Herm (Landes)

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Herm
Carte de localisation de Herm
Pays France France
Région Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Arrondissement de Dax
Canton Canton de Dax-Nord
Code Insee 40123
Code postal 40990
Maire
Mandat en cours
Robert Pouysegu
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Dax
Latitude
Longitude
43° 48′ 29″ Nord
         1° 08′ 35″ Ouest
/ 43.8080555556, -1.14305555556
Altitude 28 m (mini) – 84 m (maxi)
Superficie 52,08 km²
Population sans
doubles comptes
783 hab.
(1999)
Densité 15 hab./km²

Herm est une commune française, située dans le département des Landes et la région Aquitaine. La commune fait partie du canton et de l'arrondissement de Dax, dont elle est distante de 14 kilomètres. L'accès au bourg nécessite, que ce soit par Dax ou par la Nationale 10, nécessite la traversée des forêts de pins qui enserrent le village de toutes parts.

Sommaire

[modifier] Aspect général du village

Herm est une charmante cité : des rues bien tracées, une belle église romane rebâtie en 1863 puis rénovée en 1975, une salle des fêtes (également rénovée vers l'an 2000), deux groupes scolaires accueillant une centaine d'élèves, un stade de rugby intime et accueillant, et les magnifiques villas typiquement landaises et très fleuries, qui donnent d'ailleurs à Herm, trois fleurs au classement français des villes et villages fleuris. Ce village agréable ouvre ses portes aux nombreux touristes mais aussi aux peintres et aux poètes, si bien que l'on a pu y écrire celà : " Ce coin de Marensin vaut pour moi tous les mondes".

[modifier] Géographie

[modifier] Aspect Physique

Herm a une superficie commuale de 5208 hectares (seconde plus grande commune des Landes après Saint-Paul-lès-Dax). La surface agricole ne représente que 402.8 hectares en 1981, mais celà n'a presque pas évolué. La superficie de pin est quant à elle majeure.

Le 13 et 14 juin 1949, une gigantesque incendie provoqué par une camionette au gazogène circulant sur la route Dax-Castets, et favorisé par un vent violant ravageait plus de 800 hectares de pins, épargnant de justesses une distillerie et ses 30 000 litres d'essence !

La localité, au sol de sable siliceux jaune-grisâtre, mélangé de partie charbonneuse [1] est traversé sur sa limité ouest par le Saunus, petit mais abondant ruisseau né dans les parages du sourdat (quartier du village) et qui va rejoindre à l'entrée du bourg un second cours d'eau plus important, dit "Du Tuc", sorti lui, des sources du campet (autre quartier de la localité), actionnant sur son passage la Minoterie de Magescq. Ce ruisseau s'appelle alors "Le Magescq" selon les cartes d'Etat-Major. Il sert de déversoir à la lagune de Taller (village voisin) et à la lande appelée "Plat de Taller-Laluque", axu confins de ces deux communes et de Herm. L'hiver ce ruisseau est très abondant et peut alors inonder le quartier de "Mousseblanque". Un autre rivière coulant du Nord au sud venue des sources de "Tachette" était utilisée par la ville de Dax pour l'eau potable des habitants. Un communiqué du Directeur du capatage et de l'utilisation des eaux fournit les détails de l'utilisation de l'eau provenant de cette source portable. Il est vrai que les Hermois retiraient alors une certaine fierté de savoir que leur village permettait aux dacquois, fils de l'antique oppidum des Césars Romains, d'étancher leur soif !

Pourtant les habitants de Herm, les hermois, doivent payer à la ville de Dax leur alimentation en eau potable que des aménagements pris dans la fin des années 70 lui permettent d'obtenir. En effet un forage réalisé en 1974 poursuivi jusqu'à 400 mètres de profondeur s'est révélé "sec", puisque la source ne débitait pas plus d'un mètre cube d'eau par heure. Le hermois ont donc été contraints à rejoindre un réseau de disribution des eaux, chose inédite puisque l'alimentation en eau potable se faisait jusqu'alors par des sources et des forages individuels de faible profondeur.

[modifier] Les voies d'accès

Herm est traversé par quatre routes reliant le village à Dax, Castets, Magescq et Gourbera. Une voie ferrée allant de Dax à Azur et mise en exploitation le 1er Janvier 1911, a été supprimée pour les voyageurs en 1950 laissant alors le village sans communication directe avec la ville voisine. Un bureau de poste faisant suite à celui fondé il y a maintenant plus de 70 ans, est encore tenu par un facteur-receveur .

Comme l'on peut donc le constater, Herm est un petit village ouvert au monde extérieur, et qui perment à ses habitants de trouver tout le nécessaire de la vie quotidienne : poste, mairie, écoles, épiceries (et même poste d'essence il ya quelques années) un bar-restaurant de petite renommée, un stade de rugby...

[modifier] Histoire

[modifier] Origine du nom

Les avis quant à l'étymologie, sont assez partagés. Certains affirment que le village tire son nom du mot grec "érémos" signifiant "désert" ; d'autres prétendent qu'il vient du vieux mot gascon "erm" qui signifie "pâturage", ou "lande nue", terres vaines et vagues [2]. Mais ces deux étymologies se tiennent, comme nous le verrons par la suite. Entre ces deux interprétations, se place l'opinion d'un ancien professeur au Lycée de Mont-de-Marsan, qui, dans une étude fouillée[3], et lue le 16 Mars1939 à la Société de Borda, prétend que le mot Herm, viendrait du latin "heremus" signifiant halte, lieu de repos. Il conforte cette opinion par le fait que l'une des deux antiques voies romaines qui reliait Dax (Aquae Tarbellicae) à Bordeaux (Burdigala), traversait la localité avant d'aller rejoindre à Castets, l'autre voie Aurélienne qui, de Bayonne passait par Saint-Geours de Marenne et Magescq. Il faut donc en conclure que les caravanes faisant routes (autrement dit vers Bordeaux), s'arrêtaient dans le citée avant de s'engager dans les "steppes profondes". Monsieur Dufourcet ancien président de la Société de Borda paratageait d'ailleurs cette opinion dans son remarquable ouvrage [4], de loin antérieur aux travaux de l'ancien professeur montois. Il nous apprend e effet que la voie Aurélienne Dax-Bordeaux, passant par le voisinage des forges d'Abesse (Saint-Paul-lès-Dax), traversait le désert en suivant les points les plus élevés du plateau, et croisait à Herm (Heremus) une autre voie de second ordre, pour déboucher dans l'un des quartiers de Castets, village voisin. On pourra donc traduire "Heremus" par "Halte du désert".

[modifier] Quelques fait historiques

Il est probable que primitivement, Her su situait au quartier du "Tauziet" ; plus tard pourtant, les bergers et les charbonniers (surnommés les "charboies" par les hermois) ont déplacé le centre du village vers le Nord-Ouest, à sa place actuelle, vraisemblablement par la proxilmité des ruisseaux.

Herm, semble-t-il, possédait deux caveries, à l'époque féodale. Ces caveries, De Fontainières et De Brutails, étaient des terres occupées par un seigneur, chargé de veiller sur une contrée et qui avait sur elles un droit de justice.

Herm dépendait de la baronnie de Josse en 1567. Cette baronnie était formée de terres de Josse, d'Yzosse et de Herm en 1475, en faveur de Jean Dax, écuyer seigneur de Brutails [5] En 1641, la paroisse relevait de prévôté de Dax. un habitant du village possèderait encore des liasses de documents anciens dont on peut voir par exemple, un Mandement de Capitation daté de 1699, des Roles de la Paroisse en 1746 ou bien encre des listes de la taille et impositions de l'Election de Lannes en 1747. Ces dernières sont du temps de l'Intendante d'Auch sous Etigny.

Plus tard encore, vers 1820, la paroisse appartenait presque tout entière à la famille Gieure : la classe bourgeoise accédait plus largement à l'acquisition de biens mobiliers et immobiliers... Herm a d'ailleurs eu, une vie paroissiale très intense. Il semble que presque tout passait par la paroisse comme en témoigne la gazette locale : "Le Clocher D'Herm" dont le plus ancien numéro retrouvé date de 1913 (voir photo). Dans ce petit bulletin mensuel, figurent de nombreux conseils, dont souvent, une mise en garde contre la laïcité [6].

Les tradtions religieuses persistaient encore il y a tout juste une vingtaine d'années : ainsi, lors de la procession de la fête-Dieu, dans le bourg, des petites filles inondaient sur leur passage les rues de pétales de roses et Monsieur le Curé était transporté à travers le villaghe dans son dais, par quatre chantres.

Enfin, la fête annuelle locale avait lieu le jour de la Sainte-Madeleine. Monsieur le Curé était accompagné du prebytère à l'Eglise par la fanfare locale qui était venue le chercher pour aller dire la messe. Celle-ci sera chantée et suivit d'un concert donnée par l'harmonie composée d'une trentaine d'exécutants. Le lendemain on donnait une uatre messe vers huit heures suivit d'un petit déjeuner où le Curé était invité.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Robert Pouysegu
mars 1977 2001 Michel Lacoste
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

[modifier] Évolution Démographique

Évolution démographique
(Source : INSEE[7])
1799 1880 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1980 1982 1990 1999 2005
714 1007 877 811 776 723 674 595 595 617 694 783 942
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Analyse

[modifier] La dépopulation

A herm, comme partout ailleurs, la dépopulation exerce chaque année ses ravages. L'exode rural et en particulier la crise des résiniers a profondément marqué la commune dont la population totale décroît fortement de 1936 a 1980.

En 1799, le chiffre de la population était sensiblement le même que 9 ans auparavant : 714 habitants. On est même à se demander comment il pouvait être aussi élevé, quand on songe que le pays était si pauvre alors, sans commerce ou véritable industrie, et que les gens, les deshérités de leur fortune surtout, avaient à faire face à des conditions de vie à peine concevables. Thore, le savant médecin et naturaliste dacquois (1762-1815), nous dépeint les colons de ce temps logeant dans un pièce commune, avec un foyer commun, rendant alors cet unique lieu de rassemblement familial insoutenable. Sous un toit bas et écrasé, d'étroites chambrettes étaient ménagées, humides pour la plupart, faites en torchis, où un jour douteux filtrait à peine à travers les étroites lucarnes disjointes, par lesquelles le froid et le chaud se faisaient sentir avec égale intensité. Partout sauf dans la classe aisée, la nourriture était mauvaise, et les maladies s'abattaient comme ailleurs sur une population sans défense. On se rend donc bien compte qu'il est étonnant d'avoir une population alors aussi élevée que dans les années 90 !

Depuis, le Pays a été assaini, l'aisance et même la richesse ont remplacé la misère. Les goûts et les habitudes se sont profondément modifiés. Les vieilles maisons sont tombées ou ont été restairées; certaines ont fait place à des constructions aérées, spacieuses et confortables. Mais ce bien-être, ce changement radical dans le comportement d'autrefois ont-ils pour autant repeeplé la famille ? Pour cela observons les chiffres qui nous en disent long sur ce point !

En 1880, Herm comptait 1007 habitants; le recensement de 1946 n'en compte pourtant plus que 811. En observant de plus près l'évolution démographique, on ne peut que constater la décroissance.

  • de 1962 à 1968 : la variation annuelle est de -1.77%
  • de 1968 à 1975 on observe la même variation annuelle. La population annuelle et agglomérée reste stationnaire est voisine de 220 habitants.

La population est assez vieille mais elle fait de plus en plus place à une population jeune ; là encore les chiffres sont éloquents ! En effet, il y a 512 électeurs soit 512 habitants de 18 ans et plus. On compte également 70 élèves inscrits dans les 2 écoles ainsi qu'une vingtaine d'enfants prenant le bus tous les matins pour se rendre au collège ou au lycée ! En 2007, les chiffres ne sont pas exacts mais les 2 écoles comptent plus de 100 élèves et une quarantaine d'élèves prennent le bus le matin ! Si les gens âgés sont comptés, sont exclus les enfants qui ne sont pas en âge d'être scolarisés ou qui ne le sont pas encore ainsi que les enfants qui sont scolarisés ailleurs du fait du lieu de travail des parents. En observant les registres d'Etat-Civil on constate que les décès gagnent toujours du terrain syr les naissances :

[modifier] Lieux et monuments

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Littérature rattachée au village

Voici l'un des poèmes consacré au village, écrit par l'Abbé Jean Lesbats


HERM


il fait beau Posé sur un ruisseau, dans le beau Marensin,

Vrai, le connaissez-vous ? Allez donc dans ce coin;

Vous trouverez, amis, de quoi manger et boire !


Le bourg est bien tenu; les gens y son polis.

Vous serez bien reçus et de plus bien servis.

Le ruisseau est plaisant, vous y ferez bonne pêche

Il y a de beaux fruits, des poires et des pêches! ...


Autrefois, les Hermois étaient des charbonniers;

Mais ils ont disparu, comme les résiniers.

Ce qu'il y a, par contre, au milieu des grands pins,


Des champs d'asperges bleues, que l'on cueille à la main.

L'essaim des écoliers, chaque jour part en ville;

Mais nul, dans ce pays, ne se fait de la bile.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. D'après un rapport de la Société de Borda, 1882
  2. D'après le dictionnaire du Béarnais et du Gascon Modernes, de Simin Palay, page 473.
  3. Le tracé probable des Voies Auréliennes, de Dax à Bordeaux
  4. Les Landes et les Landais
  5. Archives Nationles N°1341
  6. Ce numéro de 1913 recense en effet un article sur des "privilégiés"
  7. Herm sur le site de l'Insee