quinze mille kilomètres de pays turc, iranien, turkmène, ouzbek, kirghize et chinois uniquement par voie terrestre. Au-delà d’un simple voyage, c’est à une véritable quête initiatique que se livre l’auteur. Tour à tour récit de voyage où de belles rencontres se tissent dans des décors grandioses, roman d’aventures entre rendez-vous clandestins, enquête, tempête de sable et trésors enfouis, et document extrêmement pointu où l’histoire ancienne se mêle à l’actualité économique et politique des pays traversés, ce texte est multiple. Il demeure avant tout le témoignage ardent d’une formidable épopée.

Voyageur et historien, Sébastien de Courtois est né en 1974. Il vit entre Paris et Istanbul où il poursuit ses recherches sur le christianisme oriental. Son ambition est de réconcilier le récit de voyage avec l’épopée historique.

[modifier] Filmographie

Robert Alaux, Les Derniers Assyriens, une histoire des Chrétiens araméens, Lieurac Productions, Paris, [2003], Film documentaire 52 minutes.

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