Nègrepelisse

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Nègrepelisse
Pays
drapeau de la France
     France
Région Midi-Pyrénées
Département Tarn-et-Garonne
Arrondissement Montauban
Canton Nègrepelisse
(chef-lieu)
Code Insee 82134
Code postal 82800
Maire
Mandat en cours
Jean Cambon
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Terrasses et Vallée de l'Aveyron
Coordonnées
géographiques
44° 04′ 34″ Nord
         1° 31′ 21″ Est
/ 44.0761111111, 1.5225
Altitudes moyenne : 103 m
minimale : 79 m
maximale : 207 m
Superficie 4 922 ha = 49,22 km²
Population sans
doubles comptes
3 487 hab.
(1999)
Densité 70 hab./km²
Carte de localisation de Nègrepelisse

Nègrepelisse est une commune française, située dans le département de Tarn-et-Garonne et la région Midi-Pyrénées.

Ses habitants sont appelés les Négrepelissiens.

Sommaire

[modifier] Géographie

Commune située sur la route nationale 658 à 15 km au Nord-Est de Montauban

[modifier] Histoire

Cette ville, jadis l'une des places fortes des Calvinistes, fut prise et brûlée par Louis XIII en 1622[1].

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 2014 Jean Cambon PS
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
2269 2409 2589 2871 3326 3487
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

L'église Saint-Pierre-Es Liens : reconstruite au XIXe siècle à l’emplacement même des deux édifices précédents. Elle se situe à une place de carrefour entre l’ancienne porte St-Blaise (en direction de Caussade) et le centre de la bastide. Expurgée et utilisée par les calvinistes durant le XVIe siècle, la deuxième construction fut dévastée en 1622, lors de la prise du village par le roi Louis XIII. Les bâtisseurs de l’époque gardèrent le clocher, qui est l’un des plus beaux de la région, et qu’on a pu sans exagération qualifier de « joyau archéologique du XVe siècle». Le clocher de l’église a traversé les guerres de religion. Il date de 1460. Le clocher, d’une hauteur de 49 mètres au-dessus du sol, s’élève à 145 mètres du niveau de la mer. Le sommet de la pyramide a été frappé par la foudre en 1811 (d’après le livre paroissial de la commune) et n’a pas retrouvé sa beauté d’antan. Son style toulousain rappelle celui de Caussade et de Montricoux. La patine lui donne une couleur extraordinaire. De plan octogonal, il appartient au genre dit «Toulousain», dont celui de l’église St-Sernin est le prototype, et dont le Tarn-et-Garonne possède plusieurs beaux spécimens. Il repose sur un porche ouvert.

Le château de Nègrepelisse : C’est à l’époque de la fondation de la ville vers 1074, que semble avoir été bâtie une fortification qui fût remplacée par le château, édifice plus important assurant une plus grande protection pour les 3000 habitants. La date exacte de la construction reste assez imprécise. Le chanoine Pottier la situe en 1268. M. Miquel, expert en châteaux, la date en 1285. L’incertitude restera de mise car tous les documents archivés concernant le château et les seigneurs, entreposés dans l’édifice ou chez un notaire, furent incinérés par les révolutionnaires.
Le gros œuvre date du XIe siècle et des améliorations successives furent ajoutées à d’assez longs intervalles suivant les possibilités financières et les besoins des constructeurs. Le château et ses possessions furent édifiés sous l’égide des vicomtes de Bruniquel, seigneurs du Tulmonenc voulant faire peser leur autorité sur leurs sujets. Différents grands seigneurs succédèrent aux vicomtes de Bruniquel comme le roi Philippe III en 1285 (après une vente pour 400 livres tournois), le Comte d’Evreux en 1319, le comte de Caraman seigneur de Montbrun (se nommant Pierre Duèze), Turenne.

[modifier] Personnalités liées à la commune

Jean Honoré Fragonard : Né à Grasse en 1732 et mort à Paris en 1806 de François Fragonard, garçon gantier, et de Françoise Petit, Jean-Honoré Fragonard quitte à l’âge de six ans sa ville natale pour s’installer avec sa famille à Paris. Montrant rapidement de grandes dispositions artistiques le jeune homme travaille quelque temps avec Chardin puis, dès 1748, dans l’atelier de Boucher. Lauréat en 1752 du Grand Prix de Peinture il entre à l’Ecole royale des élèves protégés dirigée par Carle Van Loo puis à l’Académie de Rome. En 1773, Jean-Honoré Fragonard accompagne dans son voyage en Italie Pierre-Jacques-Onésime Bergeret, grand financier du XVIIIe siècle et comte de Nègrepelisse. Celui-ci, à la tête d’une immense fortune, vit fastueusement à Paris et s’entoure d’artistes reconnus. Les voyageurs s’arrêtent une quinzaine de jours à Nègrepelisse, terre du financier. Ce bref séjour permet à Fragonard d’exécuter plusieurs dessins. On a retrouvé la trace de plusieurs d’entre eux, qui représentent le château ou le four banal.

Voici un extrait du journal de Pierre Jacques Onésime Bergeret qui relate le passage à Nègrepelisse :

"A Negrepellisse, mardi 12 octobre Nous voilà bien arrivés à deux heures après midi par un temps d’été par la meilleure santé. Nous voilà bien diné et ensuite bien harangué. (...)

A Toulouse, mardi 26 octobre. Après être resté 15 jours bien justes à ma terre de Nègrepellisse, près Montauban, nous reprenons ce matin notre route pour tâcher de gagner Gesnes. Nous voilà donc arrivés à Toulouse ce jour d’hui à quatre heurs après midi par un vrai temps d’été, et par les chemins de Languedoc; c’est tout dire! De Montauban à Toulouse, on y jouerait au mail Je ne peux vanter les belles avenues le long des chemins de ce pays; je les ai laissées en Flandre. on y rencontre ici peu d’arbres, mais aussi des terres à blé préparées avec le plus grand soin. La campagne est garnie de monde et de bestiaux et de bœufs qui labourent".

[modifier] Notes

  1. « Nègrepelisse », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
  2. Nègrepelisse sur le site de l'Insee

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes