Cessenon-sur-Orb

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Cessenon-sur-Orb
Carte de localisation de Cessenon-sur-Orb
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Hérault
Arrondissement Arrondissement de Béziers
Canton Canton de Saint-Chinian
Code Insee 34074
Code postal 34460
Maire
Mandat en cours
Christian Francès
2001
Intercommunalité Communauté de communes du Saint-Chinianais
Latitude
Longitude
43° 27′ 03″ Nord
         3° 03′ 07″ Est
/ 43.4508333333, 3.05194444444
Altitude 29 m (mini) – 254 m (maxi)
Superficie 37,29 km²
Population sans
doubles comptes
1 730 hab.
(1999)
Densité 46 hab./km²

Cessenon-sur-Orb est une commune française, située dans le département de l'Hérault et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Cessenonais.

Armoiries de Cessenon-sur-Orb
Armoiries de Cessenon-sur-Orb

Sommaire

[modifier] Géographie

Cessenon-sur-Orb se trouve sur la rive de droite de l'Orb adossé à plusieurs collines de faible altitude. La plaine, façonnée par les crues annuelles du fleuve, offre de grandes terres cultivables.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 Christian Francès
Toutes les données ne sont pas encore connues.
Vue d'ensemble prise du « Trou du Corbeau ».
Vue d'ensemble prise du « Trou du Corbeau ».

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
1978 2025 1736 1680 1602 1730
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Origine du nom

L'origine du nom est celte ou ibère. « Kess » serait un nom gaulois qui signifirait Fort[2].

Cependant, selon les vers pittoresques d'un poète du terroir, le nom du village aurait une toute autre origine :

« Un jour qu'un fort ouraché ennégrabo lou ciel,
Amoun al clouquié, sounnabou la campana.
Lou campanié, noummat Tantan lou biel,
Que fasié ressoundi lou flanc de la montagna
Entendet una bouès, que y disié « CESSE ! »
Ou sinon par Satan, je te fais la promesse
Que la foudre à l'instant va s'abattre sur vous.

Tantan qu'éro testut, y diguét : « Qu'ès aco Cesse ? — Nou. »
Lou noum ès demourat désempeï CESSENOU.
Ajet pas dich aco, qu'un grand bruch de tonnéro,
Accoumpagnat d'iglaous, faguet trembla la téro
Et dins aquel moument lou campagnié Tantan
Se troubet empourtat sul porché de Tamben. »

[modifier] Histoire

Le village de Cessenon-sur-Orb, idéalement disposé entre le fleuve Orb et la montagne, a une histoire très riche qui remonte à plusieurs millénaires. Le site est en effet occupé depuis la Préhistoire (dolmens, tumlus, silex retrouvés non loin du mas de Lugné), il a ensuite subi une période Wisigothe et Sarrazine (tombes musulmanes, norias, chadouf) ainsi qu'une période Romaine (amphores, sépultures, fragment de bas relief funéraire, villa). La période du Moyen Âge est néanmoins celle qui a laissé le plus de vestiges dont une grande quantité de manuscrits ainsi que les remparts et le donjon qui sont aujourd'hui les emblèmes du village.

Ses habitants sont fiers d'avoir nommé Philippe Pagès (un grand joaillier[réf. souhaitée]) citoyen d'honneur[réf. nécessaire].

[modifier] Du Moyen Âge à la Révolution

tumbnail

La Châtellenie dont Cessenon était le chef-lieu s'étendait jadis sur 29.805 hectares et était composé par 15 villages/masseries[3]. On trouve des traces de cette organisation du Xe siècle jusqu'à la Révolution. Le château, ou plutôt la Citadelle, a été définitivement détruit en 1633, sous l'ordonnance, datant du 6 octobre, de Louis XIII et de Richelieu. Les ruines des remparts et le donjon, seuls vestiges de cette glorieuse époque, trônent au centre du Quartier Haut.

À cette époque, les principales sources de revenu sont l'agriculture et l'élevage. Les terres, situées dans la plaine de l'Orb, sont propices à la culture des céréales[4] et offrent de grands pâturages pour les bêtes (essentiellement des moutons, des chèvres). Une grande partie des terres est consacrée aux vergers[5] et aux plantations d'oliviers. Les terres les plus difficiles sont réservées à la vigne, mais les rigoureux hivers de 1709 et de 1789 qui détruisirent à chaque fois la quasi totalité des oliviers[6], dont l'huile est l'une des principales sources de revenu, changèrent progressivement la donne en faveur de la vigne plus résistante aux conditions extrèmes.

[modifier] Du XVIIIe au XXe siècle

Cessenon a subi de grands bouleversements de ses activités économiques, la révolution industrielle a commencé avec l'avènement des manufactures de draps (dès 1720) qui ont connu un grand engouement avant de sombrer progressivement jusqu'au milieu du XIXe siècle. Dans le même temps, pour faire face à la surproduction viticole les exploitants furent contraints à distiller leur surplus de vin. Bien que ce travail fut d'abord réservé à des « brûleurs » itinérants qui passaient dans les villages avec leur matériel de distillation, de petites distilleries permanentes furent construites aux alentours de 1810.

Cessenon-sur-Orb dispose d'une certaine quantité de minerais : marbre, grès, lignite, argile. Le marbre griotte rouge de la carrière de Coumiac, exploité, selon les estimations, du XVe siècle jusqu'à 1975, est le meilleur exemple de ces richesses. Mais la ressource la plus importante était l'argile exploitée dans les terriers et qui servait à la tuilerie toute proche.

La plus belle réussite de l'économie cessenonaise de cette époque fut la tuilerie Cathala-Riche qui fut fondée vers 1860[7] et qui perdura, avec un certain succès, jusqu'en 1955. Les produits étant exportés vers Béziers via le réseau ferroviaire.

[modifier] Économie

L'économie actuelle de Cessenon-sur-Orb se résume essentiellement à la viticulture et au tourisme.

Le domaine viticole se divise en deux parties : les AOC (AOC Saint-Chinian et AOC Côteaux du Languedoc) et les vins de pays (Vin de pays de Cessenon et Vin de pays de l'Hérault). En outre, une grande partie de la production de vin est exportée en vue d'être incorporée dans d'autres vins (on parle de « vin de coupe »).

Le tourisme représente une part importante des revenus du village, le camping municipal, placé sur les rives de l'Orb, les fêtes du 14 juillet et du 15 août, et les nombreuses activités (canoë-kayak, promenades équestres, etc.) y sont sans doute pour quelque chose, au même titre que le panorama et la situation géographique entre mer et montagne.

La base nautique de Réals accueille régulièrement des épreuves du championnat de France de canoë-kayak.

[modifier] Lieux et monuments

La commune possède un site géologique exceptionnel, la carrière de Coumiac, où l'on peut observer des fossiles dans du marbre griotte de couleur rouge. Ce marbre, très rare, fut notamment utilisé pour la fabrication de la « chambre rouge » de la Maison Blanche à Washington, DC.

Les autres particularités de cette commune sont ses fortifications, son clocher, dernier vestige du château, et son église datant du XIIe siècle.

[modifier] Galerie

Information Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.

[modifier] Notes et références

  1. Cessenon-sur-Orb sur le site de l'Insee
  2. Un Village minervois sous l'Ancien Régime. Hist. de Pépieux.' (Toulouse, 1944), p. 164-167.
  3. Berlou, Causses et Vayran, Cazedarnes, Cessenon/Orb, Ferrières, Fraisse-sur-Agout, Mus, Pierrerue, Prades-le-Lez, Prémian, Roquebrun, Saint-Étienne-d'Albagnan, Saint-Nazaire-de-Ladarez, Le Pin et Lau, Vieussan.
  4. Blé, seigle, orge, paumelle, avoine.
  5. Amandiers, cerisiers, noyers, noisetiers, poiriers, pommiers, pruniers, figuiers, grenadiers.
  6. Il est également à noter que les hivers de 1721, 1731 et 1782, bien que moins rigoureux que celui de 1709, ont détruit une bonne partie des repousses et jeunes pousses d'olivier.
  7. Cette tuilerie fut fondée par Barthélémy Cathala en 1860 et reprise par son gendre Moïse Riche en 1892. À la mort de ce dernier en 1902, l'entreprise familiale fut reprise par ses deux fils Louis et Paul.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes



[modifier] Bibliographie

  • Jean Segondy, Cessenon-sur-Orb, Lacour / Reviva, 1993, réédition de l'édition originale de 1949, ISBN 869718036.
  • Jean-Denis Bergasse & Philippe Marassé, De l'artisanat à l'industrie dans l'Hérault : le cas exemplaire de Cessenon du XVIIIe au XXe siècle, Société Archéologique Scientifique et Littéraire de Béziers XIIIe cahier, 2005.