Cordes-sur-Ciel

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Cordes-sur-Ciel
Pays
drapeau de la France
     France
Région Midi-Pyrénées
Département Tarn
Arrondissement Arrondissement d'Albi
Canton Canton de Cordes-sur-Ciel
Code Insee 81069
Code postal 81170
Maire
Mandat en cours
Paul Quilès
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Cordais
Coordonnées
géographiques
44° 03′ 52″ Nord
         1° 57′ 13″ Est
/ 44.0644444444, 1.95361111111
Altitudes moyenne : 279 m
minimale : 159 m
maximale : 320 m
Superficie 827 ha = 8,27 km²
Population sans
doubles comptes
996 hab.
(1999)
Densité 120 hab./km²
Carte de localisation de Cordes-sur-Ciel

Cordes-sur-Ciel est une commune française, située dans le département du Tarn et la région Midi-Pyrénées. Bastide construite en 1222 par le comte de Toulouse Raymond VII de Toulouse, haut lieu de l'hérésie cathare, c'est aujourd'hui un site médiéval très touristique. Cordes-sur-Ciel est l'un des Plus beaux villages de France.

Lieu de passage du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle

Sommaire

[modifier] Géographie

Photo aérienne de Cordes sur Ciel
Photo aérienne de Cordes sur Ciel
Vue de Cordes-sur-Ciel
Vue de Cordes-sur-Ciel

Cordes-sur-Ciel est situé dans le nord-ouest du département du Tarn dans la vallée du Cérou. La commune se trouve sur la Route nationale 122 et sur la rive gauche du Cérou affluent de l'Aveyron.

[modifier] Histoire

La bastide de Cordes, verrou militaire nord du comté de Toulouse, est construite entre 1222 et 1229 sous l'impulsion de Raymond VII pour rallier les populations éparses, chassées notamment de la forteresse de Saint-Marcel incendiée par les troupes de Simon de Montfort en 1215, lors de la première croisade des « Barons du Nord » contre les Albigeois[1]. Car on ne parlait pas à l’époque d’hérésie « cathare » dans ce pays de langue d’oc. Lors de la seconde croisade contre les Albigeois, la magnificence et la solidité des remparts de Cordes font reculer Humbert de Beaujeu qui renonce à la conquérir.

Conformément à la paix de Paris (1229), Jeanne, fille unique de Raymond VII de Toulouse, épousait en 1241 Alphonse II de France, comte de Poitiers, frère du roi Louis IX (Saint Louis). Le comté de Toulouse, jusqu'alors autonome, est rattaché à la Couronne de France à la mort d’Alphonse II et de Jeanne en 1271. Jamais conquise, Cordes devient ainsi terre de France en 1370. Une charte est octroyée aux Cordais leur permettant de construire des maisons protégées par les remparts. Ainsi furent bâties quelques magnifiques demeures entre la fin du XIIIe et le milieu du XIVe siècle, dont les façades ont résisté aux outrages du temps. L’unité architecturale de la bastide, dans le plus pur style gothique, lui valut le surnom de « Cité aux Cent Ogives ». Son âge d'or dure du XIVe siècle au XVIe siècle avec un maximum de 6 000 habitants. Son économie est basée sur le commerce et le tissage.

Cordes, fidèle à « l'Église de Dieu » bien après le bûcher de Montségur en 1244, résista à l’Inquisition jusqu’en 1312, date de sa soumission officielle à l’Église catholique. Les guerres de religions de la fin du XVIe siècle occasionnent peu de dommage à la Cordes : elle est attaquée le 9 septembre 1568 par le baron de Paulin ; elle repousse l’assaut du vicomte de Bruniquel, dans la nuit du 22 au 23 mai 1574.

Prosper Mérimée, alors chargé par Napoléon III d’établir un inventaire du patrimoine architectural français, la visita. La cité s’éveilla à nouveau à partir du milieu du XXe siècle, lorsque des artistes la redécouvrirent. Albert Camus après l’avoir visité dans les années 50, disait « À Cordes, tout est beau, même le regret ». La cité est officiellement devenue "Cordes-sur-Ciel" en 1993.

[modifier] Administration

La cité vue d'en bas
La cité vue d'en bas


Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
juin 1995 en cours Paul Quilès Parti Socialiste ancien ministre
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999
1098 1100 967 1011 932 996
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Économie

La commune vit grâce au tourisme et aux artistes qui se sont installés dans les maisons du village.

[modifier] Lieux et monuments

Ménestrels devant l'église lors du festival annuel du Grand Fauconnier
Ménestrels devant l'église lors du festival annuel du Grand Fauconnier

Le village est entouré de quatre enceintes et de plusieurs portes comme la porte des Ormeaux, la porte de la Jane ou la porte de l'Horloge.

  • Ce village est connu, entre autres, pour son puits de la halle qui fait plus de 100 mètres de profondeur.
  • La maison du Grand Veneur est une grande batisse remarquable de grès dont la façade à trois étages. C'est l'une des façades les plus sculptés du village. C'est actuellement le siège de la mairie.
  • Cordes abrite un musée insolite et unique au monde : le musée du sucre et du chocolat. Il regroupe une centaine de pièces d'Art réalisées exclusivement à base de Sucre sur des thèmes aussi divers que le Moyen Âge, la Mythologie, les fleurs, la nature, les technologies ou encore les contes et légendes.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Pour approfondir

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Cordes-sur-Ciel.

[modifier] Bibliographie

  • (fr) Henri Bru, Albi, Cordes-sur-Ciel, le pays des bastides et des acropoles, Éditions Grand Sud, décembre 2005, (ISBN 2-908778-48-3)

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. Henri Bru, Albi, Cordes-sur-Ciel, le pays des bastides et des acropoles, p.78