Corbeny

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Corbeny

Pays	France
Région	Picardie
Département	Aisne
Arrondissement	Laon
Canton	Craonne
Code Insee	02215
Code postal	02820
Maire Mandat en cours	Jean-Pierre Sebirot 2001-2008
Intercommunalité	Communauté de communes du Chemin des Dames
Latitude Longitude	49° 27′ 46″ Nord 3° 49′ 28″ Est / 49.4627777778, 3.82444444444
Altitude	64 m (mini) – 134 m (maxi)
Superficie	15,23 km²
Population sans doubles comptes	633 hab. (1999)
Densité	41 hab./km²

Corbeny est une commune française, située dans le département de l'Aisne et la région Picardie.

[modifier] Géographie

Le village de Corbeny est situé dans l'Aisne, dans l'arrondissement de Laon, à l'intersection de l'ex-RN 44, aujourd'hui RD 1044 (axe Laon (02)-Reims(51)) et de la RD 18 (axe Craonne - Saint-Erme). Territoire sablonneux et argileux qui se prête à toutes les cultures. Il n'est arrosé par aucun cours d'eau. La rivière de l'Aisne se situe à un peu plus de 6 km.

[modifier] Histoire

L'origine de Corbeny est très ancienne et on peut supposer qu'elle soit celtique, deux triens (tiers de sou) ont été identifiés dans un recueil de Guillaume Combrouse et frappés Carbnacum ou Corbnacum (Corbeny), la terminaison 'acum' signifiant, lieu fortifié.

Au Xème siècle, Corbeny s'est appelé encore Corbanacum ou Corbanacum palatinium (Charles II dit le Chauve), Corbonacum ou Corbonacum Villa (Mabillon), Corbennacum (Hincmar, Flodoard), Corbeniacum ou Corbeniacum-Sancti-Marculphi. Corbeny s'est également appelé Corbiniacus ou Corbiniacus Fiscus (Charles III dit le Simple en 908).

À partir du XIIème siècle, on ne trouve plus que Corbigny, Corbeny chez les écrivains français ou encore Corbény (accent encore visible sur la mosaïque du bâtiment de la poste).

À l'origine, Corbeny est un bourg construit à l'intersection de la vieille chaussée gauloise allant de Fismes à Dizy-le-Gros avec la voie romaine allant de Reims à Arras.

Sous les Carolingiens, Corbeny possédait une résidence royale. Pépin le Bref, et son fils Charlemagne y séjournèrent et Charles le Simple y résida en 900 lors des invasions normandes. Ce dernier accorda asile aux religieux de Nanteuil, près de Coutances en Normandie, qui apportèrent avec eux les reliques de saint Marcoult (ou Marculf). Il leur fit construire un prieuré en ce bourg. Dans ce prieuré, maintenant détruit, reposaient les reliques de saint Marcoult, sur lesquelles venaient se recueillir les rois de France au lendemain de leur sacre à Reims, ce qui leur conférait leur pouvoir de thaumaturges^[1].
Corbeny fut offert à Frédéronne lors de son mariage avec Charles le Simple en 908, et elle le donna aux moines de Saint-Marcoult en mourant.

L'époque florissante de Corbeny eut lieu au XIV^e siècle (avant les invasions anglaises). On dénombra à cette époque entre 600 et 700 feux (entre 2000 et 2500 habitants). Au milieu du siècle suivant, Louis XI exempta les habitants de Corbeny de tailles, aides, subsides… afin de la repeupler.

Lors de l'offensive du Chemin des Dames au cours de la Première Guerre mondiale, Corbeny fut complètement rasée et perdit son prieuré et son église du XI^e siècle (voir Nicolas Offenstadt éd., Le chemin des Dames de l'événement à la mémoire, Stock, 2004).