Clérey-la-Côte
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Clérey-la-Côte | |
Pays | France |
---|---|
Région | Lorraine |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Canton | Coussey |
Code Insee | 88107 |
Code postal | 88630 |
Maire Mandat en cours |
Daniel Fresnais 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté de communes des Côtes et de la Ruppe |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 272 m (mini) – 427 m (maxi) |
Superficie | 3,18 km² |
Population sans doubles comptes |
45 hab. (1999) |
Densité | 14,15 hab./km² |
Clérey-la-Côte est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine.
Ses habitants sont appelés les Clercycurtiens (source habitants.fr).
Sommaire |
[modifier] Géographie
Clérey-la-Côte se situe au nord-ouest du département des Vosges, précisément à la frontière avec la Meuse et la Meurthe-et-Moselle, comme en témoigne le Site des 3 bornes situé dans la forêt. C’est curieusement le seul endroit où trois départements lorrains se côtoient.
Le village fait partie du canton de Coussey, dans une région rendue célèbre par Jeanne d’Arc puisqu’il est à 7 km de Domrémy-la-Pucelle. Il est aussi à 55 km de Nancy par Colombey-les-Belles, et à mi-chemin entre Toul et Neufchâteau. Le site gallo-romain de Grand se situe à 23 km.
De superficie modeste, la commune occupe une position à flanc de coteau exposée plein sud, sur une côte culminant à 427 mètres où s’ouvre un panorama unique sur la vallée. Elle fait partie des côtes de Meuse, considérées comme une véritable portion de Méditerranée en Lorraine, d’où la présence d’une faune et d’une flore parfois typiques du climat méditerranéen.
Ensuite, la forêt laisse place à des pelouses calcaires.
Des vergers de mirabelliers, pruniers, cerisiers, pommiers couvre la colline, il reste également encore quelque vignes.
De nombreuses sources y prennent naissance, dont la source Saint Mathieu.
[modifier] Histoire
Les traces de la période préhistorique sont rares : quelques outils taillés découverts dans la région. Cependant, le village existait déjà à la période romaine, portant alors le nom de Clareium ad Rupem, la voie romaine allant de Lyon à Trèves passant à proximité.
Ce village, où le roi était seigneur haut justicier, et qui comptait également trois autres seigneurs, est mentionné dans un titre du 13 mai 1588, par lequel les habitants de Clérey, autrefois appelé Clairey-la-Côte, constituèrent à Jean, comte de Salm, et à ses successeurs seigneurs de Ruppes, une rente annuelle d’un bichet d’avoine par conduit, en reconnaissance du droit de bourgeoisie que le comte leur avait accordé.
Malgré sa faible population, ce village, autrefois nommé Clairey-la-Côte, avait deux châteaux dont des vestiges sont encore visibles rue du Bois et au-dessus de l’église. Deux seigneurs régnaient encore à la veille de la Révolution, M. de Cholet de Saint-Martin et le Baron de Saint-Amand.
Grâce à sa situation particulière, le village a été épargné lors de la Guerre de Trente Ans alors que les villages voisins en ont beaucoup souffert, le village de Moncourt qui se situe à proximité a été totalement détruit.
Une épidémie de choléra a fait de nombreuses victimes qui ont été entassées dans un trou muré dans la forêt encore visible aujourd’hui.
La production d’un vin bien apprécié (clairet) était la principale activité du village, grâce à ses coteaux exposés plein sud, avec une production de 500 hl pour 25 hectares de vignes en 1889, une rue porte même le nom d’un vigneron (Tysopin).
Mais au début du XXe siècle, les vignes furent abandonnées suite à la crise du phylloxera et à la concurrence des vins bon marché du sud. Certaines descentes de caves de maisons anciennes témoignent encore de ce passé viticole.
Les Allemands arrivèrent les 19 et 20 juin 1940 de la Meuse par la route de Sauvigny, à noter qu’une femme accoucha ce jour avec l’aide d’un médecin allemand. Les soldats furent peu présents dans le village pendant la guerre
Aujourd’hui subsiste un bouilleur de cru très réputé dans la région: Georges Fresnais, également ancien maire du village.
La tempête de 1999 fit de lourds dégâts dans la forêt.
Le maire, Jean-Louis Schmit (décédé en cours de mandat en 2003), fit venir des bûcherons suédois et fut décoré dans l’ordre du mérite agricole.
- Quelques dates
- 1763 : construction de l’église avec saint Mathieu pour patron
- 1869 : les habitants se cotisent pour construire un beffroi et achètent les cloches
- 1821 : construction du lavoir
- 1851 : construction de la mairie/école
[modifier] Monuments
Le village se trouve à l’intersection des départements des Vosges, de la Meuse et de Meurthe-et-Moselle, c’est à cet endroit précisément que se trouve le Site des 3 bornes, composée des bornes de chacun des départements.
L’église a été construite en 1763 avec pour patron saint Mathieu. En 1869 les habitants se cotisent pour construire un beffroi et achètent les cloches
La place de l’église comprends également le cimetière et le monument aux morts.
La fontaine a été rénovée récemment, tout comme le lavoir.
[modifier] Administration
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
Depuis 2003 | Daniel Fresnais | ||
-2003 | Jean-Louis Schmit | Décédé en cours de mandat | |
Les données antérieures ne sont pas encore connues. |
La mairie de Clérey est le siège de la communauté de communes des Côtes et de la Ruppe.
[modifier] Démographie
1710 | 1773 | An XIII | 1830 | 1866 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
28 | 30 | 204 | 260 | 167 | 71 | 72 | 68 | 66 | 56 | 45 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
Données INSEE:
- Revenus moyens par ménages (2004): 9973 €/an
- Taux d'activité entre 20 et 59 ans: 81%
- Actifs: 37,8%
- Retraités: 35,6%
- Jeunes scolarisés: 26,7%
- Chômeur : 1
- Autres personnes sans activité: 0
Pyramide des âges
- Plus de 75 ans: 8,9%
- 60 - 74 ans: 20%
- 40 - 59 ans: 31,1%
- 20 - 39 ans: 15,6%
- 0 - 19 ans: 24,4%
[modifier] Moncourt
Près du village se situait l’ancienne localité de Moncourt, détruite lors de la guerre de Trente Ans et dont il ne subsiste aujourd’hui que la chapelle datant du XIIIe siècle.
Bien que située en Meuse sur le territoire de Sauvigny, la chapelle fut achetée par les habitants de Clérey-la-Côte comme bien national. Ce lieu de culte fut la demeure de nombreux ermites.
Cette chapelle dédiée à saint Gibrien était le centre d’un pèlerinage, saint Gibrien étant invoqué par ceux qui ont perdu un membre ou qui sont coupables d’insouciance religieuse.
La source qui y coule aurait des vertus contre les maladies intestinales, elle est au centre de nombreuses croyances : par exemple, si on posait un vêtement horizontalement sur la fontaine et qu’il tombait au fond, la guérison était assurée.
De nombreuses tombes mérovingiennes sembleraient se situer autour mais aucune fouille n’a été effectuée à ce jour.
[modifier] Notes et références
[modifier] Liens externes
- Site de la commune de Clérey-la-Côte
- Comité régional du tourisme en Lorraine
- Clérey-la-Côte sur le site de l’Institut géographique national