Ingénieur des ponts et chaussées

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

échangeur autoroutier
échangeur autoroutier

Les ingénieurs des ponts et chaussées (IPC) désignent en France des fonctionnaires formant historiquement le principal corps technique d’encadrement du Ministère des Transports et de l'Equipement et aujourd'hui un des corps techniques d'encadrement du Ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables (avec celui des ingénieurs des mines). On comptait, en 2005, 864 ingénieurs des ponts et chaussées en activité dans la fonction publique, sur un total d'environ 1750.

Sommaire

[modifier] Histoire du corps des IPC

Le corps des ingénieurs des ponts et chaussées a été fondé en 1716, pour assurer la création d'un véritable réseau routier national en France. Le recrutement des ingénieurs est assuré par la fondation en 1747 de l'École des ponts et chaussées (qui ne prend ce nom qu'en 1760). Il est régi par le décret n°2002-523.

Au cours du XVIIIe siècle, les missions sont élargies : régularisation des rivières, construction des canaux, travaux portuaires. Le corps devient le principal responsable des travaux publics.

Au cours du XIXe siècle, le démarrage de l'industrialisation a un fort impact sur les modes de transport : routes, ouvrages hydrauliques et chemins de fer. L'École nationale des ponts et chaussées devient un établissement d'application de l'École polytechnique.

Au cours du XXe siècle de nouveaux défis techniques apparaissent : développement de l'automobile (tracés routiers, revêtements), ouvrages d'art en béton armé ou précontraint. Le corps est en charge du domaine de l'urbanisme, au travers du ministère des Travaux publics, puis en 1966 du ministère de l'Équipement : aménagement du territoire, politique autoroutière, grandes infrastructures portuaires, équipements touristiques, etc.

Depuis 2001, les missions de maîtrise d'œuvre exercées par les services de l'État sont soumises aux mêmes règles de concurrence que celles des bureaux d'études privés. Par conséquence les collectivités territoriales font désormais beaucoup moins recours aux ingénieurs des services publics dont l'emprise était quelque fois ressentie comme une tutelle.

[modifier] Les grands noms issus du corps des ingénieurs des ponts et chaussées

[modifier] Grands scientifiques

A partir de 1794, date de création de l'École polytechnique destinée à l'origine à donner des savants à la France, les meilleurs parmi les élèves issus de cette école intègrent le corps des ingénieurs des ponts et chaussées; ainsi celui-ci peut s'enorgueillir de compter en son sein de prestigieux scientifiques français, depuis le début du XIXe siècle avec le physicien Fresnel, les mathématiciens Cauchy, Coriolis et Navier, jusqu'à la fin du XXe siècle avec Henri Becquerel, premier prix Nobel français en 1903.

Voici une liste alphabétique des ingénieurs des ponts et chaussées les plus connus : Jean-Charles Alphand, Henri Becquerel, Eugène Belgrand, Fulgence Bienvenüe, Jean-Baptiste Biot, Nicolas Antoine Boulanger, Léon Boyer, Nicolas Brémontier, Albert Caquot, Augustin Cauchy, Gaspard-Gustave Coriolis, André Coyne, Jules Dupuit, Augustin Fresnel, Freycinet, Louis Joseph Gay-Lussac, Pierre Simon Girard, Philippe Lebon, Désiré-Jules Lesguillier, Pierre Méchain, Henri Navier, Jean-Rodolphe Perronet, Jean Résal, Gaspard Marie Riche de Prony, Marie François Sadi Carnot (Président de la république), Bernardin de Saint-Pierre, Paulin Talabot, Louis Vicat.

[modifier] Autres ingénieurs des ponts et chaussées célèbres

[modifier] Le corps des IPC aujourd'hui

[modifier] Recrutement

Les ingénieurs des ponts et chaussées étaient à l'origine recrutés uniquement parmi les anciens élèves de l'École polytechnique, après une formation appliquée à l'École nationale des ponts et chaussées. Aujourd'hui, le corps à un recrutement un peu plus ouvert, ce qui permet à un public plus large que celui des polytechniciens de devenir ingénieur des ponts et chaussées.

[modifier] Activités

Le corps des ingénieurs des ponts et chaussées a acquis une nouvelle dimension grâce à la fusion en 2002 avec les corps des ingénieurs de l'aviation civile, de la météorologie, et des géographes. Ses métiers couvrent aujourd'hui une palette très large autour de l’aménagement sous toutes ses formes, qu’elles se rapportent à l’urbanisme, à la construction, aux transports, à l’énergie ou à l’environnement et qu’elles relèvent de la conception, du financement, de la réalisation ou de l’exploitation de projets et d’ouvrages de toutes natures.

À ces missions, il faut aussi ajouter celles qui correspondent à la nature « interministérielle » du corps et qui, de façon progressive et significative le conduisent à exercer maintenant dans de nombreux domaines de l'action publique.

[modifier] Effectifs

Au total, le corps des ponts et chaussées compte près de 1750 ingénieurs des ponts et chaussées (en position normale d'activité, détachement, disponibilité et hors cadre), dans et hors de l'administration. Environ 800 ingénieurs exercent au ministère des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer, 170 dans les services de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), 60 à l'Institut géographique national, 200 à Météo France. Environ 160 ingénieurs des ponts et chaussées exercent dans d’autres ministères ou à l’international (Ecologie et Développement durable, Industrie, Finances, Affaires étrangères, Intérieur, Justice, Défense, etc.). Près de 300 sont détachés dans des entreprises et établissements publics et dans les collectivités territoriales. Enfin, environ 250 anciens ingénieurs démissionnaires et 50 ingénieurs en disponibilité exercent dans le secteur privé.

Le corps des ponts et chaussées comporte, dans son organisation actuelle, 3 grades:

  • ingénieur des ponts et chaussées (10 échelons) (33,8% des effectifs en position normale d'activité et détachés en 2005)
  • ingénieur en chef des ponts et chaussées (7 échelons) (38,3% des effectifs en position normale d'activité et détachés en 2005)
  • ingénieur général des ponts et chaussées (3 échelons) (27,9% des effectifs en position normale d'activité et détachés en 2005)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

Autres langues