Discuter:Intrication quantique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

82.235.3.47 24 avril 2006 à 15:13 (CEST): j'ai juste fait une ou deux petites modifications de syntaxe, c'est la première fois que j'interviens sur wikipédia, j'essaierai de m'enregistrer prochainement et de prendre le temps d'apprendre comment fonctionne le système de modification. Est-ce normal que mon ip apparaisse sur la page, ou est ce une erreur de maniplulation?

Bertrand EDIT: je crois que c'est bon pour l'ip.

[modifier] Interprétations farfelues de l'intrication quantique

La superstition astrologique profite d'un manque de vulgarisation de cette notion, elle l'étend à la justification des influences planétaires (!). Plus généralement, l'intrication quantique est invoquée pour alimenter une sympathie universelle justifiant a priori toute spiritualité, la voyance, etc. Pourrais-je suggérer d'ajouter à cet article une partie sur les conditions d'application de l'intrication quantique, même si je sais que la chose n'est pas évidente ? Sur quels systèmes physiques simples ou complexes la notion est-elle vraiment applicable, et sur quels autres elle ne l'est pas ? L'importance du formalisme mathématique dans l'application de l'intrication, les extrapolations à ne pas commettre, etc ? Pas besoin de mentionner le but de l'opération, mais il me semble par exemple qu'au jour d'aujourd'hui (10-12-2007) un astrologue visant à confirmer ses intuitions ne sera pas remis en question par l'article "intrication quantique", bien au contraire... Cordialement, Kepler69.

Remarque reçevable, quoique je n'ai pas du tout compris le "bien au contraire" : l'article est purement technique et ne favorise pas les interprétations douteuses, tout de même. Reçevable, mais assez difficile à résoudre : formellement, les états intriqués sont applicables même aux échelles macroscopiques, même s'ils sont négligeables dans la quasi-totalité des cas (cf. Décohérence quantique), on ne connait pas bien les critères qui font qu'un système décohére ou non, et le problème de la mesure quantique est toujours très discuté. La seule chose sur laquelle il est possible d'être formel est l'impossibilité de transporter de l'information par intrication d'état, ce qui doit déjà couper l'herbe sous le pied à bien des interprétations douteuses. --Jean-Christophe BENOIST (d) 11 décembre 2007 à 11:25 (CET)
En relisant cette discussion, je me dis qu'on pourrait dire quelque chose sur la taille maximale qui a été atteinte expérimentalement (7 objets dans les chaines d'ions?). Quoique les q-bits de flux supraconducteurs impliquent un nombre important d'électrons... ou sur les conditions expérimentales draconiennes requises telles que la température. Ou sur le fait que ses effets ne sont pas observés à l'échelle macroscopique, en jetant un voile pudique sur ce que veut dire ce terme... Il faudrait en parler de toute façon pour expliquer qu'il est difficile de faire un ordinateur quantique. C'est rigolo que la personne qui a écrit ce commentaire ait signé Kepler, qui était également un astrologue! --MPerrin (d) 9 février 2008 à 05:58 (CET)
J'ai cherché des références, mais je n'en ai pas vraiment trouvé. Je suis tombé sur ça pour le côté new age (voir p. 217, PK=psychokynesis), ou un article de H.D. Zeh sur la conscience et la mécanique quantique arxiv:quant-ph/9908084. Je le mets ici pour le lire plus tard. Si ça vous intéresse aussi, n'hésitez pas :-) --MPerrin (d) 10 février 2008 à 05:05 (CET)
Déjà en 1982, Aspect a testé l'intrication sur 12 mètres ! A ma connaissance, le record est de 130 km, par fibre optique. Mais les sources dont nous avons besoin sont plutôt des sources mettant hors de question les interprétations douteuses (si elles existent, le problème étant complexe et controversé de toute manières). --Jean-Christophe BENOIST (d) 10 février 2008 à 11:59 (CET)
Oui, effectivement. La température n'est pas un bon critère non plus : je viens de vérifier que l'expérience de RMN de 2001 au cours de laquelle ils ont factorisé 15 à l'aide de l'algorithme de Shor était bien faite à température ambiante (arxiv:quant-ph/0112176). Les intrications de photons ont également lieu à température ambiante. Je n'ai pas trouvé beaucoup de justification de l'astrologie par l'intrication quantique, mais plutôt du paranormal du genre télépathie ou autre. L'article sur le paradoxe EPR a une section sur ce sujet – je pense que c'est inutile de la recopier telle quelle. C'est améliorable, mais c'est déjà ça. --MPerrin (d) 10 février 2008 à 18:45 (CET)
Bonjour, Je ne suis pas sûr que le fait d'avoir créé un § "Implications philosophiques de l'intrication" soit une bonne chose, car l'intérêt du travail de John Bell et des expériences qu'il a permis est justement d'avoir déplacé le débat Bohr Einstein du terrain philosophique vers le terrain expérimental. Aujourd'hui, y a-t-il encore des physiciens de renom qui soutiennent publiquement la conception einsteinienne de la mécanique quantique, même s'il est légitime de chercher les failles éventuelles des expérimentations d'Aspect et consorts ? Les questions que se posaient Bohr et Einstein me semblent aujourd'hui avoir été tranchées de façon suffisamment claires par l'expérience pour sortir celles-ci des rubriques "philosophiques", pour exposer de façon parfaitement explicite et sereine les conclusions qui résultent de ces expériences, afin justement de couper par avance "l'herbe sous le pied à bien des interprétations douteuses" et de ne pas laisser les seuls charlatans exposer leurs "conclusions philosophiques" à leur manière...
De même, faut-il vraiment remplacer la mentions "même si la ligne d'univers qui relie les deux évènements "mesure 1" et "mesure 2" de l'espace-temps est une courbe de ligne genre espace !" par "même si les deux mesures sont réalisées simultanément et à grande distance l'une de l'autre !" ? Je reconnais que la première formulation n'est pas forcement compréhensible par tout le monde (encore que les liens sont là pour permettre à tout lecteur curieux de comprendre) mais, comme vous le savez, certains collègues d'Aspect - à l'époque encore sceptiques - l'avait conduit à respecter un telle contrainte, afin d'éviter que le premier photon sur lequel était effectué la mesure ne soit en mesure de communiquer au second (par un procédé inconnu, restant à découvrir) son état quantique après cette première mesure... Je pense qu'une formulation précise est souhaitable, afin d'éviter au lecteur honnête des incompréhensions, voire des "interprétations douteuses" - d'autant plus que la formulation actuelle "si les deux mesures sont réalisées simultanément" est formellement incorrecte et peut jeter le trouble dans l'esprit d'un lecteur peu informé, mais attentif.
Cordialement,
Jean Robert Lehé, alias jrl133

Bonjour, j'aurais effectivement dû expliquer un peu mieux ma démarche (désolé), et il est bon que l'on en discute ici. Je suis entièrement d'accord avec toi sur le fond : les inégalités de Bell ont mis en place un cadre expérimental pour tester les théories à variables cachées locales, les expériences d'Aspect ont tranché que la MQ avait raison, et emportent l'adhésion de la majorité des physiciens même si l'on n'aura jamais fini d'explorer tous les loopholes possible et imaginables. Je ne suis pas sûr que les théories à variables cachées globales ou la théorie de Bohm aient été falsifiées, mais mon point n'est pas là.
C'est plutôt sur la forme de l'article que je n'étais pas d'accord. Tes ajouts sont bons, mais ils étaient tous dans la partie sur la définition de l'intrication, qui était en train de grossir démesurément – à mon avis – et de rassembler des idées plutôt reliées aux conséquences de l'intrication et de la non localité. Et cela se passait avant l'explication de la différence entre corrélations quantiques et corrélations classiques. Il m'a semblé que ces idées méritaient de constituer un paragraphe à part entière.
J'ai vraiment fait les choses comme un sauvage, parce que j'ai pris ton texte et je l'ai collé là sans le modifier. Mais voici ce que je te propose comme plan. L'idée générale serait d'introduire l'histoire du thème depuis le débat philosophique à l'origine jusqu'aux tests expérimentaux d'Aspect, voire à l'information quantique. Ça nous libère un peu de ces aspects-là pour proposer une définition formelle de l'intrication. Ensuite, on peut revenir sur les implications philosophiques ou épistémologiques ou ontologiques que ce phénomène peut avoir.
Il ne s'agit pas pour moi de dire que le débat sur la non localité n'a pas été tranché, mais de préciser que l'existence de l'intrication a des conséquences importantes sur notre vision du monde, et les décrire au moins succinctement – quitte à renvoyer vers un article spécialisé "théorie non locale", "localité (physique)" ou "réalisme local". La partie sur l'impossibilité de transfert d'information plus rapidement que la lumière est très bien. L'intrication a un statut important dans le problème de la mesure (le système s'intrique avec l'appareil de mesure qui s'intrique avec l'observateur) et ça pourrait être un endroit où en parler. Enfin, ça pourrait être l'endroit pour parler d'interprétations farfelues, mais je ne sais pas comment. Il me semble qu'aborder clairement le problème des conséquences philosophiques, ce qui est réglé et ce qui ne l'est pas ne peut que diminuer les interprétations douteuses. Que penses-tu de ce plan ?
Sur le deuxième point, c'est vrai que la simultanéité n'a de sens que lorsque l'on précise un référentiel. Je vais tenter une description à la fois simple et correcte, mais sinon pas de problème pour revenir à la version précédente. --MPerrin (d) 11 février 2008 à 04:48 (CET)

Je me demande si tous ces développements (débat philosophique, conséquences de l'intrication etc..) ne seraient pas mieux placés dans l'article Paradoxe EPR. En tout cas, il y a risque réel de redondance entre ces deux articles si cet article prends trop d'ampleur à ce sujet. Une vision possible serait de limiter cet article à une présentation de l'intrication en tant que telle, avec un bref paragraphe sur les implications pointant sur paradoxe EPR. --Jean-Christophe BENOIST (d) 11 février 2008 à 10:31 (CET)
Oui, tu as raison. Tous ces articles sont très similaires et ne doivent pas être une copie les uns des autres. Je suis d'accord pour limiter la partie sur la non-localité à la portion congrue (je proposais de renvoyer vers "théorie non-locale", plus spécifique, mais paradoxe EPR est valide également). Je pense qu'il serait intéressant de parler de distillation de l'intrication ("entanglement distillation"), qui est plus spécifique à l'intrication. Est-ce que tu proposes de réunir les deux parties historique et philosophique en une seule ? --MPerrin (d) 11 février 2008 à 15:34 (CET)
Tiens.. à dire vrai, je ne suis pas familier avec le concept de distillation d'intrication, c'est assez peu connu non ? (pas d'article sur WP:en dessus d'ailleurs). J'ai l'impression, après une brève recherche Google, qu'il s'agit de quelque chose d'assez expérimental (dans le sens, lié à un contexte d'expérimentation) et lié à l'informatique quantique. Mais pourquoi pas !
Une partie historique aurait un sens dans cet article, alors que la partie philosophique semble engagée sur paradoxe EPR. Ce n'est pas simple d'organiser cela. En plus, je suis en train de rédiger variable cachée, qui n'est pas sans rapport avec tout cela.
En fait, en réfléchissant, je pense que chaque article pourrait très bien avoir sa partie "historique". L'historique de "intrication" aura des points communs avec l'historique de Paradoxe EPR et avec l'historique de variable cachée, mais sera différente. L'historique d'"intrication" ira plus vers l'informatique quantique, alors que l'historique de Paradoxe EPR ira plus vers les expériences et interprétations modernes d'intrication. --Jean-Christophe BENOIST (d) 11 février 2008 à 15:55 (CET)
Je m'aperçoit que tu voulais peut être dire "fusionner la partie historique/philosophique" dans un article donné et non pas entre les deux articles. Eh bien, je me posait exactement la même question pour variable cachée !! Je suis sur le chemin de séparer les deux dans cet article, et pour le moment je pense que cela va tenir. Mais on verra en cours de rédaction. --Jean-Christophe BENOIST (d) 11 février 2008 à 16:15 (CET)
Et sans compter Expérience d'Aspect qui possède aussi son couplet sur les implications philosophiques (que JLR vient à l'instant d'augmenter sensiblement). Le problème se pose plus que jamais de savoir si, et où, on factorise les implications philosophiques de l'intrication. --Jean-Christophe BENOIST (d) 12 février 2008 à 09:35 (CET)
Oups, je me suis mélangé dans les concepts, moi. J'avais entendu parlé d'entanglement distillation, et je l'avais associé à ce qui se passe lors de la décohérence, le passage d'une superposition d'état à un état très intriqué entre le système, l'appareil de mesure et l'environnement. Apparemment, il s'agit plutôt d'un concept utilisé dans les codes correcteurs d'erreur en informatique quantique. Un autre concept récent au nom fantaisiste est celui de mort subite de l'intrication (entanglement sudden death) : les théoriciens se sont rendu compte que lorsque l'on applique la décohérence à un état intriqué, il se transforme en un temps fini en un état non intriqué. Une mise en œuvre expérimentale a été réalisée récemment (arxiv:quant-ph/0701184, publié dans Nature). Sinon, je vois que tu t'es décidé pour principe de localité (physique), je peux déjà rediriger les liens rouges de l'article. --MPerrin (d) 13 février 2008 à 02:22 (CET)