Henri d'Orléans (1933-)

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Henri Philippe Pierre Marie d’Orléans, né le 14 juin 1933 au manoir d’Anjou à Woluwe-Saint-Pierre, près de Bruxelles est le prétendant orléaniste au trône de France depuis le 19 juin 1999. Il porte les titres de courtoisie de « comte de Paris » et « duc de France ».

Sommaire

[modifier] Titulature

À sa naissance, il est Henri Philippe Pierre Marie d'Orléans.

  • Le 30 juin 1957 : son père, Henri d'Orléans, lui donne le titre de courtoisie de « comte de Clermont ».
  • 31 octobre 1984 : en raison de son divorce, son père lui retire son titre de courtoisie pour lui donner celui de « comte de Mortain » qu'Henri d'Orléans n'utilisa jamais. Par la suite son père le titra de nouveau « comte de Clermont » par lettre du 31 octobre 1990, rendue publique le 7 mars 1991.

Il est pour les orléanistes depuis la mort de son père le « chef de la maison de France », de par sa position d’aîné des descendants en primogéniture mâle de Philippe de France (1640-1701) (fils de France, frère de Louis XIV, duc d'Anjou puis d'Orléans, père du Régent) et porte les titres de courtoisie de « comte de Paris » et « duc de France » (censé rappeler le titre de duc des Francs porté jadis par les premiers Robertiens, ancêtres de Hugues Capet dont celui-ci est un des descendants directs).

Pour les légitimistes, il est le « duc d'Orléans » chef de nom et d'armes de la branche des Orléans, aîné des descendants légitimes du roi Louis Philippe Ier.

Il est cité comme membre de la loge maçonnique Lys de France, affiliée à la GLNF[1]. Il serait donc incompatible pour lui de prétendre à une monarchie catholique[2]. Néanmoins, il est catholique pratiquant.

[modifier] Parents

Henri d’Orléans est l’aîné des fils d’Henri d’Orléans (1908-1999) et de son épouse Isabelle d'Orléans et Bragance, arrière-petite-fille de l'empereur Pierre II du Brésil et descendante des rois de Portugal et empereurs du Brésil.

[modifier] Prétentions dynastiques

Henri d’Orléans est considéré par ses partisans comme successeur légitime des rois de France et de Navarre sous le nom d'« Henri VII », ce qui est contesté par les légitimistes, quant à eux partisans de Louis de Bourbon, qui lui porte le titre de courtoisie de « duc d'Anjou ». Ces derniers arguent notamment d'une nullité des renonciations faites lors des traités d'Utrecht (1713) par Philippe de France, ancêtre direct de Louis de Bourbon, pour lui et sa descendance. Ils dénient à Henri d’Orléans les pleines armes de France ainsi que les titres de « comte de Paris » et « duc de France ». Tandis que les partisans de ce dernier considèrent que les Bourbons issus de Philippe V, roi d'Espagne, ont perdu tout droit au trône de France en vertu des renonciations sus-évoquées et d'un « vice de pérégrinité ».

[modifier] Armes et nom de famille

Henri d’Orléans fait usage des pleines armes de France (« d’azur à trois fleurs de lis d’or »), la justice française lui a dénié le droit de les contester à Louis de Bourbon, « duc d'Anjou » en 1989, sans pour autant lui en interdire l'usage.

Henri d’Orléans fut débouté par les tribunaux français quand il voulut changer son nom patronymique « d'Orléans » en « de Bourbon ». Il essuya un premier refus[3] le 29 mars 2000 par une ordonnance du tribunal de grande instance de Paris, refus confirmé[3] le 1er février 2001 par un arrêt de la 1re chambre de la cour d'appel de Paris, arrêt entériné[3] le 30 septembre 2003 par la Cour de cassation.

[modifier] Mariages et enfants

Premier mariage

Le 5 juillet 1957, en la chapelle Saint-Louis à Dreux, Henri d’Orléans épousa Marie-Thérèse de Wurtemberg (née en 1934). Selon lui, ce mariage aurait été « arrangé » dans un contexte de réconciliation franco-allemande. Cette affirmation a été réfutée par son défunt père. Le couple eut cinq enfants (trois fils et deux filles) :

  1. Marie d’Orléans (1959), épouse depuis 1989 de Gundakar de Liechtenstein (1949-) - dont postérité.
  2. François d'Orléans (1961), titré par son père « comte de Clermont » en 1999 (François porte le prénom de son oncle paternel mort au combat lors de la guerre d'Algérie l'année précédant sa naissance. Pour les légitimistes, il est le « duc de Chartres », fils aîné du chef de la branche d'Orléans
  3. Blanche d’Orléans (1962), titrée par son père « mademoiselle de Valois » en 2000
  4. Jean d'Orléans (1965), titré par son grand-père « duc de Vendôme » en 1987, puis « dauphin de Viennois ».
  5. Eudes d’Orléans (1968), titré par son grand-père « duc d’Angoulême » en 1987, époux depuis 1999 de Marie-Liesse de Rohan-Chabot (1969-) - dont postérité.

François et Blanche ont été victimes pendant la grossesse de leur mère de la toxoplasmose, dont ils ont gardé de graves séquelles.

Ce mariage n’a pas été annulé par l’Église catholique mais sur le plan civil il a été dissous par divorce prononcé par le tribunal de grande instance de Paris le 3 février 1984.

Deuxième mariage

Henri d’Orléans s’est remarié civilement à Bordeaux le 31 octobre 1984 avec Micaela Cousiño y Quiñones de León, née en 1938, divorcée de Jean Robert Bœuf (décédé, dont un enfant), fille naturelle légitimée de Luis Cousiño y Sebire et d’Antonia Quiñones de León y Bañuelos, marquise de San Carlos, grande d'Espagne. Sans postérité.

[modifier] Œuvres

Il crée l’Institut de la maison royale de France puis succède à son père à la tête de la Fondation Saint-Louis, en tant que président d'honneur. Henri d’Orléans vit actuellement en France dans ses appartements parisiens et l’été dans sa propriété aux îles Baléares.

[modifier] Positions politiques

Soutenant les royalistes de « raison », il reprocha au Front National leur vision trop « démocratique » de la nation française

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes


Prétendants au trône de France

[modifier] Sur la Toile

[modifier] Références

  1. GLNF : Province de Lutèce
  2. Incompatibilité entre Eglise et Franc-maçonnerie
  3. abc Patrick Van Kerrebrouck avec la collaboration de Christophe Brun (préf. Hervé Pinoteau), Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, t. 4 : La maison de Bourbon - 1256-2004, 2e éd., vol. 2, pages 572-573, note 1, Patrick Van Kerrebrouck (auto-édition), Villeneuve d'Ascq, 2004, 518 p. (ISBN 2950150950)
Précédé par Henri d'Orléans (1933-) Suivi par
Henri VI

Henri VII
Succession orléaniste
1999-aujourd'hui
-
Henri II
« comte de Paris »
(duc d'Orléans)
Sucession duc d'Orléans