Gudule de Bruxelles

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Cette illustration d'un graduel hollandais de 1494 dépeint Sainte Gudule portant une lanterne que le diable s'efforce d'éteindre.
Cette illustration d'un graduel hollandais de 1494 dépeint Sainte Gudule portant une lanterne que le diable s'efforce d'éteindre.

Gudule de Bruxelles ou Gudule de Moorsel ou Gudule de Eibingen (morte le 8 janvier, probablement en 712) est une sainte catholique et orthodoxe.
Ayant vécu dans le nord de la gaule du Haut Moyen Âge, elle est la sainte nationale de Belgique et la patronne de la ville de Bruxelles.

Selon la Vita Gudulae (Remarque : on trouve aussi l'orthographe Gudilae[1]), écrite à l'abbaye de Lobbes entre 1047 et 1053, Gudule aurait été la fille du duc de Lotharingie Witger et de sainte Amalberge de Maubeuge. Gertrude aurait été sa marraine. Elle se consacra entièrement à Dieu, jeûnant et priant avec zèle.

Chaque matin, elle allait à l'église du Saint-Sauveur de Moorsel, qui était à une demi-lieue du château de son père. Elle portait une lanterne que le diable éteignait afin qu'elle s'égare. Un ange lui était envoyé pour rallumer la lanterne (comparer avec la légende de la sainte Geneviève).

Sainte Gudule fut enterrée à Hamme près d'Asse. Charlemagne fit transférer son corps à Saint-Sauveur de Moorsel où il y avait déjà un monastère de moniales. Vers 978, le duc Charles de Basse-Lotharingie opéra la translation de ses reliques vers l'église Saint-Géry de Bruxelles.

En 1047, Lambert II de Louvain , comte de Bruxelles, fonda avec sa femme le chapitre de Sainte Gudule dans l'église Saint Michel, et y fit transférer les reliques de la sainte. L'église Saint-Michel est devenue depuis lors la cathédrale de Bruxelles.

[modifier] Bibliographie

  • P. Bonenfant, « La charte de fondation du chapitre de Sainte-Gudule à Bruxelles » in Bulletin de la Commission Royale d'Histoire, 115, 1950, 17-58.
  • R. Podevijn, « Hubert, l'auteur de la vita Gudulae » in Revue Belge de Philologie et d'Histoire, 15, 1936, 489-496.
  • R. Podevijn, « Étude critique sur la Vita Gudulae » in Revue Belge de Philologie et d'Histoire, 2 (1923) 619-641.
  • P. Lefèvre, « Une conjecture à propos de la date et de l'auteur du Vita Gudile » in Belgisch Tijdschrift voor Filologie en Geschiedenis, 14/1, Bruxelles, 1935, 98-101.
  • Léon van der Essen, « Etude critique et littéraire sur les vitae des saints Mérovingiens » in Recueil de travaux publiées par les membres des conférences d'histoire et de philologie, 17, Louvain, 1907, 296-311.

[modifier] Références

  1. Acta Sanctorum, Vita sanctae Gudilae au t. I de janvier, p. 528; Acta Sanctorum Belgii, t. V, p. 730; JACQUES DE GUYSE, t. IX, pp. 220-229.