Discrimination des porteurs du VIH

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Restrictions de circulation et de résidence dans le monde contre les personnes affectées par le HIV ou le SIDA Légende : ██ Restrictions confirmées ██ Informations contradictoires, restrictions possibles ██ Pas de restriction spécifique ██ Pas d'information sur le pays
Restrictions de circulation et de résidence dans le monde
contre les personnes affectées par le HIV ou le SIDA

Légende :
██ Restrictions confirmées ██ Informations contradictoires, restrictions possibles ██ Pas de restriction spécifique ██ Pas d'information sur le pays

Dans certains pays, les personnes porteuses du virus de l'immunodéficience humaine (VIH, associé au développement du sida) sont victimes de discrimination.

Dans les cas extrêmes, cela peut aller à l'internement dans des camps, « sidatoriums », des personnes infectées et malades (cas notamment de Cuba). De même qu'on a pu parler par ailleurs de « sanatoriums ».

Mais même dans les pays respectant les droits de l'homme, des séropositifs et malades sont victimes d'une discrimination sociale :

Sommaire

[modifier] Développement de discriminations légales dans le monde pour cause de maladie

[modifier] Emprisonnement

En Égypte, plusieurs personnes porteuses du VIH ont été arrêtées et emprisonnées arbitrairement en 2007[1].

[modifier] Circulation

Les associations de malades et LGBT se sont déclarées inquiètes de l'évolution des mesures restrictives légales mises en œuvre pour restreindre les conditions d'entrée, de circulation et de résidence des personnes atteintes par le VIH ou ayant développé le SIDA, certains pays pouvant même expulser un malade entré pourtant légalement sur leur territoire et qui, sans cette maladie, n'auraient pas été privé de ce droit.

Toutefois, la mise en œuvre de ces mesures restrictives inclut dans certains pays la suspicion de maladie contre les personnes LGBT, même si les tests (qui pourraient conduire à prendre des mesures de restriction d'accès, voire des expulsions) ne sont souvent pas demandés systématiquement, sans compter qu'on ne peut pas toujours savoir qui est LGBT, qui non. Ces restrictions s'étendent parfois aux concubins, conjoints, enfants, même si un des membres possède une nationalité et un droit de résidence permanent et normalement inaliénable, mais ces mesures peuvent parfois s'appliquer aussi à ceux qui ont obtenu récemment leur naturalisation (par exemple dans la politique d'accès aux soins).

La mise en œuvre de tests médicaux obligatoires pour l'obtention de visas, aux frontières, ou pour l'obtention de permis de séjour, ou la déclaration obligatoire des malades ou séropositifs, constitue potentiellement une violation des chartes de liberté de circulation, nuit aux campagnes de dépistage chez les personnes déjà résidentes, et est contraires aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé.

Selon Act Up-Paris[2], dans les onze pays suivants, les porteurs déclarés du VIH sont « interdits d'entrer sur le territoire national même en tant que touriste » : Arabie saoudite, Arménie, Brunei, Chine, Corée du Sud, États-Unis, Irak, Moldavie, Qatar, Russie, Soudan, Canada.

Enfin, comme on peut le lire dans les rubriques concernées, il se pourrait que le déclenchement de maladies opportunistes nécessite plutôt des traitements adaptés à chaque type d'affection pathologique, plutôt peut-être que des chimiothérapies à effet indésirables importants, de fait, telles que l'AZT fut un temps et maintenant les multi-thérapies. Selon certains auteurs, il se pourrait même qu'il n'y ait aucun rapport entre ce qu'on convient d'appeler sida(s) et un possible (rétro-)virus tel que celui de l'hypothèse dite du V.I.H., et que certains traitements chimiques aient pu causer déjà plus de dégâts que d'avoir aidé réellement. Tout cela restant des hypothèses.

[modifier] En France

Une étude de 2005 de Sida Info Service a montré que 57,3 % des personnes séropositives estiment avoir déjà été discriminées du fait de leur séropositivité, et notamment pour 43,7 % des personnes interrogées de la part de professionnels des soins, et en particulier de la part de dentistes. En raison de cela, presque un quart des personnes interrogées ont renoncé à au moins une occasion à aller consulter, et environ un tiers n'a pas révélé son statut sérologique lors d'une consultation.

L'homme politique français d'extrême droite Jean-Marie Le Pen préconisait dans les années 1980 la création de sidatoriums. Dans son programme pour la présidentielle de 2002, il préconisait le dépistage systématique du sida en France, et en particulier « aux frontières évidemment, à l'occasion du mariage, de la grossesse, en milieu carcéral ou de prostitution et chez tous ceux qui ont une responsabilité collective »[3].

[modifier] Voir aussi

[modifier] Filmographie

  • Philadelphia : film de 1993 avec Tom Hanks. Andrew Beckett est un avocat qui excelle et qui se fait licencier lorsque ses employeurs apprennent que leur étoile montante est atteinte du SIDA et est homosexuel.
  • Positius : film de 2007 réalisé par Judith Colell. Ce film aborde la question de la séropositivité à travers la vie au quotidien de deux femmes à Barcelone. Chacune d'elle subira, à sa manière, les discriminations de son entourage.

[modifier] Notes et références

[modifier] Liens externes

[modifier] Articles connexes

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