Eudes d’Orléans (1968)

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Eudes Thibaut Joseph Marie d’Orléans, « duc d’Angoulême » et « Fils de France », est né le 18 mars 1968 à Paris. C’est un descendant du dernier roi des Français Louis-Philippe Ier.

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[modifier] Famille

Le prince Eudes est le troisième fils et le cinquième enfant d’Henri d’Orléans (1933), « comte de Paris » et prétendant orléaniste au trône de France sous le nom d’« Henri VII », et de sa première épouse la princesse allemande Marie-Thérèse de Wurtemberg (1934), « duchesse de Montpensier ».

Eudes est donc le petit-fils de deux souverains virtuels : Henri d’Orléans (1908-1999), prétendant orléaniste au trône de France comme « Henri VI », et Philippe Albert de Wurtemberg (1893-1975), prétendant au trône de Wurtemberg comme « Philippe II ».

Notons par ailleurs qu’Eudes est, par sa grand-mère maternelle, un descendant du roi Charles X de France et de son fils le duc de Berry.

Le 19 juin 1999, le prince épouse à Dreux Marie-Liesse de Rohan-Chabot (1969), fille du comte Louis-Mériadec de Rohan-Chabot (1937) et de son épouse la princesse Isabelle de Bauffremont-Courtenay (1944).

De cette union naissent deux enfants :

  • Thérèse Isabelle Marie Eléonore d’Orléans (Grasse, 23 avril 2001), « petite-fille de France ».
  • Pierre Jean Marie d’Orléans (Grasse, 6 août 2003), « petit-fils de France »[1].

[modifier] Biographie

Adolescent, le « duc d’Angoulême » est profondément marqué par le divorce de ses parents en 1984 et par la querelle dynastique que provoque celui-ci. Pendant plusieurs années, Eudes et ses frères et sœurs sont totalement séparés de leur père, le « comte de Clermont », par leur mère, la « duchesse de Montpensier », et leur grand-père paternel, le « comte de Paris ». Conséquence de ces années de crise familiale, le prince Eudes refuse aujourd’hui encore, tout contact avec la seconde épouse de son père, la « princesse de Joinville ».

Le « duc d’Angoulême » effectue ses études universitaires à la Sorbonne, où il obtient une maîtrise de philosophie. Il réalise ensuite son service militaire et obtient ses galons d’officier à l’Ecole de cavalerie de Saumur en 1991. De retour à la vie civile, le prince entre à l’Institut Universitaire de Gestion Sociale, où il étudie le mangement et les ressources humaines. Une fois diplômé, il occupe des fonctions dans l’hôtellerie de luxe.

Très proche de son frère aîné, Jean d’Orléans, Eudes partage longtemps avec lui un appartement à Paris et l’accompagne souvent lors de ses représentations officielles, en France et à l’étranger.

En 1998, le « duc d’Angoulême » se fiance à Marie-Liesse de Rohan-Chabot[2]. La jeune fille, issue d’une des plus grandes familles de l’aristocratie française et parente éloignée de l’homme politique Josselin de Rohan-Chabot, a étudié la philosophie aux États-Unis et est "Responsable du développement de Philosophie pour Enfants en France" au Bureau International Catholique de l'Enfance[3]. Elle est donc, à tous points de vue, un parti idéal pour un « Fils de France ». Pourtant, l’union cause un grand scandale dans les milieux monarchistes français. Marie-Liesse est en effet la petite-fille du prince Jacques de Bauffremont-Courtenay, président fondateur de l’Institut de la Maison de Bourbon et principal soutien du prétendant légitimiste au trône de France tandis qu’Eudes est lui-même le petit-fils du Chef des Orléanistes !

Entre les deux familles, le problème est si grand que, lorsque les deux jeunes gens se marient finalement en 1999, on décide de n’inviter le « comte de Paris » qu’au mariage civil et de ne faire venir le duc de Bauffremont qu'à la cérémonie religieuse. La précaution est finalement vaine puisque le prétendant orléaniste décède le jour des noces civiles de son petit-fils[4].

Du côté des opposants à la monarchie, le mariage n’est pas non plus apprécié par tout le monde. Le repas des noces d’Eudes et de Marie-Liesse est en effet sponsorisé par les producteurs bretons qui désirent ainsi faire « connaître leurs produits » au grand public. Au Nouvel Observateur, on s’indigne alors en Une d’une pratique fort peu républicaine[5].

[modifier] Notes et références

  1. « Pierre, nouveau prince de France », dans Point de Vue n° 2875, 27 août au 2 septembre 2003, p 30.
  2. « Le duc d'Angoulême se fiance » dans Le Figaro, 18 novembre 1998.
  3. DES ENFANTS PHILOSOPHES AVEC MARC SAUTET par Claude Lupu, orthophoniste, DEA de philosophie en cours à Paris X (Nanterre)
  4. Philippe Séguy, « Un mariage endeuillé » dans Point de Vue n° 2657, 23 au 29 juin 1999, p. 16-17.
  5. François Reynaert, « Eudes à la Joie  » dans Le Nouvel Observateur nº1808, 1er Juillet 1999

[modifier] Bibliographie

  • Philippe de Montjouvent, Le comte de Paris et sa descendance, Du Chaney Eds, Paris, 1998, (ISBN 2913211003).
  • Henri d'Orléans, Ma Vie, Tallandier, Paris, 2003.
  • Henri d'Orléans, A mes fils, Albin Michel, Paris, 1990.
  • Isabelle, comtesse de Paris, Mon bonheur d'être grand-mère, Robert Laffont, Paris, 1999.
  • Monique da Rocha-Carneiro, Les 256 quartiers de S.A.R. le prince Jean d'Orléans, duc de Vendôme, et de S.A.R. le duc Frédéric de Wurtemberg, édité par l'auteur, 1988.

[modifier] Liens externes

Site officiel de la famille d’Eudes d’Orléans (en construction)

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